Un vieux van cabossé de l’extérieur, remisé au fin fond de le 404, lui sert, depuis des lunes, de bureau et de refuge, voir de nid d’amour quand sa charogne était de ce monde. C’était pratique… on savait où la trouver quand elle quittait la réserve et elle avait la sensation d’avoir son chez soi… oui elle avait… pour l’heure, l’endroit semblait bien exigu. Les réunions de crise s’enchaînaient et elle dormait peu.
Les traits tirés, elle lançait des regards circulaires à ceux qu’elle avait convoqués.
A sa gauche, vautré dans les coussins, son serbe à elle. D’avoir tout vécu avec lui depuis les débuts de la communauté les liait d’une manière étrange. Un peu confident, un peu souffre douleur à supporter ses humeurs… oui elle en avait, quand tout ne roulait pas comme prévu dans la ville…. Sa soupape de sécurité en quelque sorte. A sa droite , la petite Flora, son ado en manque de tendresse qui donnait si souvent son corps pour soigner ses blessures et ses manques. En face d’elle , l’italien, son accent caressant, et ses yeux qu’elle évitait de croiser pour ne pas perdre sa concentration.
On part, plutôt on fuit… on ne part pas de suite….on part mais dans des conditions plus sécurisantes… la blonde devait prendre une des décisions les plus dures de sa vie avec pas mal de pression de la part de la HSC. Quitter ce qu’elle considérait comme son bébé. Même si Tato avait donné sa semence, cette ville, elle l’avait porté et fait grandir. Une sacré différence à ses yeux.
La destination… elle l’avait déjà en tête. C’était à ses yeux une évidence. Des montagnes… revoir le soleil… sentir la chaleur de son rayonnement sur son visage. La ville visité par Hash avant son départ pour le fin fond du sud était proche et lointaine à la fois. Malgré les promesses , elle craignit encore pour leur sécurité.
On se décide ? On le lance ce message radio pour dire qu’on arrive ?
Kosan
Messages : 113 Date d'inscription : 21/07/2012
Sujet: Re: Un départ Dim 22 Juil 2012 - 10:07
Vautré surement, mais ce qui est sûr c'est qu'il était attentif: La chef de toujours, un inconnu barbu et chapeauté et une ado nymphomane sans oublier le brave soldat de toujours: voila un conseil de crise ou de guerre ( il ne sait plus trop ) qui a de la gueule. Des coups d'oeil un peu partout, voila donc la tanière, en y réfléchissant il n'y avait jamais mis les pieds, pas vraiment sa place quand on pense à tous ceux qui y ont séjourné ou simplement rencontré Aslaug. Surement beaucoup de prétendants mais peu d'élus, à cette pensé il affiche un large sourire, si la belle blonde s'en allait, la ville perdrait fortement en intérêt pour les voyageurs de passage.
Mais hélas ce n'était pas vraiment le bon moment pour faire de l'humour, la ville était passée à deux doigts du massacre fratricide, et la guerre civile Norvego-thailandaise n'avait encore offert aucun gagnant ni perdant, inadmissible dans un conflit, il était bien placé pour le savoir.
Cette réunion exceptionnelle a au moins le mérite de lui faire sentir que la fin n'est peut être plus très loin, rien que d'y penser il sent déjà une liste de regrets se dérouler dans un coin de sa tête, ce n'est pas non plus le moment, broyer du noir dans une situation aussi critique ... Heureusement la pharmacopée post-crash a déjà tout prévu pour ce genre de situation, il tâtonne rapidement ses poches en lançant des sourires bienveillant à ceux qui croiseraient son regard.
Haa enfin te voila.
Il sort un petit sachet ... ou plutôt non, un énorme sachet de poudre blanche vu les réserves de la ville, il en verse un peu sur le dos de sa main, assez pour dessiner une belle ligne qu'il aspire aussitôt dans un reniflement des plus distingué. Effet presque immédiat, son nez est maintenant tout engourdi et il se sent obligé de le pincer régulièrement pour être sûr qu'il est toujours là, et un de ces coups de fouet ! oublié les dernières nuits à veiller ! Il se sent maintenant capable de creuser la paroi pour agrandir les tunnels et y déplacer la ville, parole de Serbe. Pourtant les plans d'Aslaug sont tout autre, et tant mieux, depuis le temps qu'il lance des messages subliminaux pour revoir le soleil.
On part quand vous voulez chef !
Il ne voyait rien d'autre à ajouter, le Serbe est maintenant debout, presque au garde à vous, son regard alternant entre Flora qu'il hésite à prendre par la main pour l'entrainer dehors et la culbuter contre le capot avant du van et l'homme au chapeau, dont il est maintenant presque sûr qu'il s'agit d'une lugubre hallucination.
Milosevik
Messages : 416 Date d'inscription : 10/07/2012
Sujet: Re: Un départ Dim 22 Juil 2012 - 12:17
Loin de là... ou pas si loin que cela, en surface... la même nuit. Nuit étoilée. D'un bleu étrange. D'une lueur de fin du monde. Fin de vie ou début d'une autre pour certains survivants ? Un autre Serbe était là à regarder ce paysage unique. Immense étendue en hauteur, offerte aux regards des habitants du lieu appelé Red Vault. Il se préparait pendant que le deuxième attendait.
Milosevik Jess fumait une roulée en sirotant la nouvelle mixture dernièrement mise au point. L'alambic avait craché son premier bon mélange. Un poil trop fort comparé au Kombucha habituellement bu. Le gominé à la face cicatrisée regardait vers l'Ouest... là ou des amis allaient arriver d'ici peu... suivis par un cavalier solitaire. Même trajet que devrait prendre une nouvelle connaissance prometteuse. Elle et ceux qui vont surement la rejoindre. Enfin, il l’espérait. Il espérait aussi que les deux grands dangers au dessus de leurs têtes ne mettent pas fin à cette initiative. Et quelle initiative ! Celle de rester maître de leur survie... tout comme de leur mort. D'un coté, choix similaire aux Flesh and Blood et Ordre.
Que de pensées, questions, affirmations dans la tête de Milo... Il hoche la tête à son monologue muet et lève son verre vers l'Ouest.
Jenie
Messages : 57 Date d'inscription : 29/07/2012
Sujet: Re: Un départ Dim 29 Juil 2012 - 21:45
Installé nonchalamment dans les coussins du van de la bella dona, le rital à l'éternel barbe de deux ou trois jours, observait la patronne sans la quitter une seule seconde de son regard sombre et envoûtant. Il n'était pas arrivé depuis longtemps que voilà qu'il se retrouvait invité dans une réunion importante, où était regroupé les deux dirigeants de la station. A peine arrivé, et voilà qu'on lui demandait de refaire ses bagages. Ou plutôt de pas les défaire.
Que voulez vous qu'il réponde, lui le nouveau venu. Lui qui ne connaissait rien de ce tout ce qui pouvait les entourer et des potentiels menaces ?
La seule chose dont il était sur, c'est que juste après être arrivé enfin dans un coin qu'il lui semblait pour la première fois calme, depuis sa sortie de son bunker. Un faux bouddhiste l'avait foutu dehors avec le groupe de la belle norvégienne, sans réserve et qu'il avait fallut un vent de colère dans la Station pour qu'il daigne les faire rentrer à nouveau, telle une obole qu'on tendait à un mendiant en le faisant entrer dans le hall de l'immeuble pour qu'il y passe une froide nuit d'hiver. Sans oublier de lui promettre de lui exploser les dents, si jamais il faisait trop de bruit après vingt heures.
La lutte des classes n'était donc pas terminée malgré ce monde ravagé.
Sans un mot, il se saisi de sa vieille guitare sèche et commença à jouer un morceau de chez lui, que chantaient les partisans de la liberté dans son Italie natale
aslaug
Messages : 172 Date d'inscription : 21/07/2012
Sujet: Re: Un départ Dim 29 Juil 2012 - 22:35
Une chanson italienne en guise d’hymne pour l’exode. Et la voix du rital qui résonne dans le faible volume du Van.
C’est peut être l’élément déclencheur pour se donner le courage de faire ce qui enfin de compte, semblait le plus raisonnable. On pourra la traiter de lâche ou de traître, la blonde avait sa fierté mais elle se foutait des réactions… jamais on ne lui ferait faire ce qu’elle n’avait pas envie de faire. Elle marchait à l’envie et non à la contrainte…
Un sourire un peu forcé à ceux qui étaient à ses cotés
Kosan… elle l’avait bien compris de toute façon ne resterait pas à 404. Avec ou sans elle il partirait.
Le geste fou de son soi disant frère avait du le blesser plus qu’il ne voulait le dire comme il avait blessé tout ceux qui l’accompagnaient dans la défense de la ville.
On part
Regard à l’Italien en espérant qu’il acquiesce…
Flora, préviens Tidus… je sais que… enfin… il va te manquer… décide le à partir
On part…
Les chameaux sont sceller en silence. Les besaces remplies de ce qu’il était possible d’apporter. Peu de chose au final… la blonde aurait voulu faire davantage mais ils n’avaient pas le temps de traîner en route avec une caravane trop chargée.
Ne pas se retourner. Avancer vers la lumière au bout des tunnels. La nuit est claire Une libération… des mois qu’elle n’avait pas vu le ciel Ne rien regretter , tourner la page… la nouvelle est vierge ou presque… quelques mots échangés à la radio….le bonheur de revoir tres vite les membres de l’ordre, celui de partir avec des amis … et un sourire de rital qui lui fait pétiller les yeux.
Sujet: Un départ 
Sam 21 Juil 2012 - 22:13
