L'ombre d'une femme

La vie est une chienne, tu as beau lui filer des coups de latte ou courir le plus vite possible, elle serra toujours là pour chier sur tes pompes ou te baver sur la tronche, c'est comme ça et il faut faire avec. Mais tout change tellement vite, les gens, les lieux... Elle ne reconnaissait, elle ne connaissait rien, c'est pas comme si elle avait bourlingué avant tout ça... Elle allait toujours à l'école avant...

Le voyage fut cours, heureusement car c'est l'ombre d'une jeune fille qui se présente à la porte d'une station de téléphériques, elle n'est pas seule, enfin, elle pensait ne pas être seul, le Doc comme elle l'appelait était avec elle mais il n'avait jamais été très locasse, et là, il ne disait plus rien, encore un mal de se foutu désert.

Mais c'est la tête haute qu'elle arrive, les cotes creusés et les joues vides, le ventre qui crie famine et la mine grise, mais un largue sourire aux lèvres.

Il y a quelqu'un ?

Bel écho de retour, ses montagnes ont une jolie voix, mais elle était pas tellement là pour entendre chanter les caillasses, puis les collines et falaises c'est incontrôlable, tu chantes un peu fort et elles peuvent te gerber des tonnes de neige que tu n'as rien vu.

Et justement, elle aperçoit enfin le parle-phone du salut. C'est avec un doigt tremblant et une bouille dubitatif qu'elle appuie sur le bouton.

Heuuuu Allo?...

Une douce voix juvénile tremblante et faible se fait écho.

Je... Oui... Seigneur... Je suis seule monsieur, on m'appelle Tamna... Je voyageais avec un monsieur mais il est devenu aussi réactif qu'un stalagmite...

Des larmes froides se mirent a couler sur ses joues sales, elle se frotta les yeux, laissant de longes traînées propres et froides. Ces mains étaient gelées, le froid la mordait si fort qu'elle ne sentait plus rien, son sang était glace et ne circulait plus.

Elle ne savait pas où elle était, et l'idée de tomber sur des "démons" la terrifiait au plus haut point. Il parlait de règle sans s'étendre sur le sujet mais bon Dieu, elle avait si faim et si froid qu'elle n'avait pas vraiment le choix, se jeter tête baisser dans la gueule du loup pour avoir de la soupe chaude, qu'elle folie. Mais comment refuser, crever ici et tout de suite de froid ou crever là haut violentée mais nourrit. Elle avait tout de même des chances de tomber sur des bons samaritains comme le fut feu Doc. Elle devait tenter sa chance, de plus il avait éviter tant d'aide et de solution pour arriver jusqu'ici qu'il ne pouvait se tromper.

Je me plierais à vos règles monsieur Jess, je ne ferais pas d'histoire, je le promet, envoyer votre cabine...

C'était bientôt fini, plus qu'à survivre quelques minutes et elle serait enfin au chaud... Elle jeta un coup d'oeil vers le sommet, c'était magnifique, les nuages qui distribuait par parcimonie des rayons chaud d'un soleil fatigué près à aller se coucher, se reflétant dans une neige pure et lisse, inviolée depuis toujours. Elle sourit à la cabine, monstre de métal froid et salvateur.

sa voix se fit plus faible, plus tremblante, mais elle tenait bon, son doigt presque gelée était raid et elle n'arrivait plus à le plier, il servait uniquement à actionner sur le bouton qui la rattachait à la société. Son coeur fit un bon quand la vieille machinerie se mit en route pour lui envoyer la nacelle de secours. Et parler était une excellente idée pour oublier son état.

J'ai... J'ai 17ans je crois, peut être même 18 je ne sais plus trop, je me suis retrouvée dans une espèce de bunker, une cave ou un truc comme ça...

Des images de sont lieu de renaissance lui revenait, spectre récent et marquant qu'elle voulait oublier, entassé comme des animaux dans peut d'espace pendant 5 longues années.

Je n'ai pas de maladie si c'est ça que vous voulez savoir monsieur Jess.

C'est à se moment qu'elle éternue, pas de maladie grave surement, mais si elle échappe à une bonne grippe c'est qu'elle est plus solide qu'il n'y parait. C'était loin d'être glamour mais elle n'avait pas la force de retenir se qui s'en était échappé.

Désolée... Je ne sais pas si vous pouvez le voir, mais je suis loin d'être assez habillée pour le lieu... J'ai perdu mes affaires avant que l'hiver n'arrive et depuis je... Je parle pour ne rien dire, désolé de vous prendre de votre temps. Je suis née en Belgique pour se qui est de mes origines...

La zombinite, c'était surement ça qu'avait choppé le Doc... Elle se souvenait des films de zombies et elle eut un sourire givré en pensant qu'il aurait pu la bouffer, puis une étrange sensation de mal-être accompagné de sueur froide. La fin du monde, l'apocalypse, elle s'en doutait un peu a vrai dire... Mais les zombies c'était flippant. Elle était complètement stressée, elle avait peur et trouvait que cette foutue cabine descendait de plus en plus lentement.

Heu... Je... Merci pour les vêtements monsieur Jess, j'en aurais besoin.

La peur des zombies lui tournait toujours dans la tête quand Maria surgit furtivement dans son dos. Bien qu'avec son matos ça ne devait pas trop être le cas. Son sang ne fit qu'un tour et elle se retourna, prête à se battre.

Me mange pas!

Elle se rendit enfin compte qu'elle parlait, et qu'elle lui avait pausé une question, il lui fallut un temps avant de se rendre compte comme elle avait l'air conne.

J'attend le téléphérique m'dam...

Elle baissa la tête, honteuse.

Elle se pencha pour mieux voir Maria, elle avait l'air d'avoir bon sous les ses couches et voir un nouveau visage, surtout féminin, la réchauffait. Elles allaient faire un bout de chemin ensemble et reste en chien de failence le temps du trajet de l'enchantait pas plus que ça.

Je ne suis pas une gamine... Elle n'était pas vraiment convaincue par son affirmation, mais elle était vexée qu'on la traite de la sorte, surtout que Jess avant entendu. Je suis Tamna, enchantée de te rencontrer.

Elle lui tendit une main bleu et tremblante de froid, tentent de feindre un sourire, elle voulait lui montrer un visage sympathique mais elle n'en avait plus la force, c'était trop dure et avoir une présence qui semblait amical a ses cotés lui faisait relâcher son attention. Son ventre se mit a geindre, lui aussi était vidé.

Elle accepta le manteau volontiers bien qu'elle avait peur que se soit Maria qui s'en prive et qui prenne froid. Il était chaud et confortable, un bonheur de chaleur sur sa peau froide. La Maria bien que généreuse ne semblait pas l'aimer, ou alors c'était ça manière d'être, elle était une étrangère après tout et elle se tut quand la samaritaine le lui ordonna, gentille fille qu'elle était.

Elle repensa au Doc, particulièrement étrange comme vieux bonhomme, il avait joué leurs destin aux osselets se qui l'avait conduite tout droit ici et à présent elle trouvait que c'était assez magique, elle en était même très impressionnée.

Elle se souvient aussi du petit autiste, qui lui avait courut dans les pattes en criant son nom puis qui n'avait jamais plus rien dit et qui disparut comme ça, du jour au lendemain sans demander son reste, sans même savoir par où il était parti.

Elle les avait entraîné, à présent ça la faisait rire... C'était la seul qui avait survécu et elle avait tenté de leurs enseigner comme faire pour survivre, pour être plus solide, plus résistant et la voilà, seule survivante de son groupe de fortune à se les peller, morte de faim, mais il semblerait qu'elle allait survivre et que les deux autres s'en était moins sur.

Son mutisme et sa réflexion aidé par le manteau chaud et l'impression de sécurité, saupoudré par le doux bercement d'un téléphérique qui se remue à plusieurs dizaines de mètre du sol l'envoya directement dans les bras Morphée. Elle ne se rendit compte de sa sieste qu'à son réveille, enfin arrivée à destination.

Désolée!

Elle s'excusa au près de personne, elle s'était juste éveillée en sursaut.

On est arrivés?...

Elle devait être crevée la gamine, elle aurait pas tenu l'escalade à pied...

Maria hausse les épaules à cette question, tout en actionnant l'ouverture des portes de la cabine. Elle ramassa son sac et l'invita à descendre sans répondre à sa question, l'arrêt de la cabine répondait fort bien à sa question.

Milo attendait très certainement pas loin, Maria regarda autour et le chercha du regard, Milo accueillait toujours ses invités...

Bruits de câbles et de rouages...
La cabine arrive à la gare des téléphériques. Milosevik sort de la guérite de contrôle pour voir de plus près cette jeune femme.
Il voit bien Maria puis...
Milo bloque un instant sur la vision de la fille. Il croit voir quelqu'un de disparu depuis peu. Teint pale, mince, cheveux rouges...
Il secoue la tête et continue d'avancer.
Tamna voit un grand type athlétique vêtu d'un grand trois-quart qui couvre de multiples sangles ou sont fixées différentes armes. Le visage est barré d'une méchante cicatrice et sa voix est lente et grave quand il prend la parole.

- Bienvenue à l'Outpost Bunker.
Je suis Milosevik Jess. Par ici s'il te plait.

Il lui fait signe de tête de la suivre... lui épargnant d'être exposée trop longtemps au souffle glacial de l'altitude.
Jess tourne la tête vers Maria et lui dit:

- Doit faire meilleur en bas, non ?

Il accompagne les deux femmes au chaud... au bar qui fait face au pont. Une fois à l’intérieur il lui montre ou poser les fesses et dit tout en allant vers le comptoir:

- Réchauffe toi. Je vais te préparer une soupe. Quelqu'un ira avec toi pour choisir des vêtements adaptés à la température du coin.
La suite sera de faire un saut à l'infirmerie de notre Médecin Vanessa.

Une fois de l'autre coté du comptoir coté petite cuisine, il demande à Maria:

- Tu veux une soupe aussi ?

C'est à ce moment la que Haarbald finit par arriver avec la commande de Jess.
Il était lui même vétu d'un jean noir, de rangers et de deux chemises militaires superposées, ouvertes sur un t-shirt noir.

-"Un pantalon de ski, un manteau et des bottines."
Il fit un salut de tête aux présent, accompagné d'un sourire amical.

-"Hop voila de quoi vetir la nouvelle! Y'a besoin d'autre chose?"

Le bioroïde avait l'air de particulièrement bonne humeur ce jour là.

Maria répondit à Jess :

Ouais, fait meilleurs en bas, le temps du trajet en téléph' on se prends plus de 7-8 degrès dans la vue au moins... Par contre les nuits sont assez fraiches en bas.

Elle en profitera pour accepter la soupe d'un signe de tête poli, effectivement, l'air de la montagne ça creuse.

Je suis bientôt prete pour partir en reconnaissance autour Jess... et j'ai trouvé un vieux plan des anciennes pistes... par contre je ne crains que le reliefs ait bien changé depuis le temps...
On a de la poudre ou de l'explosif...?
Non parcequ'en regardant en dessous, je vois deux trois potentielles avalanches... je me dis qu'on pourrait mettre quelques charges... Si un jour on a des problèmes, on peut toujours commencer les hostilité par toute cette pourdreuse...?

Maria regarda la nouvelle prendre ses marques et prendre sa commande auprès d'Haarbald..

Idiote! Idiote! Idiote! Tamna se donna un petit coup sur la caboche, bien sur qu'on était arriver, la cabine ne va pas s'arrêter au milieux de nul par... Bien que se serait possible, mais elle le voyait bien que c'était le terminus, idiote.

Sortie du téléphérique elle tenta de combattre sa somnolence mais c'est le froid intense qui s'en occupa, elle était transpercer par une centaine de dague de glace alors qu'elle était emmitouflée dans le vêtement de Maria qui elle, ne semblait pas se soucier du temps, ni même l'homme qui se dirigeait vers elles.

Alors c'était lui Jess, elle l'avait imaginée plus jeune et plus beau, bien qu'un certain charisme émanait de lui, il en avait bavé et se n'était pas que la balafre qui le confirmait, on le voyait que c'était un mercenaire qui avait roulé sa bosse et qui en avait vu. Le regard qu'il lui lança la troubla, elle se sentie toute chose et rougit comme une écolière, pourquoi se regard? Elle avait déjà vu des hommes flasher sur elle mais pas comme, pas avec ses yeux.

Bon... Bonjours monsieur Jess.

Elle fut entraînée dans une pièce heureusement chauffée, enfin un peu de confort et une soupe... C'était le plus jour depuis des lunes, elle s'en frotta les yeux pour tuer une larme naissante, c'était trop beau. Bonne compagnie et enfin quelque chose de chaud dans le ventre, que demande le peuple? Surement pas les vêtements apporté par Haarbald, c'était les fins de stocks. Mais elle ne pouvait faire la fine bouche et bien élevée qu'elle était, accepta avec le sourire les vêtements et les enfila au plus vite, ils n'étaient pas à son gout mais au moins ils étaient chaud et pour le moment, c'était tout se qu'il lui fallait.

Elle profita que Maria avait prit la parole pour discrètement se changer au milieu de la pièce, retirer le manteau de la jeune femme, se remettant en soutien-gorge, pour mettre se qui semblait être devenu son meilleurs ami, passer le pentalon par dessus le sien et glisser ses pieds dans les bottes, elle aurait aimer chaussettes, écharpe, gants et bonnet mais elle n'allait pas abuser non plus.

une foi changée elle se jeta sur sa soupe, rendant sa veste à Maria.

Je... Merci pour l'accueil, vous êtes tous tellement généreux avec moi, je promet que je ne serais pas un poids mort pour vous, je sais faire beaucoup de chose et je suis prête à me démener pour vous aider, vous n'aurez pas à regretter votre geste généreux.

Elle souriait franchement, montrant un visage illuminé de joie et de bonheur.

Elle voit arriver, sans traîneau ni Père Noël, une panoplie complète de la petite frileuse de service, exactement se qu'elle avait commandée, elle ouvrit grand ses yeux émeraude remplient de reconnaissance. Elle les accepta non sans émoi.

Merci Nouanda, merci beaucoup, moi c'est Tamna, je suis la petite nouvelle et tu es ma nouvelle meilleur amie!

On verra bien comment passe la plaisanterie, en tout cas, elle était très reconnaissante au près d'elle, Tamna déposa tout ça à coté d'elle, trop chaud à l'intérieur que pour s’emmitoufler, elle avait même bon.

J'était en plain remerciement quand tu es arrivée, je vous avoue que j'ai eu un peu peur au début... Le Doc m'avait parlé de personnes bizarres qui rodaient dans le désert et j'avoue que j'ai pensée que vous en étiez...

Elle se mit à rire, consciente de sa bêtise mais néanmoins soulagée. Elle posa son regard sur le serbe avec une extrême douceur.

En tout cas merci... Sans abusée de vous, vous pourriez me dire où je pourrais me reposer?

Elle était épuisée et la somnolence du téléphérique lui revenait dans les dents, le pays des rêves hurlaient de les rejoindre et sous peine de s'endormir dans son bol vide, elle préfèrait avoir un lit, même de fortune, voir une paillasse mais pouvoir s'allonger et dormir au moins 2 jours.