A travers le masque de boue sombre et zébré, le blanc de ses yeux se rétrécit étincelant à l'approche du libertain, sa posture se fige et seuls ses yeux rougis font le va-et-vient entre le canon de l'arme et l'homme. Le crane a le don pour attirer les cramés de tout genre. Il s'attarde sur son stock de fleches aux plumes majoritairement bleues, et tique à nouveau sur sa remarque. Un épais panache de fumée vient s'installer entre eux, alors qu'il repose doucement la pipe sur la table. Le crane disparait, pour émerger à travers le brouillard face retournée, les orbites fixées sur l'importun.
Partager ma table.. hmm ma fois si tu veux.
L'homme lui semble plus provocateur qu'hostile, la semi obscurité favorise les confidences.
Je n'avais pas touché à mon opium depuis.. depuis qu'il est en ma possession. Je l'ai gagné à New Vegas. On m'a envoyé à la tête d'un groupe pour bruler et ramener les cendres d'une dizaine de mecs, massacrés par les bastards. Déjà là à écumer le désert. On est arrivés deux lunes après les faits, pour trouver leurs corps mutilés en pleine en décomposition. Peu importe, je préférais encore respirer cet air immonde à celui des égouts et de Vegas. Il nous a fallu des heures pour retrouver les membres éparpillés, il y en avait partout, et reconstituer les corps avec soin. Ils étaient allongés cote a cote avec leurs barbaques qui pendaient, attendant leur dernier hommage.
Mais à la fin, il restait le tronc d'un homme et une tête de femme...
Sers le crane, mmhmm.
Il laisse la pipe d'opium posée sur la table, ses yeux roulent sur l'Opka.
Le crane a eu l'idée. J'ai mutilé le tronc de l'homme, lui arraché les couilles et découpé la poitrine.
Et je crois qu'au final tout le monde était soulagé.