Des cendres dans la bouche

Une lune que le petit groupe fait route vers l'Est.

Peu de paroles...

Rationnement...

Marche forcée malgré les blessés...

Stark lance ses ordres comme des couteaux. A chaque fois, Mona sursaute comme pour se rappeler qu'elle est vivante.

Passée la frousse et la panique, la débandade merdeuse, sa bouche ne peut sortir aucun son.

Elle voudrait crier, se dénouer le ventre.

Elle a honte. Elle devrait être morte. Mona regarde le sol... "la prochaine fois, je ne laisserai ma place à personne".

Elle sent ses pieds meurtris. La souffrance physique lui fait oublier sa détresse morale.

Steeve... Elle pense à Steeve. Le premier à tomber, le dernier à l'avoir fait rire. "Quelle conne, pauvre conne... connasse". Elle se mord les lèvres, une boule monte du ventre. Son souffle est court.

SA tête se lève soudain. Peut-être qu'elle ne l'a pas vu et qu'il est derrière. Mais non... Comme les autres...

"Jess, Nouanda, Uggly, Haarbald, ... et l'autre là, avec l'accent à la grande gueule... Juan... et puis les filles, Saki, Yuki, Jelica... Vanessa... non, Vanessa est là et Mamba. Putain... pourquoi je lui ai filé mon arme.. pourquoi j'ai changé de groupe... Je devais en être. Je devais être sur la barricade."

Elle regarde Kaias avec peine. Il n'en mène pas large le gaillard. Fish, pareil...

Elle sort un caillou de la poche et le glisse dans sa bouche.

"La prochaine fois, je ne laisserai ma place à personne".

L'évacuation s'était déroulée avec un calme tout relatif. La situation était désespérée pour les survivants, puis ils s'étaient retrouvés avec de nouvelles portes devant eux, de nouveaux espoirs de survie avec le sacrifice de Hex additionné à tout ceux qui s'étaient battus pour défendre la ville. Tout le monde avait perdu quelqu'un dans cette bataille : un frère, un ami, un compagnon... La douleur était insupportable pour la plupart. Les traits tirés, les mines tristes. Stark avait déjà vu ça. Lui même devait sans doute faire peine à voir. Daparia, celui qui l'avait accompagné depuis sa sortie de bunker, celui là même qu'il considérait comme un frère de sang, était mort en défendant l'Outpost. La seule chose qui réconfortait le capitaine c'était que le mercenaire était mort au combat aux côtés de grands combattants...

L'évacuation, il l'avait prise en main, donnant les ordres de manière sèche et autoritaire. Dans ces situations, l'immobilisme et la tristesse pouvait rapidement devenir de sacrés handicapes. Il ne fallait surtout pas que le laisser aller s'installe. Stark savait qu'il leur demandait beaucoup après l'épreuve qu'ils venaient tous de traverser, mais ne pas montrer d'énergie et de volonté serait pire que tout. Il avait fait installer les blessés sur des brancards improvisés trainés par les chevaux ou les chameaux. Ils étaient quatre au total à être sorti vivant de l'attaque. Quatre chanceux qui payaient maintenant la chance qu'ils avaient eu. Le capitaine n'arrêtait pas d'aller vérifier leur état, demandant à ce qu'on leur donne de l'eau régulièrement et qu'on leur fasse prendre quelques plantes.

La descente des montagnes fut très pénible, les chemins étroits et trop inclinés n'étaient pas du goûts des animaux presque surchargés. A certains endroits il avait même fallu porter les blessés directement...

Une lune s'était écoulée quand ils eurent enfin atteint les grandes plaines à l'est de la grande chaine de montagne. La journée commençait à prendre fin, elles commençaient à être de plus en plus courtes d'ailleurs. Le soleil terminait sa course derrière les montagnes, derrière eux, là où certainement devait encore brûler les murs du bunker. Stark jeta un coup d'oeil derrière lui et observa chacun des membres du groupe. Alors qu'ils auraient encore pu continuer plus loin comme les jours précédents, Stark fit signe de s'arrêter. Cela suffisait pour aujourd'hui...

« Arrêtons nous là. On a assez marché pour aujourd'hui. »

Il avait dit ça pour ceux qui étaient le plus proche de lui. Il descendit ensuite de sa monture et resta un instant à côté, tapotant l'épaule du fidèle animal, il lui chuchota :

« Bien mon beau, un repos mérité. »

Puis plus fort :

« Il faut faire un feu. Amenez les blessés par ici que je vérifie leur état. »

Une fois que le camp serait installé et que le feu serait allumé, il leur parlera à tous... Il savait leur peine et il imaginait bien les questions qu'ils pouvaient se poser...

* Vanessa traîne a l'arrière, elle était des survivantes quoi que ses blessures lui font très mal, mais elle gérait la situation à ce niveau. La peine l'accablait après la perte de sa femme, elle aurait voulu en finir pour rester avec sa dépouille, mais elle a promis à Saki de ne plus tenter de se suicider et bon Havina est toujours à ses côtés, sa fidèle louve qui n'a pas participer au combat. Elle doit aussi s'occuper des blessures des autres Flesh. Elle ne traînait pas un blessé pour sa part, mais le corps de Saki. Elle voulait choisir elle-même l'emplacement de sa tombe et préférait l'enterrer à l'oasis que dans les débris de leur ancienne demeure. Leur résidence à Red Vault serait un meilleur choix, mais leurs ennemis était trop près. Elle voulait pouvoir retourner sur les lieux. Elle ne sait pas ce qu'elle fera ensuite, elle n'était pas une meneuse et il ne restait que Fish des membres de départ du groupe. Elle n'a pas non plus les contacts de Jess et ne connaît pas vraiment les personnes qu'elle accompagne. Elle était heureuse avec Saki et préférait passer son temps sur son nuage avec elle. La chute dans le monde réel est terrible. Son regard croise celui de la louve. Je sais qu'elle te manque aussi, Vanessa regarde sa main qui porte maintenant 2 anneaux. Stark décide de lever le camp, Vanessa s'installe à l’écart des autres. Elle a du mal à monter sa tente avec son bras gauche blessé qui est dans une attelle. Après une première tentative lamentable, elle libère son bras pour se débrouiller seule, elle grimace de douleur à chaque mouvement. Elle replace l'attelle, mais la douleur est insupportable. Elle fouille dans les sacoches de son cheval pour en sortir une bouteille de rhum, elle s'empresse d'en boire une bonne gorgé, le liquide lui semble rassurant. Pendant un instant, elle hésite à la ranger ou non. Elle finit par la ranger et prend une ration de viande séchée qu'elle partage avec Havina en s'installant dans la tente. *

* Vanessa une fois à l'abris des regard dans sa tente caresse Havina, elle éclate en sanglot qu'elle refoulait depuis un moment. Elle ne voulait pas ce montrer ainsi devant les autres, elle voulait garder toutes ses émotions pour elle-même. Elle s'interrogeait dans sa tête, mais elle se mis à discuter à voix basse avec Havina pour tenter de briser sa solitude. *

Pourquoi je ne suis pas morte avec eux, je n'ai pas mener une si mauvaise vie, est-ce que c'est une punition? Je dois assister à la destruction de mes maisons et à ma famille en restant impuissante. J'ai mené une vie insignifiante avant le crash, je croyais qu'être défiguré était la pire humiliation que je pourrais avoir de toute ma vie. Les pires blessures ne sont pas physique, je l'ai appris avec la perte de Kristine, ma meilleure amie après Fall Point. Saki a réussi à guérir toutes mes blessures pendant un bon moment.

* Vanessa retire les bagues de ses doigts pour y lire les gravures. De nouvelles larmes jaillissent pendant un moment. Elle boit un peu d'eau et se remet à discuter avec la louve. *

Avec Jess, il y avait aussi de l'espoir, même après toutes les épreuves, il avait toujours un projet communautaire qui était rassembleur. C'était le meneur du groupe et maintenant je me retrouve orpheline. Je partirais bien seule de mon côté, mais je ne suis pas compétente dans tous les domaines. Je ne pourrai survivre seule. Je pourrais aller à New Vegas, mais je n'aime pas vivre sous terre comme je n'aimais pas beaucoup le Black Shark. Si seulement je pouvais me transformer en louve comme toi et partir vivre loins des hommes. Ma dernière amie est aussi morte, Nouanda n'est plus et Elodie est morte depuis longtemps. Il ne me reste que des ennemis vivants et aucun moyen de me venger d'eux ce qui est cruel.

* Elle reste ainsi pendant toute la nuit près de sa louve, elle passe en revue les souvenirs qu'elle a gardé de ses amies et sa bien aimé. *

laud the hyena


La descente par le petit sentier est tortueuse, Kurtz jure tout le long, marmonne seul, mortifié par la défaite et la reddition sans un dommage pour les assaillants, et . Sa monture craintive glisse le long des pierres et de la neige, le percute alors qu'il la guide à pied. Il se rattrape en tirant violemment les renes de la bete, arrachant presque la boucle de ses naseaux, le fouette et crache sa frustration sur son museau d'ou dégouline une écume rougeatre de sang. Les malédictions pleuvent sur le chameau, promis aux mêmes chatiments que la pute de négresse partie forniquer avec les démons du nord, les dépouilles de ses maitres encore fumantes de balles.

On n'attend pas Juan ?
demande Kurtz au bas de la descente et qui détaille pour la première fois ses compagnons de fuite, et fait le compte des absents dans le lot des vaincus et des blessés. Il hausse les épaules et reprend la route, certain qu'el Loco tracera sa route pour les retrouver quelque soit ses blessures. Au fil des heures, la route se fait familière, le faible soleil réchauffe les os et les plaies, la plaine les guette d'yeux invisibles, complote dans un bruissement et froissements inaudible fr-fr, et au loin les pétarades des 4*4 et mitrailleuses bastards. Le sourire s'allonge, il reconnait la piste qu'emprunte Stark, celle qu'il a tracé en sens inverse pour rejoindre les Flesh. Et l'essentiel est là.
Il sort le crane de son sac, manipule avec précaution les mandibules, sifflote pour le rassurer, et le crane émerge de sa terreur, les mandibules s'agitent doucement avant de claquent en rythme. Et les comptines cruelles, tristes ou gaies du crane s'élevent à l'arrière du cortège, entrecoupées de rires.

come over to the window, my little darling,
I'd like to try to read your palm.
I used to think I was some kind of gypsy boy
Before I let you take me home.

Well you know that I love to live with you
But you make me forget so very much.
I forget to pray for the angels
And then the angels forget to pray for us.


.....

Il aide à monter le camp, les réflexes sont toujours la, le protéger des rodeurs par une corde tendue pour en délimiter l'approche. Il grignote un morceau de viande à peine cuite en écoutant le discours du capitaine. Il vient se proposer à sa tente. Le même sourire hostile que lors de leur de leur première rencontre...

Stark. Si je peux filer un coup de main...Mmhmm ?
j'ai déja retiré une balle d'un blessé. J'ai appris ça sur le tas ce n'est pas bien compliqué.

Alors que le groupe de rescapés avançaient vers l'Est, s'éloignant ainsi des ruines de l'Oustpost, Elerina marchait au rythme de la cadence.
Elle n'avait pas été blessée dans l'attaque du bunker.
*Tout c'est passé tellement vite* songea t' elle.

Tête baissée, pour cacher ses larmes, regardant sans les voir ses pieds avancés l'un après l'autre, Elerina pleurait silencieusement la perte
son amoureux.

Elle revoyait encore leur première rencontre alors qu'il venait la chercher, la sauvée, en plein désert, il y a de cela quelques lunes...quelques jours...comme si c'était hier...
Ce jour là, elle se dit que le hasard faisait bien les choses.

Ce fut une histoire courte mais intense... Toute les bonnes choses ont une fin...
Qu'allait elle devenir sans lui ?!
Une nouvelle rasade de larmes déferla sur ses joues.

Entrant la tête un peu plus dans les épaules, ces cheveux cachant son visage aux yeux bouffies de fatigue et de pleurs, Elerina continua à marcher au
rythme de la cadence...

Puis Stark décida d'arrêter le convoi. Tout le monde monta sa tente et un grand feu fut allumer. Elerina installé près de celui ci, les yeux perdus dans
les flammes, son esprit se souvint d'une certaine nuit dans une grotte...

Puis le chef prit la parole.
L'extirpant ainsi de ses pensées à double tranchant...Le bien être et la chaleur contre la nostalgie et la tristesse...
Elle l'écouta avec attention, ses yeux fixant toujours le feu. Elle était d'accord et trouvait ses paroles sage. Mais cela allait être dur, elle le savait.

- Oui, on se doit de continuer pour EUX ! dit elle. Surement pas assez fort pour que quelqu'un l'entende...

*pour LUI !! il serra toujours vivant dans ma tête* pensa t' elle.

Les yeux toujours plonger dans les flammes du grand feu.

Le combat était maintenant loin derrière et la troupe de survivants parcourait les montagnes en une sombre colonne, autant par son aspect que par les pensées qu’on pouvait aisément lire sur les visages…
L’odeur du sang mêlé à la poudre était encore présente dans l’esprit de Scal, l’ombre de la mort planait encore.
Comme beaucoup, il aurait voulu pouvoir échanger sa vie contre une de celle des braves tombés… Mais, tout comme les autres, il ne le pouvait pas.
C’est résigné et perdu dans ses sombres pensées que Scal suivait maintenant son Capitaine comme il l’avait toujours fait, confiant…

Les sentiers sinueux qui traversaient ces hautes montagnes finirent par laisser la place aux plaines plus vastes et c’est arrivés en lisière du désert que le groupe fit une halte.
Stark, toujours maitre de lui malgré les circonstances, distribua les quelques consignes de base pour ceux qui les auraient oubliées.
Scal fera de son mieux pour se rendre utile auprès des blessés puis il s’occupera un peu de ramener du bois pour le feu, laissant pour plus tard la mise en place de son bivouac loin d’être la priorité.
Puis Stark prit la parole et prononçât un discours très fort. Il l’écoutera avec grande attention comme il le fait toujours, un peu en retrait, bras croisés et yeux un peu bas… Mi-clos…
Une fois de plus le Capitaine avait su trouver les mots justes. Et même si le moral de Scal n’était pas si bas que ça, malgré le poids qu’il avait sur le cœur, ça réconfortait. Le groupe de survivants allait rebondir, et un jour ou l’autre à force de petites actions ils arriveraient peut être à venger tous ceux qui ont péri… Et probablement ceux qui vont encore périr d’ici là…
Une fois le discours terminé, Scal se redressa tout en décroisant les bras. Mais il resta immobile et commença à scruter tout ceux encore présents.
Jusque-là il avait fait l’inventaire de ceux qui avaient péri, et comme tous ici il les avait pleurés. Le moment était venu de faire l’inventaire de ceux encore en vie et d’aller de l’avant…

...Un petit air lui revint, surgissant d'un lointain passé...

«Carry on... my sons forever
Carry on... when all are gone
Carry on... when the day is long
Forever, carry on

For as long as we're together, then...
Forever carry on... »

Pendant la halte il observa autour de lui. Il fallait pas se laisser abattre, les regrets, la culpabilité, la peur, la colère tout ça leur mettrait la tête en vrac et diminuerait leurs chances de survie. Alors machinalement il commença à dresser l'inventaire de son paquetage. Un bout de papier, un crayon, il savait même plus où il avait trouvé ça.

Citation :

Bolt Locke

Arme principale : pistolet à poudre Sh
Arme de secours : arc long de Gémaux
Protection : rien

Contenu de la Grande besace

1) Vivres
- Eau : 2
- Nourriture : 5
- Médicaments : 2
- Matériel de construction : 0

2) Marchandises

- Poudre noire : 31
- PMD : 16
- Blé : 12
- Feuilles de coca : 9
- Batrachotoxine : 9
- Pommes de terre : 8
- Extasy : 0.5
- Cocaïne : 0.4
- Cannabis : 0.1

Inventaire première halte.

Il avait fini de faire le point, il confia son morceau de papier à Stark. Il retourna ensuite dans un coin pour nettoyer son arme.

Et dire que la veille encore, ils se sentaient tous en sécurité, chez eux...
Khélia avait suivit le rang sans se poser de question, sans vraiment regarder en arrière mais sans jamais plus penser à l'avenir. La tête basse, elle savait que certains ici avait tout perdu ou presque et qu'il aurait peut être été indécent qu'elle pleure sur sa petite misère. Ce n’était pourtant pas à elle qu'elle pensait en ces instants, mais à tous ceux qui venaient de perdre leur famille, leurs proches, leur chef... et qui marchaient à présent à coté d'eux. Est ce qu'il était normal qu’elle ne ressente pas encore cette tristesse si naturelle, mais une si grande colère qu'elle peinait à garder intérieure? En regardant autour d'elle, elle ne pouvait ressentir autre chose qu'un énorme gâchis.

Il était temps d’établir leur campement pour la nuit et de reprendre des forces. Stark brisa le silence ambiant et tenta de trouver les mots qu'il fallait, ceux que seul lui ou quelqu'un comme Milosevik aurait put prononcer. Du coin de l’œil, Khélia observait la douce Vanessa qui supportait sa peine dans un silence inquiétant, et qui avait tenu à porter la dépouille de Saki durant tout le trajet. A cette pensée, la brune réalisa la chance qu'elle avait eut de ne pas perdre ce qui lui était si cher.

Après réflexion, elle se dit qu'il serait peut être bon d'aller la voir et de lui parler, mais Stark évoqua la même chose en s'adressant à l'étrange Kurtz. Khélia se résigna alors, toujours muette, et se rapprocha légèrement de Scal.

Mona regarda Locke avec attention.

Elle se leva, épousseta machinalement son treillis, rajusta son haut et s'approcha de l'homme.

Ce dernier semblait ne pas avoir fait attention à elle. Elle s'assit près de lui et lui glissa quelques mots. A part lui, seules des oreilles attentionnées auraient pu saisir sa conversation.

Mona tapota sur l'épaule de Locke en le remerciant puis se leva d'un bond à l'appel de Kurtz. Un réflexe de ces derniers mois d'entrainement.

Elle soupira en reconnaissant "Hamlet" puis lâcha :

- C'est pas la peine de gueuler, Kurtz. J'ai les oreilles qui bourdonnent assez comme ça.

Elle regarda ses mains qui étaient sales et entreprit de les nettoyer du mieux qu'elle put. Se faisant elle aperçut Mamba se traîner hors de son brancard.

Mona eut un moment d'hésitation puis cracha son caillou dans le sable.
Elle montra Mamba du doigts et déclara à Kurtz :

- Elle part en éclaireur ou c'est l'idée de lui changer ses pansements qui la fait fuir ?

* Vanessa regarde la louve qui respire en dormant paisiblement, elle l'envie de pouvoir dormir ainsi après ce qui s'est passé, mais ça restait un animal après tout. Elle continuait de se remémorer des souvenirs, mais cette fois dans sa tête puisqu'elle ne voulait pas déranger la bête. Elle ne réussissait même pas à déterminer depuis combien d'années elle parcourt le désert, elle n'a jamais prêter attention au date et au temps. Un bruit la sort de ses pensés, elle n'est pas bien sûr au début, mais quelqu'un approche de la tente. Elle prend un couteau dans sa main droite ne pouvant pas utiliser son arme à feu avec son bras blessé. *

« Vanessa ? C'est Stark. Est-ce que je peux entrer stp ? »

* Vanessa souffle un peu, elle se doutait avec une telle approche que ce n'était pas un ennemi, mais bon elle ne voulait pas prendre de chance. Elle range le couteau sous le sac qui lui serre d'oreiller. Havina se réveille en sentant Vanessa bouger et renifle l'air. *

"Voix basse" Ça va aller, tu peux te rendormir.

Qu'est-ce qu'il y a Stark? Mes blessures vont bien si c'est ce que tu veux savoir, si c'est le réconfort d'une femme que tu cherches, tu n'en trouveras pas ici. Je présume que ce n'est pas pour un blessé puisque tu serais venu en courant pour me chercher, alors qu'est-ce que tu veux savoir? Si c'est simplement pour me demander comment ça va, la réponse me semble évidente vu les circonstances, ça ne valait même pas la peine que tu te déplaces pour demander. Tu veux savoir si je vais être là demain matin, la réponse est oui, je serai sur ma monture avec mes affaires. Satisfait?

Il se lève à la suite du capitaine, les mains chargées de la bouteille et du crane. Le temps d'apercevoir une chose sombre qui se tortille au sol pour s'éloigner du camp. Il hausse les épaules et se retourne vers la brune qui a donné l'alerte.

Fink. Il faut des compresses ou déchires des tissus. Tu as les tympans crevés ou quoi depuis l'attaque ?
Et beaucoup d'eau aussi.

Toi... Viens me filer un coup de main pour la remettre sur son brancard.

Il s'adresse à la première personne qui croise son regard. En quelques foulées, sans courrir il se porte à hauteur du corps rampant. Etonnant, il ne peut s'empecher de lacher un ricanement. Son rangers vient s'écraser sur un bout de veste, prenant soin quand même de ne pas piétiner les chairs, et bloquer son avancée.

Tu comptais aller ou comme ça ?
Il s'agenouille, bouteille et crane roulent au sol, saisit les épaules afin de retourner le corps sur le dos d'un geste ferme mais sans brutalité, s'agit pas d'aggraver ses blessures.

Scal observait donc les survivants, saluant brièvement les indemnes qu’il connaissait d’un signe de la tête et s’attardant un peu plus sur les blessés et leur état.
La petite tentative de Mamba ne lui échappa pas et réussit même à lui arracher un léger sourire…
Et c’est alors qu’il observe la scène pour voir comment la petite black allait s’en sortir qu’arrive Khélia qu’il n’avait pas remarquée, toujours aussi discrète.
Elle se pose à côté de lui, il lui lance un regard pour s’assurer qu’elle n’est pas blessée et la salue.

Salut Khélia… Ca va pour toi ?

Au même moment arrive Stark pour prendre également des nouvelles. Il leur lance un regard, un salut, pas besoin de plus. Scal lui rend son salut accompagné d’un léger sourire.
Et à sa question, une simple réponse :

Ca va aller Chef, t’inquiètes pas… Le physique va, et pour ce qui est du mental ça passera comme les fois précédentes…

Il se retourne vers Khélia cherchant une approbation à ce qu’il venait de dire tandis que Stark s’en allait, continuant sa ronde dans le camp…

Assise à coté de Scal, le silence avait repris ses droits. Il avait été un des seul à l'accueillir avec gentillesse à son arrivée dans l'Ordre mais elle devait bien avouer qu'elle n’avait pas fait l'effort de lui rendre la pareille par la suite. Oui mais la, tout de suite, qu'est ce qu'elle pouvait bien dire? Son premier sentiment de "Dure soirée hein?" aurait put paraitre plus que déplacé, alors sa bouche entrouverte se referma aussitôt, presque par dépit.

Il rompit le silence avec sa gentillesse habituelle a laquelle elle répondit par un léger sourire. Gênée, elle regardait ses pieds prete a lui répondre jusqu’à ce qu'elle sente une main sur sa jambe. Un geste de réconfort de Stark qui venait prendre des nouvelles. Encore une fois, un peu prise au dépourvue, elle rouvrit la bouche sans qu'aucun son ne sorte, tout juste un signe de tête vint répondre à sa question.
Tandis qu'elle laissait Scal répondre, elle se mordit la lèvre de se sentir si bête parfois. Est ce qu'un jour elle serait capable de répondre à une question sans bégayer? Est ce qu'elle pourrait être un jour celle sur qui ont peut compter, et pas celle pour qui on s’inquiète? Elle le regarda partir avec un air boudeur et lança à Scal d'un ton plus neutre:

-On devrait peut être aller voir Mamba tu crois pas? Elle est en train de manger le sable.

Sans lier le geste à la parole, Khélia resta immobile. Elle l'avait bien vu observer Mamba de loin mais Kurtz avait deja prit les choses en mains. La brune se mord l’intérieur de la joue et soupire....