(hrp : excuse pour le petit retard...
)
La cabine était arrivée dans un gémissement de douleur, la structure entière et ses armatures souffraient du temps et des intempéries. Mais elle tenait bon. L'homme ne se souciait pas de cela, il était resté dans la même position en attendant la cabine, puis une fois arrivée, il s'était levé pour s'avancer nonchalamment vers l'engin métallique.
Tout le trajet il l'avait passé à observer l'orage, soudainement arrivé, se déchaîner dans la vallée. Debout et stoïque, un sourire absent aux lèvres.
A l'arrêt de la cabine, il était sortie, et avait droit marché vers la sortie où l'attendait Milosevik. Au premier abord méfiant, le serbe avait semblé se détendre à la vue de l'homme : grand et mince, le visage maigre et calme, ses bras pendait d'un côté et de l'autre, sa main gauche se reposant sur une fine sacoche de cuir noir qu'il portait en bandoulière.
- Bienvenu... heu... rappelle moi ton nom ?
Moi c'est Milosevik Jess, le meneur de survie de ce lieu.
Les yeux noirs et profond de l'homme, qui auparavant semblait dériver à l'intérieur même de son crâne, se mirent brusquement à fixer Jess, comme si sa présence relevait d'une apparition soudaine et inattendue. Durant quelques secondes l'étranger s'immobilisa, balançant sa tête d'un côté puis de l'autre sans perdre du regard celui de Jess. Sa main gauche s'enfonça dans son sac, il ferma les yeux, et ses lèvres s'animèrent.
- Lui, c'est celui qui parle... Il le salut, l'autre qui l'accueil. Et remercie la vivacité de son cerveau... Voilà plusieurs siècles de Mots qu'il n'a pas vu d'autres semblables à vous, et ne sait plus l'usage de... faire ? Ou vivre comme vous dites... qu'importe. La parole se cultive, et les Mots sont des fruits, les miens sont d'un autre pays que le votre, d'une autre solitude.
L'homme s'arrêta, et continua à dévisager Milosevik de son regard calme et détaché.