Une envie de se mettre au vert...

Maria revint quelques lunes plus tard au camp. Transformée, silencieuse...

Sa longue chevelure brune était devenue une parure de dreadlocks, couleur argiles. Elle semblait aussi couverte de petites blessures sans gravités. Son regard aussi avait changé... plus dur. Ses traits était devenus eux aussi plus droits et creusés. Elle avait pris un peu de muscles, de sévérité.

Sa tenue d'hiver cachait le reste de son corps, mais des symboles tribaux montaient sur son cou.

En revenant, elle se dirrigea vers le bar ou Gouache servait.

Pour la première fois, elle sourit à cette dernière, elle s'installa au bar, sortit une petite bouteille, et commença à finir de la vider (environ 15 cl restant) en buvant une petite gorgée.

Parfum de gentianne.

'Soir Gouache.

Elle envoya un regard circulaire dans le bar pour voir qui d'autre pourrait bien s'y trouver, en même temps qu'elle. Elle prit soin de décrocher son arc attaché au niveau de l'épaule qu'elle posa contre le bar en équilibre.

Tard dans la nuit, apres son "entrevue" avec mutante du maitre des lieux et la mise au repo de son bourrin, le Libertain s’engagea dans les couloirs de la station de vacance un peu au hasard. Il fit un passage à la reserve pour larguer le matos qu'il avait "trouvé" dehors. S'il y avait principalement des vivres, mais aussi un paquet rempli quelques petites pieces électronique provenant d'un costume de robot qu'un paumé s'était confectionné. Quelqu'un de doué trouverai certainement à les utiliser. Ed' s'en foutait parce que les machines, c'était pas son truc. Lui, préférait travailler la viande et le bois. Sur ce, il prit le chemin du dortoir des nouveaux arrivants afin de montrer à Source où elle pourrait se poser.

- Bon, c'est ici que j'te laisse. Ca m'fais chier d'faire le guide alors maintenant tu t'demerde, y'aura bien un crevard en manque de chatte serrée qui t'f'ra visiter t'en fais pas.

Il n'attendit pas sa reponse et prit la direction de sa piaule dans la zone dédiée à l'Ordre. S'il croisa de preès ou de loin une connaissance insomniaque, il n'y fit pas attention. Ses yeux cernés et sa mine de mec qui veut pas qu'on le fasse chier pour le moment parlaient d'eux meme. Reste qu'il ne prit pas de douche malgrès la crasse dont il était recouvert. Rien à branler, ce soir il voulait juste dormir sans avoir à veiller que ses miches ne risquées rien. C'était là le luxe d'avoir un point de chute fortifié.

Quand il se reviella en milieu d'apres midi, Ed' se senti ressourcé. Il avait fait le plein d'energie et c'est en toute logique qu'il alla faire un rapport à son capitaine ainsi qu'au Serbe sur son expedition. Il leur parlera de tout ces clodos moitié zombifié, des autres muets et de ceux qui n'ont rien demandé en deformant un poil la vérité. En aucuns cas il abordera le sujet du plaisir qu'il a prit eventrer, charcuter ou "gouter" ces pauvres gens. Il leur parlera aussi de la survivante qu'il a rapporté dans ses bagages. Cette nana au regime alimentaire exotique et à la tenue vestimentaire plutot legere qu'elle porte en periode de gel.

Enfin quand ses obligations seront terminés il ira prendre un douche avant de se diriger vers le bar. Sur le chemin il croisera Source, justement, et l'embarquera avec lui au lieu de rassemblement de l'Outpost pour la sociabiliser un peu avec le reste du monde. Et quelle surprise en découvrant cette superbe double porte, sans parler de la nouvelle deco plus...chaude.

Au bar il vit Maria, la deuxieme black de la "ville", avec Gouache, ainsi que d'autre consommateurs.

- Swoboda, lança t-il à l'attention de la bleuette, c'est classe ici maint'nant !! A boire m'a poule, le desert ma asséché le gosier et il fait soif du coup.

Il portai le sourire radieux de ceux qui rentrent à la maison. Car oui, ici était sa maison.

*boum* *boum* *tchac* *ploc*...

Derrière Gouache, de l'autre coté du mur, des bruits sourds de coups résonnent.
Credi est en cuisine, à exploiter un talent dont elle fait rarement démonstration.
Quoi que... la voici bouchère. Mais avec les bons outils et pas de la chair humaine cette fois.

Sur l'établis devant elle, une jambe de chameau se fait méthodiquement taillader.
Gîte, poire, merlan, Araignée, ... toutes les pièces découpées sont étalées d'un coté, les restes envoyés dans un seau, à brûler ou pour les animaux de compagnie de l'Outpost.

Reste à tailler les tranches. Mais avant ça, il fait soif.

Elle n'a pas entendue Maria arriver, la femme est discrète. Mais Ed...
- "Swoboda"

Son oreille se tends vers la porte en entendant ce mot et la suite alors qu'elle sélectionne le meilleur couteau pour la suite des opérations.
Couteau qu'elle déposera sur son établis avant d'aller se laver les mains et raccrocher son tablier.

Poussant la porte d'entrée des cuisines, elle apparaît derrière le comptoir avec les manches retroussées, ses cheveux plaqués en arrière et attachés en queue de cheval, hache de boucher oubliée à la ceinture, un mince trait de sang sur la figure qu'elle n'a pas remarqué, elle finit de s'essuyer les mains dans un chiffon propre.

Elle marque un arrêt pour détailler les personnes présentent, penchant légèrement la tête de coté, surprise à la vue de Maria. Si elle n'était pas sobre elle aurais presque pus la confondre avec Mamba.
Puis lève un sourcil en direction du grisonnant avant de pointer son regard sur lui.
Un signe de tête pour saluer tout le monde à la fois.

- Ed. J'ai cru que tu reviendrais plus. T'a meilleure mine.

Désignant Source sans la regarder :

- Tu nous présente ta nouvelle amie ?

Avant sa réponse, elle reportera son regard sur Maria. Elle connaît peu cette fille mais elle dégage une aura particulière qui a le don de piquer la curiosité de notre lugubre.

- Maria c'est ça ? Bien ton look.

Le guide, victime d'une chute.

Cet évènement avait choqué Maria...

Décidément...

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Quelques nuits plus tard, Maria alla trouver Milo lors d'une de ses ballades dans la station... Elle choisit un moment où il était seul.
Elle arrive de face, sans surprendre, calme et posée.

"Milo, on peut causer?"

Maria avait causé et bavardé un peu... Elle avait besoin de s'éprouver, de s'endurcir, et peut etre aussi d'un peu de solitude pour remettre en place le bordel qui régnait dans sa tête...

Alors le serbe avait décidé de l'envoyer à New Vegas.

La mission était restée secrête...

Cependant, ça faisait quelques temps que Maria était partie, le trajet commençait à faire long...


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New vegas :

Citation :

Citation :

Dans la grande ville souterraine, une jeune voyageuse était arrivée il y a peu. A priori c'était une personne qui avait été envoyée par les Flesh Blood afin de faire un peu de commerce et d'échange.

En arrivant, la jeune Maria s'était renseignée discrètement, elle cherchait une dénommée "Chacha"...

"Fort occupée", "pas présente", "pas dispo", "on sait pas...", Maria laissa tomber les radios et s'arrangea pour que Chacha reçoive le petit message qu'elle avait écrit, par le biais d'un de ses gamins qui faisait ce qu'on voulait

"Bonsoir à vous, je me suis installée à (le nom d'un troquet local est indiqué) et je suis envoyée par Milo afin de vous rencontrer.
Avez vous quelques disponibilités?

Maria"

Étonnamment, le message était écrit avec peu de fautes.

Citation :

Maria...
1m65, pas très épaisse mais pas mal-nourie non plus, formes sympa, tête pas très conviviales.
De longues dreadlocks couleur cuivrée qui lui descendait jusqu'aux fesses.
Un regard méfiant, des habitudes félines.
Si vous l'approchez (rarement de près, elle n'aime guère le contact à plus d'un mètre), elle vous dévisagera d'un regard curieux.

En attendant que Chacha la trouve, ou le contraire, Maria était en ville, se reposait, ou flânait pour découvrir l'endroit...

Maria s'était imaginée que comme Milo, Chacha aurait pour habitude d'accueillir ses hôtes, afin de mieux les cerner, mieux les connaitre... Mais non.

Personne n'était venue la voir. Maria avait tué le temps en visitant les divers recoin de la cité souterraine, était passée par le temple, avait visité les champs. Une belle leçon de survie que cette endroit... Mais à son sens une survie trop technologique. Maria ne se sentait pas spécialement dans ses bottes, et elle en avait sa claque. Et l'Outpost avait besoin qu'elle revienne, pour se développer...

Plusieurs fois, Maria avait hésité à prendre son envol dans le désert... Mais la dangerosité lui avait coupé net cette folie, et en plus de ça, elle était fidèle à ces tarés de l'Outpost. Elle avait envie de les retrouver. Sentiments contradictoires. Peu importe...

Alors elle s'était mis en quête de chercher Chacha, trop longtemps qu'elle trainait, le repos ça avait du bon, mais elle ramollissait au lieu de s'endurcir. L'adrénaline de l'Outpost était tellement meilleur.

Elle profita tout de même de la grande cité pour troquer quelques nouvelles fringues, un peu de provisions pour son trajet du retour, et après avoir interrogé quelques personnes, elle se dirigea vers la station radio.

Elle attendit là jusqu’à ce que la "fameuse Chacha" pointe son nez. Accoudée au camion, dreadlocks détachées, elle attendait patiemment.

N'en pouvant plus d'attendre devant ce putain de camion, Maria décida de s'y aventurer à l'intérieur, peut être que la personne qu'elle cherchait était à l'intérieur après tout...



L'odeur de tabac froid, une bouteille ouverte qui trainait... Surement l'antre d'un barbu Alcoolo qui passait son temps à pinailler quand il ne survivait pas...

Mais qu'est ce qu'il pouvait balancer sur les ondes?

Maria était curieuse, elle même n'avait pas touché à un appareil radio de ce genre, elle n'avait jamais joué à l'animatrice "Radio libre".

Alors elle commença à farfouiller au niveau de l'appareil, toucha quelques boutons, modifia un peu les fréquence...

Puis elle essaya :

Maria pour Milo Jess!
Maria pour Nouanda!
.
Vous me recevez?
.
.
.
Tu me reçois Jess? Nouanda..?

Précedemment...

Citation :

- Tu me dis, si je te dérange...


La maîtresse des lieux étaient là, immobile. Son blouson était reste
sur le lit et nombreux étaient ceux à savoir que Chacha n'était jamais
très loin de son blouson. La jeune brune s'était plantée debout dans
l'encadrement de la porte, ses mains tenaient un soudeur électrique
encore fumant et branché sur une batterie qu'elle tenait en bandoulière.
A ses lèvres, une cigarette agonisait de ses dernières braises, les
deux petites filets de fumées donnaient l'illusion de se battre dans un
duel d'endurance improvisé.


Son révolver était à sa hanche, d'un geste lent, elle retire sa
cigarette puis expire doucement. La batterie se retrouve avec un
délicatesse toute relative sur le sol du wagon, puis la musicienne
s'approche en écrasant le mégot sur le cendrier à juste quelques
centimètres de la main de Maria.

- Elle ne risque pas marcher... je suis en train de refaire les soudures à l'antenne. C'est ma place...


Pas plus à dire, Chacha n'avait jamais prit soin d'emballer dans du
papier cadeau l'information basique qu'elle cherchait à communiquer par
des mots. De toute évidence, elle témoignait d'un attachement très
particulier à son espace vital, mais la voix était neutre et sec.

Citation :

"Milosev..." Maria avait été interrompu par l'arrivée discrête de Chacha. Arrivée surprenant de la maîtresse des lieux qui ne démonta pas Maria pour autant, visiblement.

"Ah euh... oui effectivement elle ne fonctionne pas.

C'est peut etre moi qui vous dérange plutôt..."

Maria se tourna vers Chacha, attitude calme et assez humble. Aucune provocation, et sincère dans le ton de la voix.

"Veuillez m'excuser, je vous attendais la depuis quelques temps et... je me suis permise d'entrer. Curiosité.
Magnifique cette radio, beau modèle."

Maria se leva pour laisser la place.

[b"]On m'a dit que je pouvais vous trouver ici... Si vous êtes bien "Chacha"? Je m'appelle Maria. C'est Milosevik qui m'envoit."[/b]

Maria regarda Chacha en attente de sa réponse, une petite moue gênée et embetée d'avoir été prise la main dans le sac, mais pas non plus la posture du criminel qui vient de braquer une banque, plutôt celle du gamin qui s'est fait prendre à piquer un paquet de gommes chez un libraire...