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 Pale Rider

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Révérend

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MessageSujet: Pale Rider   Pale Rider Icon_minitimeDim 16 Déc 2012 - 22:06

Le révérend, cavalier solitaire et taciturne venait de rentrer de sa mission pour le compte du serbe. Celle-ci n'avait rien donné. Le dégel n'avait pas facilité la tâche en ce qui concernait le chemin du retour. Et la perte de Mercredi venait d'affecter l'humeur de l'homme au chapeau.

C'est la mine plus sérieuse et grave que d'ordinaire que le révérend se dirigea vers l'endroit où se trouvait le serbe, après qu'on le lui ait indiqué. Des nouvelles rides semblaient s'être invités sur ce visage fatigué et fantomatique. Il y avait quelque chose de morbide qui émanait du cavalier à la monture pâle.

Ce dernier fit un pas vers le serbe et reste à quelques mètres de lui, droit comme un piquet. La voix grave et dénuée de sentiments, il lâcha calmement:


" - Salut Milosevik. La mission n'a rien donné comme je te l'ai dit par radio. Et j'aimerais continuer en solitaire, voir du pays. Qui sait, il se pourrait que je trouve quelque chose d'intéressant à te ramener à mon retour."
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Milosevik

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MessageSujet: Re: Pale Rider   Pale Rider Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 3:26

L'homme sans nom revient de sa petite virée...
Milosevik avait été prévenu de son arrivée. Le Serbe se tient accoudé à une des rambardes de l'abri des montures de l'Outpost. Là même ou le vieux type va poser sa monture. Il le regarde de la tête aux pieds, d'un regard calme, neutre. L'étrange relâchement facial du balafré n'indique rien de bon pour ceux qui ont l'habitude de le côtoyer. Normalement c'est sous une bonne fellation qu'il est relâché comme ça. Sauf que là Révérend ne le suce pas. L'homme tente encore de faire la pute sans rien donner.

Mais oui ! Qui a souvenir d'un quelconque travail en commun de ce type depuis des mois ?
Il parle de mission alors que seule son envie de voyager à son compte c'était transformée en un but pour l'Outpost. Monsieur voulait partir plein Ouest. Milosevik l'avait envoyé plein Sud. Volontairement ? Oui. Sous des doutes ? Oui.
L'homme qui n'avait jamais donné son nom et se disait Révérend. Hors le Sataniste n'a pas vu une seule fois les actions ou entendu des paroles reflétant le "titre" venté. Demain Fish met un col blanc et se dira Pasteur. De cette façon il pourra un peu mieux approcher les petits garçons pour leur sucer le mou.

Voila qu'à peine arrivé il lui reparle de partir. Voir du pays dit il... en solitaire. Et la carotte au bout qui ne prend pas un instant... vu qu'il se pourrait qu'il lui ramène quelque chose d’intéressant. Milo à envie de couler un bronze et qui sait... il y aura peut-être une perle qui sortira du cul. Haaa les miracles de la croyance ! C'est magnifique de prêcher la bonne parole.
Révérend et ses trois semaines à dormir. Révérend et son meurtre caché. Révérend et ses rondes solitaires à se promener pour digérer la nourriture qu'il n'a jamais confectionné. Ce survivant de pacotille qui n'a servit à rien... profitant de tout. Tâcheron infâme.

Alors Jess lui pose quelques petites questions insignifiantes pour passer le temps. Les réponses viennent et confirment bien le profiteur culottée qu'il est. Pas étonnant que New Vegas la généreuse n'en voulait plus. Milo l'avait envoyé dans les sous-sols de Fall Point voir les puits de pétrole et cooooomme par hasard quelques jours plus tard "l'ennemi" lui blablate à la radio des choses sur le pétrole. Alors, espion ? Dans tous les cas on pouvait coller plusieurs mots pour décrire le type devant le Serbe. Menteur. Roublard. Profiteur. Fainéant. Absent. Voleur. Radin. Et tout cela en prenant les autres pour des cons. Splendide !

Milosevik hoche de la tête et lui affiche un grand sourire insisté.


- Reste là Révérend. Je reviens. Je vais te chercher ce qu'il faut pour ton voyage.

Exact. Milo compte lui rapporter ce qu'il faut pour son voyage dans l'au delà. Un belle lame pour lui faire Hallal. Et Taz pour lui bouffer les couilles au passage... il sera plus léger pour trottiner. Mais c'est qu'au retour le type sans nom et son cheval pâââââle sont déjà en train de dévaler la montagne du coté descente. Le sombre crétin avait tout de même un instinct en préférant remettre sa vie à ses jambes au lieu de tenter encore et encore des paroles de chèvre. Bhééééé.

Taz ne lui bouffera pas les couilles sur ce coup là mais un autre animal sauvage lui vient en tête. Une louve qui demande qu'à être apprivoisée. Une survivante qui demande qu'appartenir à un groupe, une meute. Milo passe par l'armurerie, prend une arbalète et va à la recherche de sa traqueuse. Elle n'est pas là ou il pense. Le gominé va trouver sa compagne.


- Nouanda... approche. Je vais te raconter une histoire courte.
Tu raconteras la fin à ta guise.
Dans l'histoire il y a un Révérend. Il abuse des survivants qui l'hébergent. Au final il les prend pour des cons et s'enfuit en volant l'arc d'Uggly. Puis dans l'histoire il y a Louvéa. J'ai juste besoin de savoir la fin.


Jess lui tend l'arme et la pochette de carreaux.
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Nouanda
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MessageSujet: Re: Pale Rider   Pale Rider Icon_minitimeJeu 3 Jan 2013 - 23:17

"Putain ils sont tellement muets en face que ça en devient louche..."

Une phrase récurrente dans la parano du Serbe. Une phrase que la brune a fait sienne, elle qui, pourtant, ne cause pas des masses. Et une phrase qui ne collait pas qu'aux gens "d'en face".

Souvent des muets, souvent. Trop. Oh, certains n'en sont pas plus louches que d'ordinaire, vivant au calme, retranchés dans leurs pensées, leurs souvenirs... Mais ce n'est tolérable que pour ceux qu'on connait. Les nouveaux... beaucoup moins.

Déjà, quand Milo l'a envoyé faire une reconnaissance, elle n'a pas trop commenté. Lui faisant comprendre que si la mission était importante, ce n'était pas lui qu'elle aurait envoyé. Lui, le soi-disant Révérend. Taciturne, muet. Mangeant bien, profitant, se faisant une santé de fer tout en étant présent aux entrainements...

Il disait faire des rondes, elle le croisait parfois lors des siennes, mais s'il avait recueilli des infos, il ne les partageait pas. En bref, il ne servait à rien. Jamais il n'avait mis la main à la pâte pour les tâches qu'ils se partageaient tous. Sans doute se croyait-il au dessus de tout travail qu'il estimait indigne de lui...

Quand Milo vient la trouver pour lui conter son histoire, une bouffée de rage émane de sa gorge en un sourd grognement. Elle plisse les yeux, se contient. Non, elle n'ira pas elle-même, même si ce n'est pas l'envie qui lui manque. Silencieuse, sans être louche pour autant, elle se saisit de l'arme qu'il lui tend. Elle sait, elle, où trouver la sauvageonne.


- Tu connaitras la fin de cette histoire.


Un léger sourire, puis elle s'éloigne vers l'observatoire. Une chance sur deux. Soit Louvéa est là bas, soit elle est près des téléphériques. La louve manque d'espace, confinée dans les hauteurs.

Banco.

Au passage, elle est allée remplir un sac des vivres nécessaires pour la traque à venir. Elle lui tend le tout, s'assied face à elle.


- T'en as marre d'être là ? Une balade, ça te dit ? Faut chasser... Un humain. Tu te sens de le faire ?

Autant demander à un loup s'il est capable de manger de la viande...
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MessageSujet: Re: Pale Rider   Pale Rider Icon_minitimeVen 4 Jan 2013 - 0:16

L'appel de la Louve j'entends résonner au plus profond
L'appel qui hulule et me jugule
L'appel de mon âme méconnue où pullulent les innocences recluses
De mon adolescence perdue

https://youtu.be/DlZRn2O6Bok

Perdue dans ses pensées Louvéa contemple les grandes étendues s'offrant à son regard. De grandes et interminables montagnes à perte de vue. Sa prison. Sa nouvelle maison. Partagée avec Havina, Uggly, le serbe et sa femelle. L'adaptation avec tous ceux qui les entourent n'est pas une difficulté. Ce n'est qu'une reprise de cette vie perdue il y a quelques années. La lecture lui revient de la même façon que l'utilisation de couverts pour manger. Louvéa se complait et se complète dans cette redécouverte. Pourtant elle est bien consciente que c'est la louve, la traqueuse, la chasseuse qui intéresse le chef de meute. Elle jouera ce rôle pour la survie.

L'appel au clair de lune hulule sa solitude d'âme en plénitude
D'un vide que rien ne déride

Son rôle reprend avec l'arrivée rapide de Nouanda. La jeune femme lui tend l'arme qu'elle doit déposer après chaque entrainement. Un sac l'accompagne en même temps que des paroles. La jeune mutante suit les mouvements tout en comprenant le sens des mots. Marre d'être là ? Pas vraiment. Bouger un peu, retrouver un peu de forêt ? Oui. Chasser un humain ? Elle a fait cela avec Lupus pendant des mois. Elle connait. Elle est douée. C'est ce qu'elle sait faire de mieux. C'est ce qu'on attend d'elle.

Oui. Dis quand. Qui. Vers ou.
C'est Mona ?


Bien loin d'imaginer qu'il s'agissait de l'insignifiant Révérend. Louvéa trahit son envie de venger Lupus.

Hulule le chant
Car la survie m'a laissée percluse
De toutes les richesses arrachées jour après jour
Malgré une foi qui perdure même au delà des épreuves qui perdurent
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MessageSujet: Re: Pale Rider   Pale Rider Icon_minitimeJeu 10 Jan 2013 - 11:03

Légère négation de la tête à la question de la Louve. Nouanda la scrute un instant en silence. La vengeance...
Une arme qui vous ronge comme un poison.
Elle sait de quoi elle parle.
Sa main se passe sur son cou en un geste fébrile, elle l'ôte, et reprend, la voix basse.


- Mona...
Non.
Elle est fidèle aux Flesh, elle fait partie de la famille. Si tu veux en être aussi, il faudra, entre autres, que tu oublies cette idée.


Elle lui sourit, sourire de connivence, elle comprend son sentiment, et elle sait aussi qu'il faudra que Louvéa passe outre... En sera-t-elle capable ?


- Le Révérend a chié dans les bottes de Milo. Il s'est sauvé, emportant une arme qui ne lui appartient pas.
Vers l'ouest, c'est tout ce que je peux te dire. Tout ce que je sais.


Avant qu'elle ne parte, la brune se rapproche pour lui murmurer une autorisation qu'elle n'a que rarement.

- Amuse-toi. Et ramène sa tête.
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MessageSujet: Re: Pale Rider   Pale Rider Icon_minitimeJeu 10 Jan 2013 - 19:30

Une, deux, trois fois que Louvéa acquiesce. Oublier Mona. La cible est le vieux au revolver. Rapporter la tête.
La féline ne perd pas de temps à parler et se met en marche pour rejoindre le seul passage praticable à pieds et à montures. Les récentes traces de sabots indiquent bien une volonté de prendre par l'ouest. Sans plus attendre la jeune traqueuse se rend aux cabines de descente. Elle était venue mains liées, elle descendra les mains armées. Ça sera facile de l'intercepter. Trop facile. L'homme est stupide.

Une heure de descente en cabine et à pieds pour être sur les sentiers du plateau. Il en faut dix de plus pour l'homme à cheval. Tout le loisir de tendre des pièges et de quadriller le terrain. Du contre-bas elle pouvait même l'attendre et l'abattre comme un chevreuil dès qu'il serait à niveau. Ce ne serait pas sport. Pas une chasse. Il méritait le tourment.

Qui a peur , qui a peur, qui a peur du loup ?

C’est pas moi, c’est pas moi,

C’est peut-être vous !



Je l'ai vu courir dans les bois

La gueule ouverte, des crocs comme ça

Je l'ai vu courir dans les bois

Cherchant une proie



Vous ne le croiserez jamais la journée

Il reste tapis au fond d'un abri

Vous ne le croiserez jamais la journée

Mais gare à vous la nuit !



Il sort des bois à la nuit tombée

Seule la lune peut le voir passer

Des milliers d’étoiles brillent dans la nuit

Ses yeux scintillent aussi


Louvéa prend de l'avance afin d'être dans la zone de l'homme pendant son bivouac de nuit. Le vieux menteur et voleur avec son petit feu pour se réchauffer. Il est pitoyable à voir. Louvéa se souvient maintenant de lui. Celui qui était toujours présent pour manger avec tout le monde. Toujours présent pour profiter à moindre cout des instructions de la meute. Celui qui ne donne pas et qui sait que prendre. L'inutile. Le nuisible. Le vaurien dans toute sa splendeur. L'homme larve qui survit en abusant d'autrui. Elle se souvient bien.

Toute une partie de la nuit Louvéa ira souffler des saloperies aux oreilles du vieux salopard. Silencieuse et furtive accompagnement nocturne sans qu'il ne s'en rende compte. Même le cheval est resté silencieux en bon complice d'être bientôt libéré du cancrelat. Quelques boules laxatifs dans la gourde, une blessure à la patte de l'animal, l'arme déchargée, le col retiré, Louvéa reprend la route pour continuer son petit jeu plus loin au lendemain.

Court sommeil. C'est en milieu de matinée que Louvéa repère la raclure. Il est en pleine descente de la montagne en utilisant la route défoncée. La même qu'il avait utilisée pour venir. La bête boitait. Elle ne lui en voudra pas au final. L'homme qui avait mal dormi, cauchemardé, avait la colique, perdait un temps précieux à forcer son cheval. La larve tentant d'abuser du dernier être qu'il pouvait abuser. Il était seul maintenant. Sans ressource. Démasqué. La langue chargée d'avoir longtemps léché l'anus du chef. Personne ne le regrettera.

L'avance dans le désert porte ses fruits. Le misérable se trouve à pieds à tirer sa monture. Il souffre, il a faim, ça dégouline le long de ses cuisses, il n'a plus grand chose et n'aura bientôt plus rien. Un léger contour derrière des roches et des ruines pour que la féline l'intercepte. Elle se pointe juste à quelques mètres de lui pour se montrer. La vieille branche comprend assez vite et tente de dégainer. Clic.

Le projectile de l’arbalète fait mouche au milieu de la cuisse. L'homme a soudainement les traits d'une vieille femme surprise. Il lâche l'arme qu'il avait et tombe en se tenant la cuisse des deux mains. Un cri aigu couronne cette chute ridicule. Louvéa marche lentement dans sa direction. Elle recharge son arme sans se presser pendant que révérend rampe vers la selle du cheval. Un simple cri de la féline pour que le cheval s'excite et écrase une main du rampant. Nouveau cri. Plus grave cette fois ci. Un chapeau termine sa course aux pieds de la mutante. Elle le ramasse et se couvre la tête avec. La féline récupère le colt et place à son cou le col blanc volé la veille.


Tu veux con-fessée quelque chose à moi ?


Surement. La vielle plaie rampante au sol a beaucoup de choses à confesser. La première est révélatrice quand Louvéa retire le projectile de la cuisse. La deuxième est également sincère quand un pouce vérifie la profondeur du trou. Une troisième tout aussi convaincante lors d'une morsure arrachée au niveau de l'oreille. Et ainsi de suite. Plusieurs heures de confession du révérend. C'était long, éprouvant. Émouvant par moment en voyant ces larmes. Malodorant aussi quand la vieille vessie s'oublie. Louvéa fit grâce de ce lamentable spectacle à la monture et la relâcha avant la fin de confession.

Assise sur le dos du vieux tremblant, Louvéa utilise ce qu'elle peut pour goûter un peu cette viande en fin de parcours. La cuisine du chef de meute était bonne mais il était toujours agréable de retourner aux sources. Il n'y a plus de cri quand la cannibale découpe dans la cuisse. Il n'y a que des râles sinistres qui accompagnent des flatulences régulières. C'est gênant. La traqueuse met à nu le plat, lui bourre l'anus de petites pierres rondes et lui bouche le gosier du tissu récupéré. Pendant plusieurs heures l'amatrice de viande goute diverses régions corporelles. A la fin de la dégustation, Louvéa revient avec la tête. Elle n’oubliera pas de rapporter une multitude de petits souvenirs pour sa nouvelle famille.
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