Toujours plus haut
Les modes de vie s’adaptaient à l’altitude
Exit les sorties matinales aux limites de Red Vault
Exit les carcasses abandonnées des oiseaux mécaniques qui lui redonnaient le goût du rêve.
La jeune femme avait tiré un trait sur ses vagabondages matinaux ou du moins les avaient considérablement modifiés.
Elle vagabondait … certes… mais à l’intérieur du bunker.
C était nettement moins glacial…
Et puis l’évasion était ailleurs
A travers chaque ouverture envahie par le givre, les paysages les plus fabuleux qu’elle n’ait jamais pu voir.
A l’enthousiasme devant une vision à vous couper le souffle se mêlait une forte impression d’irréalité et la sensation presque désagréable de ne pouvoir comparer avec ce quelle connaissait déjà.
Dans son pays la montagne se perdait dans la mer.
Les sommets étaient déjà impressionnants mais n’atteignaient pas la moitié de ce qu’elle voyait.
Là, si par hasard quelqu’un partait en exploration…. Il devenait tres vite un point minuscule à peine visible sur le tapis blanc qu’il foulait. Aucune possibilité d’apprécier vraiment des distances, des dimensions inconcevable pour un cerveau humain
Ce n’etait pas un monde fait pour les hommes.
Et pourtant ils étaient là parce que l’homme vit de défi
Au détour d’un couloir, elle aperçoit sa fillotte en pleine méditation devant une des fenêtres du bâtiment
En contre bas, sur un plateau entre red vault et l’outpost… deux éoliennes immobiles.
Sacré idée des architectes de l’époque de rendre cette zone de vacances avant crash totalement autonome en énergie.
Jess s’etait entouré d’une bonne équipe de techniciens qui avaient déjà fait un gros boulot avant la remontée de la totalité des habitants de Red vault.
Une fois là haut, elle lui avait dit qu’elle filerait un coup de main et ferait profiter de son expérience… Ce n’etait pas pour s’imposer à des semi professionnels hyper débrouillards, mais, même si un poste de haute montagne n’a rien à voir avec une station d’épuration à l’abandon, les soucis et solutions techniques pouvaient parfois curieusement se ressembler.
Bon des éoliennes… c’etait sûre… sous terre c’était plus que rare mais en Norvége par contre … ça poussait dans l’eau de mer
Pourquoi elles ne sont pas en service ?
Tiens la gamine semblait aussi sensible au froid que son rital
Pourquoi ?
Parce que les remettre en route ne sera pas vraiment une chose facile et que ça se prépare
Faudra un mec calé en électricité…voir si le générateur, qui assure le fonctionnement à vitesse constante en cas de vent trop faible, n’est pas endommagé, voir si les pales sont pas foutues à force d’inactivité… enfin bref… faut déjà lancer une expédition pour y aller et ensuite grimper là haut jeter un coup d’œil.
Si tu connais des singes, c’est le moment de me les présenter.