Mamba saisit les précieux ciseaux, une étape de faite. Elle sourit pour une fois à quelqu'un. Sans doute la dernière fois donc autant en profiter. Elle attendra que cette dernière revienne au camp pour lui rendre les ciseaux et prendre sa pelle.
Elle part à son tour : réaliser la seconde étape de son plan. Elle passe à côté du feu pour aller chercher des affaires dans sa tente puis elle se dirige à l'écart vers le point d'eau de l'oasis. Elle ne prête pas attention aux conversations, tant mieux si certains communiquaient.
Arrivée au point d'eau, elle entreprend son "rituel" pour dire adieu à son enfance, à sa jeunesse...quelque part à son humanité aussi. Les dreadlocks disparaissent les uns après les autres...les signes tribales et tatouages éphémères aussi...tout doit disparaitre. Tranquillement et avec méthode le changement est en marche. La Lune seule, brillant dans son éclat, observe ce qu'elle fait. Cette dernière n'était-elle pas le symbole du froid et du calme ? Toutes les caractéristiques qu'on a toujours attendu de la petite black ? Mamba l'observe admirative face à celle qui toutes les mois meurent pendant trois nuits pour mieux renaître, voyant en cela une leçon à tirer. Étrange écho aux cicatrices qu'elle porte !
L'attaque de l'UBP avait eu cela de bien, lui faire clairement comprendre le rôle auquel on l'avait toujours destiné comme on lui avait souvent répété avant : "* Le plus effrayant gagne. Le plus effrayé cède. Tout guerrier se doit de paraître redoutable et inspirer la crainte."
Son petit tour fini, elle repart en direction de sa tente. Elle y dépose deux ou trois choses, elle y prend un petit bracelet et une tige en fer. Le bracelet est composé de dents, uniquement celles des personnes qui ont pu être ses acolyte de pérégrinations, tous morts. Changer une chose est un fait mais il faut se souvenir du passé pour savoir d'où on vient. Il ne lui manque que les lunettes...accessoire de camouflage.
Aussi elle s'approche du feu, seule source de lumière car il fallait être discret. Elle entreprend à l'aide de la tige de réduire les lunettes pour qu'elles lui aillent. Il ne s'agit pas de communiquer, de se laisser aller à l'émotion car cette dernière égare, non il s'agit d'écouter discrètement afin d'avoir les cartes en main, connaître les faibles et ceux sur qui on pourra compter...enfin attendre, attendre les ordres...n'est ce pas cela la vie dans ce monde de violence et de misère ?