LA CHASSE

La bonne grosse flippe. S'il avait eu la chiasse, le grisonnant se serai fait dessus. C'était juste Milosevik et...un clebar vraiment moche. L'arc redescendait tendis que le corde se détendait lentement. Il l'avait enfin rattrapé, une bonne chose en soit.
Un petit topo de la situation et Ed' en avait l'eau à la bouche.

- Il ne te manque personne? C'est pas un d'tes gars?

Et puis le constat que le squatt n'est pas celui de la bete. Seulement...

- Humm..J'te trouve vach'ment sur de toi le serbe. Parce que le gueuleton et les fringues y'a pas de probleme. C'est pas une bestiole. Par contre t'as pas du faire attention au marques sur les arbres dehors.

Il lui intima de le suivre et pointa du doigt le gros chêne auquel il s'était adossé 5 min plus tot.

- Des traces de griffes, semblable à celles que laissent les ours... Mais c'est pas aussi gros qu'un ours mais bien plus qu'un loup... Et y'en a partout autour de nous. Un vrai bucheron ta bestiole.

Il s'était retourné et un détail le fit tiquer.

- Milo... Regarde le pieut. Y'a rien qui t'choque ?

En effet, au pied du lit, il y avait une sorte de trace, comme celle que laissent les chiens quand ils se couchent toujours au meme endroit.

- Tu pense à la meme chose que moi ? Une bete et sa... maitresse ? Non... On se fait une bouffe ?

L'idée lui était venu de piéger la baraque et de sortir. Mais dans un éspace aussi petit il devait etre difficile de se mouvoir pour une créature qui semblait vraiment baleze. D'où le repas et l'attente que cela engendrerai dans la cabane. Avec un peu de bol le Serbe mourrai avant le Pollack. L'arc se releva et la corde se tendit, Jess en ligne de mir.

- Dis moi ce que tu sais de la mort de Kaeso.

" - Il ne te manque personne? C'est pas un d'tes gars? "

A cette blague douteuse Milosevik ne dit rien. Pas envie de relancer sur le fait que des membres de l'Ordre pouvaient s'y trouver eux aussi.
Il se met à parler des arbres à l’extérieur. Des traces dessus. Chose que le Serbe n'avait pas fait... plus encré sur le sol et la zone en général. Des griffes donc. Partout autour. Signe qu'une bête squattait cette zone... donc fort possible ce baraquement aussi.

" - Milo... Regarde le pieut. Y'a rien qui t'choque ? "

Milosevik tourne la tête vers le sol du minable petit lit de bois. Effectivement le ménage n'était pas fait. Et oui, c'était bien des poils qu'il y avait quand il se penche pour les toucher. Il les fait sentir à Taz tout en les malaxant. C'était bien plus dru que des poils de chien. Ce Pollack avait remarqué des détails qui lui avait échappé... en bon vicelard qu'il est.

" - Tu pense à la meme chose que moi ? ( ... ) On se fait une bouffe ? "

- Putain...

Et que oui...
Ca devenait plus qu'un doute. Une révélation même. Si toutes les traces présentes ici montraient la présence d'un être humain... femme de surcroît ET celles d'une bête en même temps, ça voudrait dire qu'ils chassent à deux. Une bête et une femme. Ca changeait la donne.
Pourtant Ed Gart le sort totalement de ses pensées quand un grincement de corde se fait entendre plus le grognement de son animal de compagnie. Milo voit ce putain de libertin en train de le pointer avec son arme de jet. La bouche du Serbe se sert en même temps que son regard se fronce. Ce geste là donnerait la mort.

" - Dis moi ce que tu sais de la mort de Kaeso. "

Quoi, ça ? Il le menaçait pour le speaker juif ? Ce putain de youpin qui avait fini écorché par cet abruti de baratineur traître de borgne connu sous le nom de Saul ? Quoi qu'il en soit, avant même de répondre, Milosevik garde son avant bras levé avec la grande arbalète. Il place juste l'objet et l'avant bras qui va avec devant la menace de la flèche prête à partir... une très grosse chance que ça fasse bouclier. Une fois fait, il prend la parole... d'un ton maintenant rapide, dévoilant son accent Serbe.

- T'as pas intérêt à me louper.
J'me demande même comment ça se fait que taz n'est pas encore sur ta main. J'l'ai entraîné pour.
Si t'as une question à me poser de ce genre, tu peux me la poser sans ce geste qui te mèn'ra à une mort stupide.
T'as trois secondes pour faire ton choix. Le bon ou le mauvais.

Ca, on lui avait pas fait. Enfin... qui que ce soit d'encore vivant.
Milosevik était sur pause... attendant le moindre geste... tout comme son animal sur le coté.
Il était loin d'imaginer qu'il aurait une, deux... voir trois adversaires dans cette chasse.

Grognements à peine perceptible...
La bête meugle intérieurement. L'appel a été plus fort que son envie de se relancer sur ce petit homme qui lui avait fait mal.
Elle est là, Elle le caresse. Il se lèche le flanc, là ou le sang a coulé. Elle a senti les autres en approche. Elle a comprit que cette fois ci ils seraient tous deux chassés et non chasseurs. Ca s'était rarement vu. Jamais de cette ampleur dans tous les cas. La nuit tombe, une autre partie de chasse commence.

Elle et la bête se comprennent. Des regards et des gloussements sont échangés.
L'immense loup se tend sur ses deux pattes avants en levant la gueule. La guerre était déclarée.

https://youtu.be/yswNvxkouVM

Les hurlements... Kaias et Scal les entendent. Proche. Très proche même.
Le pactage recommandé par le Serbe stipulait de prendre de quoi s'éclairer. Les lampes fonctionnelles étant rare, c'était souvent des torches qui étaient emportées. Les deux faux frères le savent, ils l'on comprit, c'est pour eux. Ils n'ont que quelques minutes pour s'organiser. Deux à tout casser surement. Pas de temps à perdre, l'un des chasseurs doit prendre la décision de la tactique à adopter.

A/ Eclairage d'une zone et deux tireurs à distance dans la pénombre.
B/ Un tireur éloigné et un qui reste sur place pour tenter le corps à corps avec éclairage autour de lui.
C/ Les deux aux corps à corps, dissimulés dans la pénombre.
D/ Les deux au tir dans la zone éclairée.

Depuis l’aube maintenant qu’ils traquaient la bête, et voilà déjà que le crépuscule était là. Crépuscule tombé d’autant plus vite que la forêt leur cachait amplement la lumière de l’astre du jour. Les cris de combat qui semblaient provenir des plaines où évoluait le binôme Jax et Kosan les avait tout juste redirigés et le face à face avec la bête semblait désormais inévitable.

Aux cris de l’autre binôme quelques minutes plus tôt se succédait maintenant un silence des plus anormaux dans la forêt. Elle arrivait, il fallait mettre au point une stratégie.

La bête sortie au crépuscule devait avoir l’habitude d’évoluer dans le noir et essayer de la concurrencer dans ce milieu serait pure folie. C’est ainsi qu’à contrecœur Scal alluma leur lampe.

Garder son sang-froid pour avoir les idées claires, c’était le maitre mot. La bête pourrait surgir de n’importe où et il fallait être prêts à la recevoir, inutile d’essayer de la surprendre, il fallait se concentrer sur le fait de ne pas être surpris pour avoir l’initiative de la première flèche décochée.

Toujours en silence, les deux hommes se placèrent dos à dos dans la zone la plus dégagée afin de s’assurer les quelques millièmes de secondes en plus pour avoir l’initiative.
La respiration de Scal s’était énormément ralentie, presque stoppée. Flèche encochée et arc bandé, tout comme son compagnon, il se tenait immobile tel une statue. Seuls ses yeux balayaient les alentours de manière intensive ainsi que son ouïe fortement sollicitée et chaque élément suspect était analysé.

Elle était là, l’attaque était imminente…


--Choix D--

Le rythme est soutenu sur cette première étape de montagne. Il ne s'en rend pas compte, cela fait longtemps qu'il marche, à travers les divers reliefs qui composent le fract, mais aussi avant le crash. L'ascension est ardue, le dénivelé plus que correct, mais il en a l'habitude. Pas légers, ou du moins autant que possible pour un homme de 95 kg... Ils arrivent finalement sur un plateau d'où ils ont une bonne vue sur les alentours, sans pour autant être rentrés trop loin dans les montagnes...

Sa partenaire a le souffle légèrement court, il l'a remarqué mais se gardera bien de toute remarque. Peut être un léger manque d'entrainement, mais ça reviendrait vite. Stark la regarde brièvement, vérifiant que tout va bien. Il fera attention et ralentira légèrement l'allure pour repartir, préférant qu'elle soit en pleine possession de ses moyens au moment où ils devraient se charger de la bête. Le brouillard s'est légèrement dissipé mais est toujours présent, les empêchant de voir les choses en détail. Ce n'est pas à leur avantage encore...

Soudain, un contact sur son avant bras lui fait quitter son état d'observateur. Il tourne légèrement la tête et écoute sa partenaire de chasse.

« Ouais... Vraiment partout. Et ce brouillard nous aide pas vraiment... J'espère qu'il va complètement se dissiper sous peu, sans quoi vérifier ces grottes et ces crevasses va vraiment nous prendre beaucoup de temps... »

Il s'accroupit et regarde à nouveau plusieurs grottes qui se trouvent devant eux.

« Si j'étais un chasseur, j'opterai pour les montagnes. Elles offrent de nombreuses cachettes et une très bonne vue. Et puis on ne peut être attaqué que par un côté dans ces différentes grottes. »

S'il était un animal... il choisirait ces grottes. Il en est persuadé. Le capitaine sent un léger vent lui caresser le visage. Cela lui rappelle des souvenirs... des souvenirs de chasses d'un autre monde, d'un autre temps...

« On peut explorer ces quelques grottes, et ensuite redescendre vers la forêt. Ceux qui prendront les montagnes plus en hauteurs seront sécurisés par notre ratissage ici bas. Qu'est-ce que tu en penses ? »

Il attendra sa réponse avant de finalement se relever, attraper son arc et d'installer une flèche dessus, pour partir explorer ces potentiels pièges mortels en compagnie de la jeune femme.

Les hautes herbes sont maintenant dans leur dos. Elle et la bête s'enfoncent dans la forêt.
Ils sentent... ils savent l'Homme dans cette zone. L'odeur flotte légèrement sans savoir ou exactement. L'un a saigné, ça excite Lupus.

Flash.

Des éclairages attirent leur attention. C'est une zone dégagée. Deux formes restent sur place. Des proies...
Cependant l'intelligence de l'Homme est également du coté de la Bête. Elle s'arrange pour lui faire comprendre de faire une nouvelle approche. Seule l'unique connexion entre Elle et Lupus permet cette osmose de chasse. La bête approchera lentement du duo... de loin.

Un silence de mort se trouve dans la zone. Kaias et Scal n'entendent que le crépitement des torches autour d'eux.
Ils sont dos à dos, tous leurs sens en éveils... flèches de chasses prêtes à être crachées.

Louvea a contourné. Elle se déplace aussi souplement qu'un chat, plus rapide qu'un lévrier... elle voit enfin les deux hommes au milieu de la zone éclairée. Ils sont tous deux de parfaites cibles bien éclairées. Elle voit aussi leurs arcs prêts à emploi. Trop tard pour prévenir Lupus, Louvea soulève son arme sous sa longue toge et tire sur celui qui pointe son complice de survie.

Effectivement, Scal finit par voir deux points jaunes dans la pénombre. Plus de doute, c'était pour lui la bête qui approche en silence.
Le chasseur a juste eu le temps de terminer de bander la corde du puissant arc qu'un projectile fend l'air et vient le percer.
L'impact est puissant, Scal n'est plus en mesure de faire quoi que ce soit avec cette blessure grave.
Kaias est seul... juste au moment ou la BÊTE charge !

Une course lourde, un grognement sourd, râle de Scal, bruit de mécanisme à gauche, les feux de torches dévoilent un énorme loup le fixant lui et personne d'autre.

Kaias:

A/ Tir d'arc sur la bête et jet de l'arme au corps à corps vers là ou un carreau a été tiré.
B/ Tir d'arc vers là ou un carreau d’arbalète a été tiré et corps à corps avec la bête.
C/ Tir d'arc vers là ou un carreau d’arbalète a été tiré et attaque à la torche sur la bête.
D/ Tir d'arc sur la bête et jet d'une torche vers là ou a été tiré un carreau d’arbalète.

L'impatience.. La tension... l'énervement...

Ça bouillonnait chez Maria.

Maria était passée de poste d'observation en poste d'observation... Ça suffisait.

La bête était peut être passé par là... un jour.

Pffff... quelle blague.
Maria continuait à fouiller vaguement les hautes herbes quand son pied butta... pour rien.
Une petite trainée dans le chemin, ou...?
Une trace de pas humain, assez sèche, assez vieille...

Mais ce n'était pas un des leurs, Maria en était persuadé...
Elle garda bien cette petite anecdote en tête et elle eut un sursaut de motivation.
Nouanda s'était éloignée, Maria ne la voyait plus mais elle resta proche de la lisière de la forêt, jamais elle ne manquerait à son "devoir" ce soir...

Maria redoubla d'attention.. on se peut prévoir le comportement d'une bête en fuite...

Dans un même mouvement la jeune femme et sa bête lèvent la tête, un sifflement strident leur vrillant les tympans.
Ultrason.
Ultrason...

On l'a dressée à réagir à ce bruit, à agir... Revenir. Tout de suite.
Elle porte les mains à son crâne et l'enserre fortement.
C'est fini tout ça... Bel et bien fini, la vie est autre, elle n'obéit plus à ses premiers maitres, elle les a tués. Tous. L'appel n'est pas pour elle.

La bête, celle qu'ils chassent, n'est pas seule. C'est une certitude. Et s'ils arrivent à trouver le détenteur du sifflet, le monstre n'aura plus de maitre... Bonne ou mauvaise chose, elle n'en sait rien, mais c'est à tenter.

Elle n'a pas perdu la trace de Maria, sait que Saki est dans les branches toutes proches et que Nada, en arrêt, est au pied de son arbre.

La cible a changé.

Les coups de sifflets désordonnés de Kosan lui parviennent, lointains, vers les grandes herbes, puis la radio crachote les mots du jeune Serbe, annonçant le contact, la blessure du biker, et le départ de la bête. Un loup.

La nuit tombe tandis que Nouanda réfléchit. Elle appelle Maria doucement, un sifflement léger lui demandant de revenir, en espérant qu'elle le comprenne. Elle n'attend pas de réponse et avance de branche en branche, prudemment, jusqu'à rejoindre Saki.

- On va bouger...

Le murmure est bas, la noirceur de la nuit appelle au silence, les oiseaux se taisent et la brune voit. Elle descend en bas de son arbre, attendant le retour de Maria en compagnie de la tatoueuse.

Durant l'attente, son regard se perd vers les bois, là d'où provenait le sifflement, là vers où est partie l'animal, là où sont d'autres membres... Elle hésite à appeler, se disant que c'est risqué, qu'utiliser la radio pour prévenir, c'est aussi signaler la position de celui qui reçoit le message... Elle réduit d'ailleurs le son de sa réception à un murmure.

Elle n'avait pas prévu de lampe ni de torche, et c'est tant mieux. Quand Maria et Saki sont là, elle leur montre la forêt d'un mouvement de menton.

Murmure, encore.

- Kosan et Jax ont eu contact. Un loup. Mais je crois qu'il n'est pas seul...

Elle hésite un instant... L'ultrason n'était il pas juste un jeu de son esprit ?

- Nous allons tenter de débusquer son maitre... Restez près de moi.

Elle avance directement, dans la nuit sombre, sans chercher à savoir si ses alliées parviennent à voir où elles posent leurs pieds. Elle ne va pas trop vite, ne court pas, nul sentier n'est dessiné et les sous bois sont traitres. Les arbres sont assez espacés pour leur livrer passage, mais les ronces sont nombreuses et les fougères empêchent une progression silencieuse.

Resté silencieux et patient dans les rocheuses, Haarbald semble être concentré sur son sens de l’ouïe. Les yeux fermées et une respiration la moins bruyante possible.

Sans prévenir il ouvrit les yeux pour regarder sa binôme.

-"Mona? Pourquoi tu participes à cette chasse? Je ne t'imaginais pas un instinct de chasseur, je me suis trompé visiblement."

Un sourire amical accompagnait cette phrase, pourtant le regard du réplicant indiquait une inquiétude...Pour Mona? Pour quelque chose qu'il avait entendue?

L'obscurité. La pénombre. Les ténèbres.
Je m'y sens bien. Dans mon élément.
Un silence de mort règne dans la forêt.
Je sens d'instinct que chasseur et chassés vont régulièrement échanger leurs rôles dans cette course à la mort.
Je me place dos à dos avec Scal.
Flèche encochée, mes yeux se posent au delà du périmètre de lumière créé par nos torches.
L'ombre... je l'ai toujours cherché...
Mais ce soir je ne suis pas sûr qu'elle fasse un bon refuge.
Le silence est oppressant. Les arbres tendant leurs mains décharnés vers nous le sont tout autant. Il est facile d'y voir là une gueule, là une queue.
Se concentrer, garder son sang froid, ralentir son souffle...
Là... l'esprit clair.
Quelques instants passent. La bête arrive, je le sens dans mes tripes. L'instinct. Curiosité éternelle pour moi. Capable de tant de prouesses, il m'a souvent sauvé la vie. Espérons qu'il en soit de même ce soir. Mes pensées dérivent un instant vers la jolie sirène... Pam...

Je me ressaisis un court instant avant d'entendre un claquement, typique d'une arbalète dont ni Scal ni moi ne somme équipés. Claquement suivis d'un cris de douleur.
Je me retourne et vise d'instinct la zone source du tir. Dans le même temps mon esprit assimile le fait que mon partenaire soit touché. Ses paroles me parviennent comme au ralenti. L'arc toujours pointés vers la zone d'ombre, mon regard se pose sur... la bête...
Plus le droit à l'erreur, je viens de devenir la proie...

Je décoche ma flèche en direction du tireur. Par réflexes, acquis après de nombreux combats.Ce n'est pas quelque chose qu'on peut apprendre. Notre corps le développe tout seul.
Abandonnant mon arc je fonce sur une torche alors que la course du loup me parviens. Le feu... c'est ma seule chance face à ce colosse dont les crocs peuvent me mettre en morceaux. Ma main se pose sur le morceau de bois enflammé alors que je contemple deux yeux jaunes fixés sur moi. Une beauté sauvage.
Un duel tout aussi sauvage s'amorce.
Le temps semble toujours ralenti, presque figé, alors que mon bras se relève en direction de sa tête.
L'impact est imminent. Simple lutte pour la survie. Encore... toujours...


CHOIX C

Maria suivait une piste sérieuse...

Tout à coup... des ultrasons...


Maria regarda instantanément vers l'endroit d'où ils provenaient...

Puis elle fit de même vers Nouanda et se mit à courir vers elles.


Arrivée à proximité de l'arbre d'où était descendue la compagne du serbe, elle regarda cette dernière dans les yeux. Nouanda fit part de ses déduction à propos du binôme qu'elle avait deviné.
Maria avait suivi une piste qui rejoignait l'avis de Nouanda, elle ne lui en avait pas encore fait part mais elle allait lui en faire part une fois qu'elle aurait fini de parler...

Il y a un maître... ou une maîtresse... d'ailleurs maîtresse d'après la taille du pied...
Tout ceci lancé avec une assurance certaine.

Elle acquiesça d'un signe de tête quant à la direction de la fôret, elle salua Saki d'un signe de tête mais elle rajouta quelques secondes après...

"Effectivement... on peut toutes aller vers la foret, mais... ce ne serait..."

Maria secoua à peine la tête comme pour chasser une idée... puis les ronces commencèrent à s'attaquer à leurs jambes

Nouanda... Si la bête se replie, il n'y aura plus personne... Peut être qu'elle pourrait se replier par ici puis dans un refuge dans les montagnes...?
Et puis si on laisse cette zone sans surveillance, Milosevik serait dingue...
Je couvre nos arrière? Je pense qu'on doit garder un oeil dans cette zone, ils sont déjà passées par là...
Si tu utilises le sifflet, je pourrais très vite arriver, on peut même définir un code si elle arrive ici...

Maria regardait Nouanda dans le blanc des yeux, tourna la tête vers Saki ensuite, puis les interrogea du regard.
Elle semblait assez convaincue par tout ce qu'elle venait de dire.

- T'as trois secondes pour faire ton choix. Le bon ou le mauvais.

Ed' jaugeait l'adversaire et son diable successivement. Est-ce que ça en valait vraiment la peine? Cette situation le ramenait 4 ou 5 ans en arriere, avec le meme homme. Il avait eu à faire un choix aussi. Et il était toujours en vie. Avec un sourire, il relacha doucement la corde. Après une légère hésitation, la fleche retrouva le chemin de son étui.

- Peuh..des choix.. avec toi il n'est question que de choix. Finalement tu es comme Stark..Trop diplomate. Bon on picolle ou on s'encule?

Il ricanait en sortant la viande séchée et le pain que Gouache lui avait refourgué. Finalement avec cette derniere phrase, il faisait table raz du passé. "Qu'ils reposent en paix." Il releva la tete l'air un peu con.

- Hey, t'as quoi à scheuller? Goua... J'ai zappé d'prendre de l'alcool.

Flash back de matinée:

" - Peuh..des choix.. avec toi il n'est question que de choix. Finalement tu es comme Stark..Trop diplomate. Bon on picolle ou on s'encule? "

Il désarme et range son projectile...
Milosevik désaxe son arbalète levée et fait deux pas pour pencher la tronche sur celle du Pollack.

- J'préfère qu'on picole.
Ne recommence jamais cette menace Gart.

Tronche aux traits tirés bien entendu. Ca rendait nerveux le Serbe d'avoir été pointé de la sorte.
Ed n'a pas l'air tressé lui. Il sort même de quoi manger et demande à boire de l'alcool. Avec trois boissons différentes, Milo a de quoi faire.
Il sort la bouteille de Kombucha et la pose sur la table.

- Kombucha.
T'aurais connu cette boisson si tu étais venu avec moi il y a cinq ans... au manoir.
Là n'est pas le problème le Pollack. On a du travail devant nous. Je pense que tu n'as pas tord... fort possible que cette baraque sert de lieu de repli pour une bête et son maître... ou maîtresse. A savoir si se sont nos clients... il y a de fortes chances.

Le Serbe regarde tout autour de lui... gros panorama sur les membres, infrastructure, accès, volets, portes et pièces. Il avait une idée derrière la tête. Il retire son Poncho, pose son arbalète et explique son plan au Libertin... celui de tendre un piège à l’intérieur.

Combien faut-il de temps pour scier une partie du plancher avec une scie rouillée ? Combien en faut-il pour creuser la terre sur trois mètres de profondeur avec une pelle au manche à moitié cassé ? Et toujours combien de temps pour se constituer des pieux taillés en pointes ? Tout cela en surveillant au possible la zone... Une demie matinée et l'après midi à deux. C'est donc au soir que Milo et Ed reçoivent les premiers appels des attaques. Au tout dernier Jess comprend que ça arrive ici, dans la zone.

Maintenant:

- Ed, tiens toi prêt. Ca arrive. J'vais à la porte et fais gaffe au trou, on y voit plus grand chose là dedans...

Deux masses se déplacent aussi vite qu'ils le peuvent. L'un tirant l'autre au possible. Milo leur fait signe... devinant aisément Kaias et Scal. Dès que les deux hommes passent la porte, Milosevik leur éclaire le trou et se met à regarder leurs blessures. Bras touché à Kaias... un tige dans le buste à Scal. Bordel...

- Entrez, vite.
Gaffe au trou. Allez dans le pièce du fond. On a foutu un tas de terre contre les murs.
Kaias... enferme toi avec Scal. Soigne et soigne toi. J'entends des grognements... putain ça approche.
Mais avant...

Milosevik passe plusieurs fois sa main sur le sang des deux hommes et s'essuie sur son pantalon. S'il fallait que la bête suive le sang... ça ira d'abord sur lui. Il appelle Ed... c'était une question de quelques secondes... deux minutes maximum. Ca approchait.

- Ed, j'vais faire front dans cette putain de pièce. Faudrait que tu tentes d'avoir le complice dehors.
Je vais laisser entre-ouvert la porte... sors pas la fenêtre de derrière.

Il y avait ce putain de trou à peine à un mètre cinquante de la porte... en plein dans la lignée de l'ouverture. Un trou bien profond avec des pieux plantés au fond. Il y avait aussi la deuxième pièce renforcée... sorte de "Panic Room" de la dernière chance. Ce qui poursuivait Kaias et Scal arrivait. Milosevik lève le cran de sécurité de son arbalète tout comme il retire la languette de son étui à couteau. Pour ce qui est de Taz, il était attaché dans la pièce d'à coté.

(Choix: D)

Son instinct protecteur avait été plus fort que son envie de tuer.
Lupus lâche son combat contre l'homme à la torche et se rend au plus vite auprès de Louvéa.
Lèches, coup de museau, gémissement plaintif quand il est enfin à ses cotés.

La jeune mutante sert les dents... se retient d'hurler à nouveau quand elle termine le noeud de sa compresse. Ses yeux luisent quand elle porte à sa vue nocturne la pointe de la flèche. Projectile qu'elle casse en deux avant de recharger son arbalète. Elle savait maintenant qu'un des deux hommes n'était plus en mesure de combattre... son envie de traquer le deuxième, fautif de la blessure, prend effet assez vite. Divers grognements et sons animal partagés avec son âme soeur sont suffisants pour reprendre la traque. Chose aisée quand le blessé perd du sang.

Elle prend son temps avec Lupus. Sa méfiance humaine lui fait dire qu'il est possible que des pièges soient en place pour eux. Pas à pas, mètre par mètre, ils progressent tous deux. Ce coin là elle le connait bien, c'est ici qu'elle se pose quand elle survit en dehors des cavités rocheuses. Méfiance, prudence, observation... Lupus grogne de plus belle quand l'odeur d'un animal inconnu leur vient aux naseaux. Odeur du sang aussi... avec celle de l'Homme. La maison est droit devant... la piste mène à l’intérieur. La porte est entre-ouverte.

Milo:

A/ Tir dès qu'une forme passe l'encadrement de la porte. Armement rapide en reculant et nouveau tir si ça continue.
B/ Attente de se faire voir en comptant que la bête tombe dans le trou à pieux. Tir si la bête arrive à passer.
C/ Positionné sur la poutre au dessus de la porte, saut sur la bête avec arme au corps à corps.
D/ Attente que la bête tombe dans le trou mais si elle passe, course avec une table pour la faire tomber dedans.

ED:

A/ Rien à faire de celle extérieure, tir sur la bête à partir de la fenêtre.
B/ Sortir par la fenêtre de dehors en longeant le mur et tir sur la deuxième cible.
C/ Sortir par la fenêtre de dehors pour grimper sur le toit et tenter de tirer sur la deuxième cible.
D/ Rien à faire de celle extérieure, je reste à l’intérieur pour y aller au corps à corps.

(Hrp: Gouache doit choisir ou est: Blessé léger, blessé grave, - 1 PV bête et - 2 PV bête sur les choix de Milo... après choix du joueur.)

Elle observa ses deux comparses une à une, longuement, plusieurs secondes, scrutant leurs yeux à l'affût d'une volonté d'avancer - sur le chemin de la vie - pour l'une, ou du moindre signe de trahison à venir, pour l'autre. Le regard de Saki brillait de détermination, et elle ne ressentit pas la moindre méfiance aux billes luisantes de Maria.

Une décision était à prendre. Importante. Devait-elle laisser la nouvelle qu'elle ne connaissait que trop peu à l'arrière ? En "protection" ? Avait-elle le droit de prendre le risque de se retrouver avec une flèche dans le dos ?

L'instinct...

L'instinct parlerait, elle n'avait guère le temps de tergiverser, surtout que s'il fallait en croire la radio, les ennemis avaient une longueur d'avance sur eux. Elle soupira en acquiesçant.

- Vingt pas, à 7h de notre position. Le signal... Elle réfléchit un instant, écartant les bêtes présentes déjà perçues dans ces bois qu'elle avait parcourus en partie. Le signal sera une trille de moineau.

Avant de repartir, elle se tourna vers Saki en souriant, laissant apparaitre ses dents à la lueur de la lune.

- Heureuse de te voir vivante.

Puis elle avança, encourageant Nada à les devancer, la jeune bête n'ayant guère l'air rassurée par les odeurs qu'elle croisait, mais obnubilée par un mot qu'avait prononcé sa maitresse, elle fonçait droit vers - ce que les femmes ignoraient - la cabane.

" Taz " avait simplement dit Nouanda. Persuadée que le fait de se séparer était une monstrueuse erreur, parcourue d'un frisson d'angoisse à l'idée que son homme puisse être blessé lui même. Bien qu'elle doute que cela puisse arriver, cela n'était pas possible, n'est ce pas ? Les premiers avaient eu à faire à la bête seule, les suivants, plus mal en point à ce qu'elle avait entendu, avaient croisé deux êtres... Et s'ils étaient plus nombreux encore ?

Le bioroïde avait observé Mona durant tout son dialogue, yeux plissées mais avec un sourire amical en coin.

-"Je vois..."

Rien de plus, du moins pour l'instant.

Il la fixa ainsi pendant un temps indéterminé, puis il repris la parole en montrant une section de rocher un peut plus haute.

-"On vas se poster la-haut"

Puis au moment ou il repris la route, une autre question.

-"Tu as déjà tué quelqu'un?"

La question était tombée sur un ton neutre, comme s'il lui demandais de lui passer le sel.