Du doute à la certitude

Sujet: Du doute à la certitude Ven 25 Jan 2013 - 0:34

Quand on s'occupe (pas seule, heureusement) d'une communauté, qu'on participe à sa gestion, on se doit d'avoir l'oeil sur tout. Et sur chacun. Sachant que la paranoïa est une MST (si si !), on peut en conclure que Nouanda est gravement atteinte.
Ce qui fait qu'elle se pose beaucoup de questions qui n'ont pas toujours lieu d'être.
Aujourd'hui, c'est le tour de Lol. La nouvelle compagne de Kosan, une quasi-nudiste ramassée dans le désert par le jeune serbe. Il a trouvé du réconfort entre ses airbags, en oubliant même de citer la brunette à la mort à la con. Tant mieux.
Ce n'est pas leur activité sexuelle qui inquiète la comptable. Ce qui lui semble étrange c'est que la jeune fille s'est proposée pour participer à l'exploitation de la pierre, et que, franchement, ce qu'elle ramène n'est pas grand chose. Encore que... Si elle en ramenait à chaque fois...

Cela fait deux fois qu'ils reviennent et qu'elle ne vient pas la voir pour lui confier sa récolte. La première fois, la brune s'est dit que la jeune fille avait mis ça dans les seaux d'un autre, histoire de ne pas les porter. Mais... Deux fois ? Que fait-elle pendant que les autres triment ?
Elle se doute qu'Aslaug ou Jenie ne peuvent avoir les yeux tout le temps sur elle, travaillant eux-mêmes, durement à extraire les caillasses... Elle sait aussi que Kosan serait incapable de voir le mal en elle, le mâle en lui ne voyant que la femelle... Soit. Moira est par trop discrète et silencieuse pour surveiller... Quant à Porta, il cherche les moindres veines de pierres intéressantes, il a bien autre chose à faire. Gripis... Gripis, de toute façon, il cuve. Etonnant d'ailleurs combien il pioche, vu son état.

Ce soir, elle sait que la "team exploit" est en réunion afin de parler excursion, un jour peut-être. Et puis cette réunion est l'occasion d'un repos bien mérité. Et surtout l'occasion, pour Nouanda, d'aller faire un tour dans la piaule de Lol, bien qu'elle partage souvent celle de Kosan.

Nul besoin de forcer la porte, qu'il y ait une serrure ou non. S'il y en a une, la brune a la clef, s'il n'y en a pas, la question ne se pose pas. Elle n'a pas besoin de fouiller bien longtemps avant de trouver, sous la couche qui n'a guère été défaite, différents objets qui n'ont rien à y faire.
La nana passe son temps à bouffer leurs réserves et à s'amuser à bricoler ? Et pas n'importe quoi, des armes !
Un gourdin clouté - elle espérait savoir le manier ? -, des ciseaux rouillés - mais est-ce bien de la rouille ? -, un lance-pierre...

Ce n'est pas la première fois qu'ils doivent la reprendre, non. La première fois déjà, durant deux semaines, elle n'avait rien fait, rien ! Puis, quand ils l'avaient mise dehors, elle avait réussi à se faufiler à l'intérieur. Trop, c'est trop. Prenant sa radio, Nouanda appelle Haarbald, puis prévient Jess. Lol se fout de leur gueule.

Les armes sont mises dans un grand sac, et, quand le bioroïde et elle arrivent dans la pièce où les exploitants sont réunis, la brune tient un boomerang à la main. Pas "un" boomerang, non, "LE" boomerang, le fameux, l'unique. C'est pas qu'elle compte s'en servir, c'est juste qu'elle annonce la couleur.

- Aslaug ! Désolée de vous déranger... Mais nous allons emmener Lol. Je crois qu'elle a des choses à nous dire. - pour peu qu'on lui en laisse l'occasion, songe-t-elle.

Du coin de l'oeil, elle surveille Kosan. Pas d'esclandre, le blond, pas d'esclandre... Ce n'est pas pour rien qu'elle a demandé à Haar de l'accompagner.

Messages : 172 Date d'inscription : 21/07/2012

Lol avait commencé à servir les boissons récupérées par Kosan au bar, à sa demande.
Pas de but formel à cette réunion des exploitants si ce n’est faire connaissance et amorcer une fusion nécessaire à l’énergie d’un groupe et à l’élaboration de projets.

La Norvégienne sirotait son rhum en observant un peu rêveuse cet ensemble hétéroclite.

Les membres de cette équipe sortaient de temps en temps de l’Outpost.

Oh la promenade était courte ! Il n’était pas nécessaire de faire des kilomètres en haute montagne pour trouver une pierre de qualité.

Mais elle avait appris, de ses expériences à 404, que c’etait parfois tout près de la ville, quand on se sent protégé par l’ombre des ses murs ou les couloirs de ses tunnels que la vigilance se relâche, que le danger s’oublie et que les accidents arrivent.

Deez… son petit black déluré et démerde au sourire éclatant
Vladimir… l’agriculteur bolchevik
Benoit, l’homme à la chemise à fleur, à la nonchalance qui la rendait folle.
Melvin et sa protégée, petite Sara qui ne demandait qu’à vivre
La liste est longue… de tous ces morts si proches des portes de la station au moment de passer l’arme la gauche.

Elle n’avait aucun doute sur la vigilance de Gripis . Fallait avoir un 6 ème sens pour arriver à cet age là dans ce monde là ou alors …Dieu est alcoolique et ils sont les meilleurs potes du monde.
Jenie …tout à apprendre de lui…c’est un as.
Kosan… avait toujours eu la baraka

Restaient les deux filles….plus fragiles, sans expériences. Elle se sentait responsable de leur sécurité. Et pour ça , elle devait apprendre à mieux les connaître.

C’était aussi la raison de la sauterie de ce soir.
D’habitude la blonde était moins mondaine.

L’irruption brutale de Nouanda et de Haar dans la pièce la tira de ses refléxions.

Un regard étonnée à l’asiatique

On lui reproche quelque chose de grave ?

Messages : 68 Date d'inscription : 11/07/2012 Age : 44

Le bioroïde n'avait pas son sourire accueillant et habituel, c'est le visage fermé qu'il accompagnait Nouanda.

Il avait observé chaque personnes présentes, évalué le niveau de menace éventuel et s'était placé en fonction. Pas trés loin de Kosan au cas ou il faille le maitriser, au moindre mouvement suspect du blond, le soldat programmé allait devoir agir.

Ça ne lui faisait pas plaisir, il appréciait Kosan pour avoir déjà effectué quelques missions à ses cotés. Les autres il ne les connaissaient que peut...Son niveau de sociabilité ayant drastiquement chuté dernièrement.

Un simple salut de tête pour dire bonjour à la cantonade, simple, efficace...Martial.

Reprochait'on quelque-chose de grave à Lol?... L'arme que Nouanda portait et la présence d'Haarbald en mode asocial étaient des indices quand à cette question.

Silencieux comme une tombe et vigilent, il attendait.

Messages : 113 Date d'inscription : 21/07/2012

la "fête" battait son plein, incapable de comprendre les signaux de la muette le blondinet lui avait fait un mix Rhum/vodka/whisky , le tout dans un même verre qu'il glissa vers elle, l'oeil dubitative sur la capacité qu'un tel mélange à ne former qu'un seul cocktail bien homogène.
Il s’assoit de nouveau sur sa chaise, le regard amusé sur Lol qui commence à servir des doses de Polonais à l'ensemble des convives, Grispis devait apprécier, le mal de tête collectif du lendemain aussi.

Mais un souffle chaud en ces temps d'été vient perturber la douce fraicheur de la pièce, quelqu'un fait son entrée, nouveaux fêtards ou voisins incommodés par le bruit?
C'est Nouanda, accompagné d'un des fidèles bras droits des flesh: Haarblad, un duo qui n'a pas l'habitude de s'enivrer ou festoyer jusqu'à pas d'heure, enfin, à la connaissance du Serbe-bis. Amusé par l'improbable couple de fêtards il déchante rapidement quand il voit le boomerang, LE boomerang, incarnation physique ~~des sévices~~ de la justice locale, les plus "vieux" ne mettront pas longtemps à comprendre que Nouanda ne vient pas jouer les coyotes girl sur le zinc.
L'ambiance se refroidit presque instantanément pour Kosan, comme l'apparition d'invités surprise qui promettent de briser l’insouciance collective, de lourdaud édenté qui veulent propager leurs dentitions ...

Mais heureusement Nouanda a le mérite d'être directe: Lol? immédiatement il interrompt son manège de serveuse pour la tirer discrètement vers lui, elle est fine et ils partagent sans problème une même chaise, faisant passer son bras de manière nonchalante derrière le dossier et les épaules de la jeune fille il lui chuchote quelque chose, surement quelque chose pour l'implorer de rester silencieuse, un trop plein de spontanéité n'est jamais bon dans de telle circonstance.
Sa chef aussi semble surprise, le Serbe reprend confiance.
Son bras qui se pose sur l'épaule de Lol est surement une défense ridicule devant le colosse qui se rapproche, mais il a au moins le mérite de montrer à tous qu'il ne s'agit pas là d'une citron insultante et insignifiante.

A Nouanda:

Elle ne peut pas les dire ici? Je suis sûr qu'il n'y en a pour pas longtemps !

Il faisait son maximum pour paraitre nonchalant et courtois, en réalité il n'en était rien, incapable de quitter des yeux l'arme de torture, une inquiétude grandissante.
Il ne voit qu'une solution pour que celle ci reste bien tranquillement inutilisé ce soir, que tout ce beau monde reste ici, se tournant vers Haar qu'il trouvait bien trop près:

Un verre?

Voila, détendre l'atmosphère avec un verre, pourtant l'invitation qu'il voulait chaleureuse est froide et méfiante.

Sujet: Re: Du doute à la certitude Jeu 31 Jan 2013 - 0:19

Un soupir. C'est tout ce qu'elle montre de son état d'esprit. À son épaule, le sac parle pour elle, sauf que personne n'a vu ce qu'il contient. Il va donc lui falloir parler.

Elle commence par Aslaug, la partie la plus simple. Lol ne fait pas encore réellement partie de "ses hommes", elle n'a donc pas encore l'instinct de la protéger.

- Tu sais combien nous n'apprécions pas les gens oisifs... À fortiori ceux qui s'amusent à fabriquer plus d'armes qu'ils n'en peuvent utiliser au lieu de faire leurs tâches. Ce n'est pas à moi de décider ce qu'il va se passer par la suite...

La brune se tourne vers Kosan.

- Le seul à avoir ce pouvoir, c'est Jess. Et il n'a pas pour habitude que les accusés viennent à lui, c'est tout de même logique.

Elle avance également vers le Serbedeux, ne sourit pas. D'un autre côté, au vu de la situation actuelle, rien ne prête à sourire.

- Non, merci, pour le verre. Ne rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne sont, s'il te plait... À moins que tu n'aies été au courant ?

Messages : 416 Date d'inscription : 10/07/2012

A quelques mètres de là, plus haut d'un étage, au bout d'un couloir et d'un virage à droite, Milosevik s'occupait dans son laboratoire.
Les recherches n'avançaient pas. Ca faisait maintenant deux ans que des prélèvements étaient effectués sur le cobaye et toujours pas de vaccins. Le mieux était un traitement pour ralentir le virus ou l'annuler qu'un temps. Les drainages de la moelle-osseuse de Melissa ne donnaient que quelques goutes en une semaine. Trop peu pour faire des tests à grande envergure. Elle en produisait peu. Surement par le manque de travail de ses anticorps... dut à son manque d'alimentation.

Pas de vieillissement, pas de décomposition, des crottes de lapins pour tous excréments, une régénération incroyable, d'infimes progrès de réaction, toujours pas de conscience... elle était comme une machine à fabriquer des doses de base d'anti-virus. Milosevik désespérait que cela dure encore de nombreuses années.

En plein dans ses pensées profondes, quelqu'un toque à la porte. Après vérification c'est Steeve qui lui souffle quelques informations. Titre: Sabotage 2 le retour, épisode 3 Foutage de gueules. Le Canadien lui précise qu'il y a deja quelques camarades de survie sur l'affaire et qu'il vont surement amener la très mauvaise actrice.

Messages : 113 Date d'inscription : 21/07/2012

Un tressaillement d'épaule, voila donc ce qu'on reprochait à Lol, tout devenait soudain beaucoup plus clair pour Kosan et hélas, ce n'était pas vraiment une surprise. Il avait bien remarqué que la jeune femme ne ramenait pas grand chose de leurs sorties fugaces, un lance pierre, une paire de vieux ciseaux, des jolies reliques mais sans grands intérêts pour construire un mur. Il l'avait bien observé aussi, elle travaillait en binôme avec la muette, lui se coltinait le poivrot qui ne faisait que le dégouter à abattre le quintuple de roches, bref il avait bien remarqué qu'elle passait le plus clair de son temps à rêvasser, à croire qu'elle préférait reluquer Moira en train de manier la pioche plutôt que de s'abimer les mains.

Mais il ne s'en était pas inquiété, la trouvant mignonne à regarder la vallée, et puis elle était fluette et pas très doué ... pas sûr qu'elle ramène des kilos de cailloux, même avec toute la volonté dont elle est capable ... visiblement tout le monde n'avait pas la même indulgence en ville.

Faut le temps nécessaire pour apprendre le métier ... et c'est moi qui lui ai donné une batte ornée de clous, elle ne me servait à rien ... attends, c'est ça qui te fais peur ?

Il parla vite pour empêcher Lol de l'ouvrir, mais n'était plus vraiment sûr que de provoquer une Nouanda allait améliorer la situation, mais se sentant au pied du mur il a du mal à faire le clair et cherche désespérément un peu de soutien dans ses compagnons de pioche.

Messages : 172 Date d'inscription : 21/07/2012

Son regard allait de l’un à l’autre

Elle se reprochait de ne pas avoir assez surveillé la jeune Lol
Du moins, les derniers temps, sa paranoïa avait fléchit laissant place à un certain amusement à voir Kosan flirté avec la nouveauté.
Et puis la gosse semblait naturellement inoffensive.
Trop fraîche, trop nue d’une nudité primale qui frisait l’innocence, trop communicative pour ressembler à une véritable menace.
Que ce monde était dur et comme elle avait encore à apprendre de ceux qui ont développé un sixième sens pour reconnaître le danger avant qu’il ne soit trop tard.
Des le début Jenie avait trouvé étrange sa présence solitaire à l’extérieur de l’Outpost. Trop en forme, trop de vivres, un piège à mâle !
Dans la nécessité d’effectuer au plus vite la mission qu’on leur avait confiée, ils avaient laissé le jeune serbe s’éloigner avec elle. Elle avait juste espéré le revoir vivant
Que ce soit durant sa période nomade, à 404, ou ici, elle revenait toujours à la terrible certitude qu’il était impossible de faire confiance avant d’avoir partager les mêmes projets, les mêmes galères pendant des lunes.

Elle se fixa sur Kosan qui ramait comme un diable pour minimiser les actions de sa protégée.

Elle se demandait bien comme une fille pouvait apprendre le métier d’exploitants sans empoigner la pioche. Son serbe avait une notion spéciale de la pédagogie… Et ce qu’il lui avait appris à faire l’amour sans le toucher en se disant que du moment que la fille était jolie, sa participation active n’était pas nécessaire ?
Enfin là ce n’était pas un loisir
La pierre était nécessaire à la défense de la communauté.
On ne jouait plus.
La fille avait bénéficié de formations alors que d’autres trimaient comme des bêtes dans les champs.
Formations qui étaient une sorte de contrat tacite d’abord avec tous les membres de cette équipe, mais, surtout, avec Nouanda et Milo.

Elle lança à Kosan

Je te trouve trop indulgent. Cette fille semble avoir un comportement étrange. Et tu vois, je me sens responsable de ce qui se passe avec elle.
En aucun cas on ne peut accepter, dans un groupe d’exploitants, un individu sur lequel subsiste le moindre doute.
Comme le dit Nouanda, ce n’est pas à nous de décider de son sort
Laisse tomber, Kosan, elle est assez grande pour s’expliquer si elle le désire.