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 Tchernobyl travel

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Liz'beth

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MessageSujet: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeVen 18 Jan 2013 - 19:04

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Il aura fallu du temps et de l'énergie pour trouver du sel à Sanctuary où elle s'était emmurée dans un silence de plomb façon asociale autiste finie. Sucer des cailloux ne suffirait jamais à faire revenir un compteur Geiger à la normale en présence de Liz qui aura cherché vaillamment partout le moindre petit grain salé cher à sa guérison.

Sans succès car le monde est si mal foutu que le sel reste une denrée rare et quasi introuvable. Tous les magasins ont fermé boutique depuis longtemps. Alors, mue par un dernier espoir, elle réunit ses affaires comme elle peut. Sa seule survie tandis que ses forces déclinent, qu'elle en perd réellement ses cheveux, que sa peau bientôt ne deviendra qu'un amas de cloques et de brûlures alors que le mal se répand, dépend de l'homme venu ici la dernière lune. Jax.

Cela avait commencé plusieurs lunes auparavant mais ne l'aura pas franchement inquiété. Nul doute qu'elle pensait que cela passerait comme à chaque fois. Pas cette fois-ci.

Entre nausée, vomissement et fièvres, elle appelle au secours sur des ondes grésillantes en prenant la sortie de la ville puisque sa demande est restée vaine à l'intérieur des murs. Du sel, ici, elle n'en trouvera pas mais ailleurs... Peut-être existe-t-il des remèdes ?

Alors, elle s'en va car ce n'est pas ici qu'elle veut mourir encore moins sans avoir vu sa fille avant. Sa si précieuse fille.

A l'extérieur, tout se bouscule. Elle ignore combien de temps elle a marché. Les tempêtes de sable. La chaleur. Elle n'a jamais faim, juste soif comme si son corps réclamait d'éteindre l'incendie causé par de simples particules de manière impérieuse.

Entre des jambes obéissant de moins en moins, les nombreux arrêts pour purger une dépouille en sursis comme autant de flaques douteuses sur le sable provenant de ses entrailles, le chemin est long et angoissant. Agonisant. S'il le faut, elle courbera l'échine et rampera jusqu'à ses potentiels sauveurs qui répondent par la positive.

Elle ne sait plus qui, ni quoi, ni comment. Elle ne s'est pas ménagée, elle ne pourra aller plus loin. A peine se rendra t-elle compte d'une silhouette se découpant à l'horizon, là où elle n'a plus le courage de courir.

Pour Sanctuary, juste un grésillement suivi d'une voix faible et rauque...

- Merci pour votre accueil... Je repasserai probablement vous donner un coup de main... Si je survis.

Et qui sait les tumeurs, les cancers que peut induire une forte radiation si jamais elle survit ? Cela, elle ne veut y penser. Elle préfère économiser ses forces en ne songeant qu'à sa fille... A ses compagnons de route farfelus néanmoins…

- Frank… John… Joré… A bientôt, peut-être, selon ce que la destinée décidera.


D’autres voix diffuses qui lui répondent, une radio qui s’éteint. Elle se sent comme engloutie par le sable autour d'elle. La fièvre la fait délirer. Autant d'illusions, de souvenirs que de perles de sueur sur son front. Nul ne sait vraiment sa destination.

S'en souvient-elle seulement alors qu'elle est si impuissante, seule et que le moindre danger voire la Faucheuse pourrait foncer sur elle sans qu'elle puisse rien y faire ?

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Milosevik

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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeSam 19 Jan 2013 - 1:10

Les éclaireurs-transporteurs de l'Outpost sont de véritables aventuriers...
L'une revient avec un Mexicain sur les talons et l'autre réserve une surprise du même genre. Comment ça ?
Oui, le Biker blond était en mission pas loin de la forêt de l'ex Fall Point et que rapporte t-il en décrivant les habitants du coin ?
Une femme das la trentaine avec un tatouage... sous l’œil. Elle avait donc quitté l'Arabe. Par contre il rajoute qu'elle est drôlement malade du genre à ne pas passer la semaine. Selon les descriptions, ça ressemblait à ce qu'avait choppé Reeven à l'époque et Saki l'année dernière. De bonnes grosses doses de radiations. Pas étonnant en trainant sur la surface plane du continent, là où toutes les poussières radioactives sont en continuel mouvement.

Le Serbe souffle à Jax de l’influencer à venir ici les rejoindre... faire d'une pierre deux coups. Qu'elle soit redevable et rendre heureuse une jeune fille à la recherche de sa mère. Radiations donc... Milosevik ira à l'infirmerie de Vanessa pour prendre quelques cachets de Sel Iodé quand le transporteur lui confirme que la jeune maman est sur ses talons... très mal en point. Le Serbe va trouver Nouanda.


- Nouanda...
J'ai quelque chose de spécial à te demander. J'aurais pu le demander à Haar, Steeve ou d'autres mais je tiens à ce que cela soit toi.
Aller secourir quelqu'un en chemin vers l'Outpost. Une survivante salement irradiée. La prétendue mère de Tamna.
Le Biker l'a vue sur les routes défoncées qui mènent en bas des montagnes. Elle n'aura jamais la force de monter et crèvera.


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Milo monte le réceptacle à cachets à son oreille et le secoue.

- Tu entends le son de la vie ?
Des cachets pour la sauver.


Il lui passe les cachetons de Sel et l'aidera à se préparer pour le petit voyage.
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Nouanda
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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeSam 19 Jan 2013 - 1:52

Les comptes, encore et toujours... Aslaug était claire, pour faire certains bâtiments il lui fallait absolument ci, pour d'autres, ça... Et puis il leur fallait de jeunes chameaux capables de se reproduire et puis... Alors ils avaient envoyé Jax chercher du bois, Maria, bien plus tôt, se renseigner sur les bestioles... Tout une organisation.

Au bout d'un certain temps, Maria avait pris le sien, de temps, ils étaient arrivés à Red Vault. Jax ayant choisi de rester sur place pour s'amuser un brin avec la cheerleader, c'est Maria qui s'est tapé la remontée avec les stocks.

Chacun ramenait une surprise dans son paquetage, ou pas loin. Un latino pour la black, et une irradiée pour le blond. C'est du moins ce que lui apprend le Serbe quand il vient la trouver.

- La femme qui voyageait avec Farzeen, c'est ça ? Celle qui était grosse à ... là bas ?

Toujours ces mots tabous. Ceux du lieu où était morte une blonde dont le nom n'arrivait toujours pas à dépasser ses lèvres. Il serait temps, pourtant, cela faisait bien... deux ans. Mais rien n'y faisait. Farzeen... médecin accompagnant Aslan qui faisait aussi partie d'un passé révolu... Un passé dont sa soeur n'arrivait toujours pas à se remettre...


- Je vais y aller.


Bien sûr. Nouanda refusant un service au Serbe ? Désobéissant à un ordre direct ? Il y avait bien longtemps qu'elle ne s'y était pas essayée. Pas folle la guêpe.

En sus des cachets, elle prit quelques feuilles de coca afin de se donner des forces supplémentaires et emporta de l'eau en abondance. Nourriture, médicaments, rien ne fut laissé au hasard. Profitant de leur intimité temporaire, elle embrassa son homme et s'éloigna, travois plié posé dans la cabine du téléphérique à côté d'un jeune chameau emprunté à l'Ordre. Bambiche.


- Et je vais la ramener. Vivante.


Hors de question de faillir. Elle ne le décevrait pas. Et puis... Et puis un tout début de confiance s'installait avec la petite rousse. Un zeste. Elle hésita un instant à lui demander de l'accompagner, puis se ravisa. Avec l'imminence d'un danger, elle ne serait qu'un poids pour elle, et pour sa mère.
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Tamna

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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeSam 19 Jan 2013 - 3:10

Une journée comme une autre, juste plus agitée, juste plus chaude, mais dans les hauteurs de l’abri il fallait toujours mieux être couvert. La gamine avait un bout de bois en bouche, un genre de réglisse qu'elle avait trouvé dans la montagne, c'était un gout sucré, c'était la seule douceur qu'elle avait et elle le dégustait. Impossible de savoir si c'état dangereux à long terme, elle devrait demander à Vanessa un jour. En tout cas ça lui faisait un style de cigare au bon gout de sucre.

Elle vit passer Jess en coup de vent devant elle, décidément pressé, trop d'agitation, la rousse devait enquêter, c'était pas bien elle le savait, elle devait juste ne pas se faire prendre. Elle s'approche du bureau de Nouanda à pas de loup. FOMBECTO, c'était rentré et elle contrôlait à présent, une oreille contre la porte, elle entend tout, ça mère va crever. Elle retire machinalement son réglisse de sa bouche pour ne pas l'avaler de travers alors que déjà des larmes coulent sur ses joues.

Instinctivement elle rebroussa chemin quand elle entend les deux amoureux sur le point de sortir. De toute manière elle devait y aller, où que ce soit, suivre l'asiatique et aider sa mère. Elle fonce vers sa cabine, manquant de se vautrer plusieurs fois sur le chemin, pour faire un sac rapide, remplir sa besace du stricte minimum et repartir en direction du téléphérique. Demander à Nouanda? Elle dirait non, c'était certain, pensant toujours que la gamine serait plus un gène qu'autre chose. L'obligée à la prendre avec elle, pas le choix...

Elle se faufila discrètement vers la cabine, La jeune bridée était affrétée à charger le téléphérique. Elle profita de son absence pour aller chercher Bambiche pour se glisser à l'intérieur, se planquant derrière le travois. Elle n'aurait pas de vivre avec elle, tant pis, pas le temps, elles en trouveraient à Red Vault, a vrais dire elle s'en foutait, juste secourir sa mère, rien de plus. Elle était obnubilée par cette idée, oubliant complètement de réfléchir. Elle avait fait son paquetage par mécanisme, l'entrainement portait ses fruits.

Elle attendit que la cabine ce mette en mouvement, certaine qu'elle ne pourrait rebrousser chemin pour sortir de sa cachette. Elle serra la bride de son sac et prit directement la parole, ne laissant même pas le temps à la brune de réagir.


Je sais ce que tu vas dire mais j'en ai rien à battre, je viens avec toi. J'ai entendu votre discutions et tu peux pas me laisser ici alors que ma mère va crever dans le désert. Imagine qu'elle ne survive pas et que tu ne la ramènes pas vivante ici, je ne l'aurais pas revu... Je... Nouanda je t'en prie...

L'idée lui était insupportable et elle n'arriva pas à finir sa phrase une boule dans la gorge. Elle fondit simplement en larme, s’écrasant le visage contre la comptable qui ne devait pas s'attendre à ça. Elle était bouleversée et on pouvait la sentir trembler.
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Liz'beth

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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeSam 19 Jan 2013 - 16:09

Le paysage lui semblait pareil à une ville morte, vidée de ses habitants, après une catastrophe nucléaire. Le nuage radioactif n’aurait aucune incidence où que ce soit racontaient les journalistes dont les informations distillées par des politiciens-pantins manipulateurs, n’étaient qu’un leurre. Elle se souvient encore de la terreur engendrée par ce qu’on ne voit pas mais fait tant de dégâts. Particules dit-on. Rayons alpha, bêta, gamma qui vous frôlent et vous détruisent. Elle a encore bien ses vieux dossiers, son apprentissage du domaine. Après tout, le terrorisme légal des si puissants états en était passé par là.

Liz avait été éduquée entre visionnages de propagandes des années 50 sur le miracle du nucléaire et la cruelle réalité des décennies plus tard entre autres choses.

Catastrophe de Kychtym : Union soviétique, 1957 Au moins 200 personnes périrent.

N’évoquons plus Tchernobyl ou le Japon et les innombrables déchets radioactifs enterrés ici ou là, ou polluant les eaux claires des océans, mers ou rivières. Lizbeth avait visité Pripyat, et quoiqu’on en dise sur sa froideur émotionnelle, l’endroit lui avait glacé le sang. Les alentours étaient peuplés de gens étranges, grands brûlés ou mutants, qui sait, se protégeant de la totalité du monde. Un seul visage lui aura rappelé cette lugubre visite depuis. Pour fuir la réalité en face, elle n'avait pas été des plus aimables. Deviendra t-elle comme lui ? Est-ce qu'une peau à ce point abimée et brûlée forgeait réellement une carapace impossible à transpercer ? Elle n'aura guère le courage de lui lancer un appel radio même si elle suppose qu'il comprendrait mieux que d'autres le mal qui la ronge.

Elle avait comparé le tout aux camps de concentrations d’Auschwitz, allez comprendre pourquoi. Peut-être car volontaire ou non, l’imagination et la créativité humaine quelles qu’elles soient portaient le linceul de la mort, de la violence et de la dangerosité. A ses yeux, une centrale nucléaire n’était pas bien différente d’une chambre à gaz dans la finalité, juste la possibilité de tuer et tuer encore en toute légalité dès lors où le cœur de ces lieux s’emballe et que les particules prennent le large.


Qu’elle ait vécu les sas de décontamination, des expériences plus ou moins douteuses auxquelles elle avait survécu la mettait hors d’elle pour ceux ayant péris; tandis qu’à des kilomètres de l’outpost, elle veillait constamment, sans bouger en attendant le miracle. Si elle devait mourir maintenant, nul doute qu’un sentiment d’échec cuisant et amer envahirait tout d’abord ses pensées dans ce monde qui n’avait de réel que la réalité qu’elle voulait bien y accorder.

Elle ne pleure pas, ne geint pas. A l’abri d’une tempête de sable, elle s’acharne à fredonner de vieux airs moldaves, russes ou ukrainiens en se souvenant avec un certain amusement de ses patrons envers qui elle s’était montrée revêche. Elle s’abreuve fréquemment en réponse à une soif inextinguible.

Elle resonge néanmoins à ses multiples fugues, à ses premières vacances à la mer avec sa fille de cinq ans quand elle arborait la vingtaine. Il y eut bien la montagne qui vous gagne, différents pays, différentes missions, différentes maisons mais aussi toujours ces retrouvailles constantes avec une enfant qu’elle avait mis au monde sans que celle-ci ne connaisse jamais son père.

Un de substitution probablement devenu figure paternelle par défaut et sur lequel, elle n’avait dit grand-chose car si des fluides se mélangent en total désaccord jusqu’à donner la vie, le total désaccord avait engendré la mort.

La figure paternelle avait contribué à remettre de l’ordre dans le chaos en vengeant sa protégée, jusqu’à protéger sa progéniture. Toujours présent, attentionné, de bon conseil sans s’imposer. Une chose en entrainant une autre à force de se côtoyer, elle l’avait aimé malgré l’écart d’âge qu’elle ne voyait plus. On ne peut pas dire que Liz avait eu beaucoup d’hommes dans sa vie. Pas le temps, pas l’envie, pas le genre.

Elle se souvient d’un noël car si monsieur était marié, en instance de divorce du fait de ses absences et d’une vie laissant difficilement place à la confiance, il avait préféré rester avec elles plutôt qu’avec sa propre famille car disait-il sa famille était et restait celle qui les avait réuni sous un étendard sacré et purificateur qui bouleverserait l’ordre des choses, du monde, en combattant le mal à la racine ayant gangréné l’esprit des Hommes.

Sénèque, Dostoïevski, Nietzsche étaient en haut de la liste question lecture. Il l’avait bassiné, elle en avait fait autant avec sa propre fille. Pour un monde meilleur, une utopie. Le résultat actuel est bien loin de ce qui était attendu car même les meilleures volontés commettent l’irréparable et la Samaritan n’avait pu empêcher, voire avait indirectement participé, au monde tel qu’il est désormais. Pourtant, tout cela lui manquait depuis qu’on l’avait enfermé dans un bunker loin de tout, loin de sa fille, avec un homme dont le visage était celui d’un terroriste. Elle ne s’était pas cachée de le lui dire. Si l’expérience voulue était de faire d’eux un nouvel Adam et une nouvelle Eve, l’expérience avait foiré en bien des points. Pourtant, à cet instant, Farzeen lui manquait mais elle était bien trop fière pour oser l'avouer.

N'aurait-il pu y avoir une fin heureuse comme dans les contes ? Une maison, un jardin rempli d'enfants, un chien... Non, vraiment, ce n'était pas vraiment le genre de Liz non plus en fin de compte.

Olessia. Quel visage pouvait-elle avoir aujourd’hui ? Une vieille photographie traine dans la boite à souvenir de Liz. Le seul objet obsolète qu’elle a gardé comme pour se rattacher à ses racines. Pas un seul cliché sépia de grands-parents, de grande famille réunie et souriante. Rien de tout cela.

La nuit étend ses voiles et ses brumes. Elle attend sans crainte. Dans le pire des cas, elle pourra tenir encore une lune ou deux si jamais… Sa peau brûle et rougit en certains endroits, l'esprit doit être fort et ne pas y songer. L'auto-suggestion jusqu'à l'auto-hypnose pour amoindrir la douleur. Elle ne veut plus songer à ses cheveux qui tombent par poignées, elle sait qu'elle devra porter une perruque quelques temps quitte à se raser totalement. Les vomissements la délivrent d'un poids incommensurable comme autant de venin à recracher. Ne vient-elle pas des regrets... Ne va t-elle pas vers le rêve en étant juste là par hasard ?

La fièvre est omniprésente. L'incendie intérieur se prolonge.

Les ombres se transforment en vieille cité à buildings non éclairés. On y entend des cris, des larmoiements, des miaulements de chats errants et des explosions tout comme des bruits de balles expulsées par de l’artillerie lourde suivis de corps chutant sur le macadam…

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Nouanda
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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeVen 25 Jan 2013 - 0:51

Si l'heure n'avait pas été aussi grave - la vie de celle qui se disait la mère de Tamna était en jeu - Nouanda se serait laissée aller à sourire face à la détermination farouche de la rousse. Elle aurait presque cru se voir. Elle grimace, par contre, quand elle se retrouve avec une masse chialante contre elle. Mais qu'est ce qu'elles ont toutes les filles de cet âge à lui chialer dans les bras ? Est-ce qu'elle chialait, elle ? Non mais vraiment...

Bon gré mal gré, elle enlace les épaules de la jeune fille, tentant de la faire cesser de geindre. Sauf qu'on sait bien que la douceur, quand on a bobo son tit coeur, bah ça ouvre juste les vannes plus grandes encore. Enfin "on", le sait, Nouanda l'ignore.

Alors c'est l'autre méthode qu'elle choisit. Celle du "coup de poing verbal dans ta gueule". Les mains sur les épaules de Tam, elle l'éloigne d'elle pour lui faire face.

- Tamna !

Elle attend d'être sûre d'avoir capté son attention avant de reprendre.

- Ta mère - si c'est bien elle - est dehors là, mal. Tu l'as compris. Je le sais également. J'ai sur moi de quoi la soigner. J'ai ce qu'il faut pour la couvrir, la transporter. Tu me connais, je calcule, c'est l'une de mes charges. Hmm ?


Est-ce un signe de compréhension ? Ou un mouvement, du moins... Un tremblement, peut-être... Elle continue.

- Sauf que je calcule "pile-poil". Ce qui fait que si tu viens, le chameau risque de ne pas pouvoir assurer le retour. Si tu viens, surtout dans ton état, tu risques de me déranger. Tu risques d'être un danger pour elle... Ce n'est pas ce que tu veux, n'est-ce pas ?


Putain, Nouanda psychologue, ça paie... Et là, la flèche du Parthe. Petit, mais tellement dans le sujet...


- Fais moi confiance, Tamna.


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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeVen 25 Jan 2013 - 19:41

"Fait moi confiance" Là n'était pas la question, loin de la. Bien sur qu'elle lui faisait confiance, elle lui aurait confier sa vie, mais c'était hors de sa compétence. Elle avait un remède mais qui ne marchait pas forcément, c'était tellement incertain. Elle plonge son regard dans les yeux sombres de l'asiatique. Elle n'avait pas le choix, vraiment pas...

Elle soupira en retira d'un revers du pouce ses larmes et les sillons noirs laissés derrière.


Je te fais confiance, mais il n'y a pas moyen qu'on trouve une autre monture ou que j'y aille à ta place...

Au moment même où elle l'eut dit elle se rendit compte de son aberration, bien sur qu'elle ne pouvait pas y aller seule et il était trop tard pour un autre chameau. Elle plaça ses mains sur les bras de Nouanda. Le rapport qu'elle vivait avec la brune était complètement inédit, toutes les deux dans la même cabine fermée, on aurait pus croire qu'une seule sortirait, mais l'échange était calme voir même chaleureux.

Je... Ramène la moi s'il te plait, j'attendais à Red Vault que vous arriviez... Je veux être tenue au courant de tout ce qui se passera, promet le moi!

Elle était si près de l'asiate qu'elle louchait pour garder son regard sur elle, tellement déterminée, elle n'avait jamais montrée tant de passion et de conviction.

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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeSam 26 Jan 2013 - 11:35

Des corps chutent sur le macadam. Cela lui donne une migraine à se taper la tête contre les murs. Une balle pour chaque corps déchu. Des cadavres dont le seul lien désormais est leur sang se mêlant dans les rigoles. La musique absurde d’un marchand de glace résonne tout en s’éloignant, des klaxons puis irrémédiablement, le silence obscur précédent l’horreur déformant les visages de ceux encore en vie.

- Les cibles sont maitrisées. Je répète. Les cibles sont maitrisées.

L’assaut n’avait pas fait un pli. Il faisait chaud à Madrid. Les cibles étaient plus que maitrisées. Nul n’avait utilisé de silencieux pour faire le sale boulot. Il fallait frapper fort, faire savoir que la lutte continuait. Surtout celle contre le terrorisme. Trois arrestations complémentaires plus tard après une course poursuite dans les ruelles ombragées, des journalistes déambulaient, caméra aux poings.

Quelques semaines plus tôt peut-être des mois, des trains avaient déraillé. Alerte à la bombe, explosion. Fiévreuse, elle ne sait plus mais elle tente de se souvenir. Il n’y a que le souvenir pour se convaincre que tout cela fut réel. Il y avait bien eu l’alerte au virus, aussi. Un de ceux, animal, composé d’une multitude d’autres. Il y avait eu des morts, des tas et ce, malgré le couvre-feu, malgré la révolte grondant dans tellement de quartiers mal famés jusqu’à ne devenir qu’un amas d’humains emporté par la violence.

- C’était quoi ce spectacle bidon ?

- Ne crois pas que je le fais par plaisir. Les ordres sont les ordres.

- Ha. Je vois. Je croyais qu’on ne devait jamais s’en mêler, juste travailler dans l’ombre.

- Les choses ont changé.

- Faire se trahir un « haut placé » corrompu est une chose. Buter des innocents, car tu sais qu’ils le sont, parce que des têtes doivent tomber pour rassurer la plèbe locale en est une autre. Ces mecs sont morts pour rien, ils ne savaient même pas tenir une arme. Merde, j’ai pas signé pour ça !

- Tu n’as pas signé, non. Tu n’as pas eu le choix, nuance.

- Raison de plus.

- Sujet clôt. Tu veux faire tomber les têtes couronnées ? Tu es attendue à l’ambassade. Tu as toute latitude.

- … Pardon ?

- Il n’y a pas à discuter les ordres. C’est comme ça…

- Vas te faire foutre.

- Je t’ai connu moins vulgaire.

Passer d’un uniforme à une tenue civile. Changer de peau, devenir caméléon. Encore, toujours, sans jamais connaitre le repos… mais qui est-elle déjà ? Changer de nom. Pirater les circuits internes, hacker le système et faire tomber toujours plus de tête dans une équation si complexe depuis la nuit des temps, que l’avancée était pareille aux pas d’une fourmi.

Sa vision devient floue. Elle aimerait pouvoir dormir, trouver le réconfort d'un sommeil réparateur, pour se réveiller le lendemain fraiche et dispose comme si de rien n'était mais même cela lui demande trop d'effort. Fermer son cinéma intérieur, se rattacher au sable qui la dévore dans une danse serpentine. Pourtant, les images deviennent si nettes et réelles qu'elle doute de plus en plus de ce qui l'entoure, spectatrice de ses propres souvenirs sépia.
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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeJeu 31 Jan 2013 - 0:41

Un demi sourire naquit sur les lèvres de la brune, une petite caresse sur la joue, ce genre de geste qu'elle ne connaissait guère, mais que son instinct lui dictait. Tamna n'était qu'un petit ayant besoin de réconfort...
Posée sur son cul, Nada, la jeune lynx, observait cet échange, penchant la tête sur le côté, intéressée, voire interloquée.
(comment ça je l'ai oubliée dans le début du RP ?)

- Tu vas souffrir d'attendre sans rien faire... Ce que je te propose, après, t'en fais ce que tu veux... Près de l'infirmerie, là haut, il y a une chambre de libre... Personne n'y dort, d'ordinaire. Tu peux la préparer, et tu auras même le temps de redescendre avec le téléphérique pour être là à notre arrivée. Ainsi, elle sera bien installée, tu auras tout vérifié toi-même !


La cabine s'immobilisa, elles étaient en bas. Nouanda sortit le chameau tout d'abord, l'attacha à la rambarde, en contrebas, puis remonta chercher le travois.


- Je ne te force en rien, mais je sais combien l'attente peut être difficile, surtout à ne rien faire.


Sans perdre de temps, elle arrima le travois à la bête et la prit par la bride. Un murmure, une promesse.


- On revient vite.


Nada ouvrait déjà la marche, partant devant, heureuse de retrouver un peu de verdure... jaune, certes, mais tout de même.


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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeSam 2 Fév 2013 - 21:23

Elle laissa échappée un long soupir, l'attente allait la tuer elle le savait mais elle n'avait pas le choix, que faire d'autre? Remonter installer l'infirmerie, c'était pas une mauvaise idée, en plus de l'occupée elle pourrait joindre l'utile.

Si tu peux, parle lui de moi, garde la en vie pour qu'elle me voit, parle lui de la mer et de mon 8ème anniversaire, parle lui de mes cheveux! Je t'en serais toujours reconnaissante.

Elle laissa partir Nouanda et Nada le coeur serré mais confiante, Nouanda ne pouvait échouée. Elle serra les dents prête à remonter quand elle fut interpellée par Kurtz curieux que sa présence à Red Vault.

[Autre RP privé]

Après la visite de l'avion en ruine en charmante compagnie elle remonta vers l'Outpost, légèrement calmée mais toujours crispée. Elle prépare la chambre, installe des draps propres et s'assied sur le lit, sa radio en main, en attendant d'avoir des nouvelles.
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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 20:25

Il y a des manèges, des couples qui s'enlacent, des maisons avec de jolis jardins fleuris. Parfois, un ciel gris, parfois un peu de pluie, parfois du soleil. Un chat qui se prélasse sur le bitume.

Une odeur de plomb, de poudre, de sang.

Il y la mélodie discordante du monde tournant à l'envers. Il y a le silence. Un faux silence chahuté par le vent, les oiseaux, le son de l'univers.

La pagaille d'une vie. Le chaos existentiel comme les pulsations d'un coeur ayant envie de lâcher prise.

Il y a le corps de Liz qui s'enlise. Peut-être dans le sable de la perdition. Quelques remords, quelques regrets et la fatigue d'un tout. Lassitude devenue semblable à un matelas trop moëlleux pour le quitter.

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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeMer 6 Fév 2013 - 20:31


Ca faisait maintenant un paquet d'heures que Nouanda était partit à la rencontre de la femme irradiée. La position sur la route défoncée était assez précise, on ne pouvait normalement pas la louper. Quand il estime un peu près son approche, le Serbe contacte sa compagne.

- Nouanda tu me reçois ?
Milo là...
C'est bon, tu es en approche ? Tu la vois dans tes jumelles ?
Sa zone est dégagée il me semble...
Tu me diras si tu as besoin d'aide pour le retour.
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Nouanda
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MessageSujet: Re: Tchernobyl travel   Tchernobyl travel Icon_minitimeJeu 14 Fév 2013 - 11:18

Nul souci durant l'avancée qui se faisait d'un bon pas régulier, mis à part le travois qui, quelquefois, se bloquait entre deux pierres sur le chemin. La brune trouva bien vite la solution à cet inconvénient, passant devant le chameau pour dégager les bords du chemin. Autant de temps et de confort gagnés pour la malade qu'elle allait chercher.

Alors qu'elle estimait n'être plus qu'à quelques centaines de mètres de Liz, sans doute au détour de la côte qui lui faisait face, sa radio crépita. Elle sourit à l'appareil.

- Je ne la vois pas encore, je pense qu'elle est juste après cette montée...

L'effort, dans le cagnard ambiant, la fit se taire un instant, et elle reprit la parole, jumelles sur les yeux, une fois en haut.

- Je la vois ! L'aide... Pour l'instant ça ira... Peut être pour l'installer correctement dans la cabine, qu'elle soit bien en bas, hein, la cabine !


Sans attendre de réponse, les jumelles reposées dans les fontes du chameau, la radio à sa ceinture, elle repartit en petites foulées vers l'irradiée. L'avoir vue lui avait fourni un regain d'énergie permettant cette accélération supplémentaire.

La femme était trempée d'une mauvaise sueur, un visage maigre à faire peur, et si ce n'étaient une respiration faible et saccadée, on l'aurait prise pour le futur repas des charognards du voisinage.

Le remède est préparé depuis un moment, mélangé à de l'eau dans une gourde mise à l'écart. C'est la première que prend la brune, prenant également une outre qu'elle pose à côté de Liz. Elle s'agenouille près de la femme qu'elle a déjà croisée, et prend délicatement sa tête entre ses mains qu'elle pose sur ses cuisses.

Quelques gouttes sont versées entre les lèvres sèches, pas plus pour l'instant. Nouanda entreprend ensuite de lui laver le visage de la sueur collant ses cheveux sur son front, ses joues. Une part de ceux-ci restant dans ses mains. Elle ne s'attarde pas sur ce détail quelque peu dérangeant et termine de rafraichir la femme au visage tatoué.

D'autres mini portions d'eau salée, une gorgée, même, si Liz est capable de l'avaler, se fraient un passage entre les lèvres sèches. Pas plus, encore une fois... Reprendre doucement l'hydratation d'un corps en manque, d'un corps se consumant de l'intérieur.

Elle lui chuchote quelques mots à l'oreille, des phrases sans lien apparent entre elles :

- Je suis Nouanda. Tamna va bien... Ta fille m'envoie, Elle est grande, sais-tu ? Comment vont les Iskanderiens ? Une belle jeune fille... Yuki ne parle plus... C'est une battante, ta fille... Allez, ne lâche pas... Tu dois la voir !...

Elle reposa la tête de Liz sur un coussin de fortune, continuant sa litanie de phrases pour tenter de la maintenir à flots, et termina la préparation du travois. D'abord elle fit avancer le chameau et sa remorque au delà de la malade pour lui faire faire demi-tour et revenir stopper le travois près d'elle.. Trois couches de couvertures étalées dans le fond, comble du luxe, un drap propre et frais, et d'autres couvertures pour la couvrir encore. Le soleil tapait dur, la malade ne risquait pas de prendre froid... Il fallait encore préparer certaines choses. Le travois était tout proche désormais, la brune posa Liz, bien trop légère, sur une couverture au sol, et entreprit, comme pour un enfant malade, de lui changer ses vêtements. Dans leurs réserves, elle avait trouvé un immense T-shirt dans lequel on aurait pu mettre trois Liz, et qui lui arriverait donc juste au dessus des genoux, qui lui ferait office de vêtement propre.

Perte de temps que cela ? Non... Liz ne devait pas rester dans ses vêtements moites de sueur, il fallait épurer sa peau. C'est avec un linge mouillé du remède, le Sel pénétrant également par les pores, que Nouanda lui lava le corps. Elle lui laissa ses sous-vêtements, bien qu'elle-même n'aurait éprouvé aucune gêne à cela, et lui enfila le T-shrit. Tout au long de cette intervention, elle continua de lui parler, du beau temps, de l'hiver passé, de la neige immaculée, de celle, éternelle qui restait au sommet des cimes et qu'elle verrait bientôt... Elle continua aussi de l'abreuver par petites doses. Il fallait qu'elle garde tout si elle voulait s'en sortir.

Délicatement, elle posa le paquet tremblant sur le travois, rabattit le drap sur elle, puis posa 2 couvertures encore. Oui, il faisait chaud, oui, elle était brûlante de fièvre, non, elle ne la découvrirait pas. L'air ne devait pas s'insinuer sur la peau déjà à nouveau moite de Liz. Une fois la momie empaquetée, elle la sangla afin d'assurer sa sécurité, ramassa les affaires de la malade, les glissa dans les sacoches, s'accorda une gorgée d'eau et reprit sa marche, près du travois, près de Lis, titillant juste l'arrière train du chameau avec une branche souple, qui connaissait son chemin, et, de toute façon, n'en avait pas d'autre possible.

Après avoir redonné à boire à la reine d'Angleterre, et seulement après cela, elle reprit sa radio, marchant, infatigable, ou presque. Elle appela l'outpost directement.


- Elle est vivante, on revient.


Passant sur la fréquence privée du Serbe, elle reprit :


- Brûlante... déshydratée. Elle perd ses cheveux... J'espère qu'il n'est pas trop tard...


Sur ces mots, elle hâta encore le pas, encourageant la bête, courageuse, qui avalait les kilomètres sans ralentir.
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