Chaleurs en hautes montagnes.

Maria n'avait pas de train train quotidien, pas le temps de s'amuser. Jess lui demandait pas mal de trucs qui l'occupaient, il avait du comprendre qu'elle était hyper active et que ça la rendait dingue de rien foutre.

En plus, quand elle bossait pas, elle n'était pas spécialement sociale.

Et puis depuis tout le temps, qui la connaissait vraiment? Jess un peu, Nouanda vite fait... un peu Haarbald aussi.

En tous cas, ça avait commencé ce matin là, Maria s'était réveillée en sueur.

Elle alla vite faire un semblant de toilette dans l'espèce de récupérateur d'eau de l'Outpost Bunker, puis avait démarré sa journée assez rapidement comme d'habitude... En plus Jess l'avait encouragé à développer ses talents de survie en haute montagne...

Déjà, il fallait se faire des ski, un traineau, des raqu... Maria subit de plein fouet une bouffée de chaleur.

"Putain non... NON ET RE NON, pas ça BORDEL!"

Maria avait commencé à rassembler un peu de matos pour fabriquer les deux trois trucs dont elle avait besoin, et s'était installé au pied du téléphérique (partie bunker), dans une partie vaguement couverte qui servait peut être de remise auparavant...

Maria était livide et se regarda avec dégout! Elle était horriblement excitée, ça ne se contrôlait pas...
"Pas possible, pas possible..."

Putain d'hormones...
Bonjour les dégats... Et ça ne faisait que commencer.

De la compagnie... super!

Maria se retourna vers Gouache.

Euh...

Putain, il fallait trouver quelqun qui fasse le garde fou, l'attacher s'il le fallait, alors Maria se dit que pour ça, c'était Nouanda qui lui fallait.

Salut, non non tout va bien mais... tu peux appeler chercher Milo?

Et voilà, les boulettes commençaient, ses hormones refusaient que Maria demande les choses simplement, qu'elle leur explique. Horrible sensation de perte de contrôle complète.

Et les choses se gâtaient. Un des mecs de l'ordre venait de se pointer. Ah ouais ça lui revenait, un des fameux "chasseurs" de l'ordre. Un des mecs qui avait passé les trois jours suivants de la chasse à morfler.

Punaise, c'était un abruti de première, mais quand Maria le regardait, - et quelques dixièmes de seconde avaient suffit - elle avait juste envie de se jeter sur lui et de lui arracher ses fringues. Du coup elle allait lui demander gentiment de se barrer ce qui éliminerait tous problèmes.

"Il s'passe que justement je t'attendais... " Le ton était brutal et sans équivoque.

Maria le bouffait du regard, elle s'imaginait déjà avec ce gros dur, ce fier tatoué, collé à lui comme une ventouse...

"Putain... mais il s'abime ton cuir?! Tu l'as pas imperméabilisé? C'est moche... tu veux qu'on arrange ça?" Elle avait fini en lui soufflant les mots à l'oreille... Gouache n'existait plus pour Maria, et peu importe le petit bras autour de la taille, Maria le voulait pour lui.

Maria n'avait pas vu que Gouache avait appelé Milo, elle n'avait pas non plus entendu les diverses remarques, c'était entré par l'oreille gauche en sortant par l'oreille droite sans passer par la case cerveau.

Le comportement et l'attitude de Jax... Masculin... De la virilité certes... Et vlan! Nouveau cocktail d'hormone. Le complexe hypothalamo-hypophysaire de la féline s'était mis au volume max.

Une petite voix intérieure protesta mais Maria la balaya aussi sec. Maria vit la main de Jax s'avancer, vers sa taille, elle se plaque alors contre lui et lui murmura un truc à l'oreille...

Comment lui expliquer? Ce mec au cerveau ayant abdiqué, remplacé par son membre inférieur qui ne demande qu'a satisfaire son besoin brutal.

Mais tout à coup Maria redescend, le mec brise tout, ainsi que son envie.

"J'ai rien pris gros naze, pour toi et ton manque de courage. Maintenant regrette."

Maria tourne les talons et se dirrige vers l'extérieur, abandonnant temporairement les outils de bricolage.

Quel perte de temps le grand blond, elle trouverait bien mieux ailleurs.

Elle balance un dernier...
"Looser!"

Maria ne reprend pas le contrôle d'elle même, son intelligence au seul service de cette putain d'envie qui la rendait capable de tout... jusqu'à ce que ça se termine...

Le sens du mot "conséquence" avait pris un sévère coup dans la tronche.

Bip bip

Tiens !, Gouache de l'Ordre qui l'appelle sur sa fréquence personnelle. Une première.
Ca doit pas être au sujet du froid ou des chiottes bouchées. Important surement...
Milosevik répond et s'entretient rapidement avec elle... sur Maria, la semi-Nègre. Ce qu'elle dit est flou mais clairement clair pour comprendre qu'il doit rappliquer à l'endroit qu'elle indique.

- Ok j'arrive.

Dit il lentement. Le Serbe marchera pas lentement en tout cas pour retrouver Maria dans le complexe.
Quand il arrive, il regarde tout le monde présent et finit par demander en fixant la Black:

- Il se passe quoi là ?

Juste avant l'arrivée du Serbe.

Peur ? Loser ? Mais c'est quoi ce délire ? Suffisait qu'elle précise qu'elle n'est pas droguée, pas la peine de faire une scène... D'un autre côté, au vu de la réaction il ne sait pas s'il est sensé regretter l'éloignement de la furie.

Il hausse les épaules avec un regard bourré d'incompréhension en réponse à celui de Gouache, puis fait quelques pas vers Maria qui s'éloigne. Il ne se précipite pas à sa suite, faut pas croire, mais il l'interpelle en haussant le ton.

- Hé ... !

Merde. Il ne sait même pas comment elle s'appelle, la greluche !

- Hé, l'belle furax ! C'quoi t'nom ? T'sais, c'pas qu'j'veux pas d'toi, c'est qu't'es un peu... Putain ! Mais t'es carrément trop directe ! J'sais pas moi, j't'offre un verre avant, qu'au moins j'sache t'nom ! J'suis pas un mec facile !

C'est tout ce qu'il trouve à ajouter, espérant détendre un poil l'atmosphère, pis aider sa trique à dégonfler, parce que là, elle l'a foutu sur la béquille c'te salope ! C'est abusé de s'être barrée comme ça ! Léger regard à la bleuette, du genre interrogation sur sa prestation.

Le blond était un peu sur le cul, et maintenant il revient à la charge... où alors il est sonné et il maîtrise plus le mec.

Pour Maria peu importe... Elle s’arrêta, chercha longtemps un truc à répondre, ou alors hésita longtemps à faire demi tour.

Le cocktail d'hormones était encore bien actif et ce petit soubresaut de sa part sonnait plutôt pas mal...

"Mon blaz c'est Maria, et toi c'est quoi le mec pas facile?"

Elle demandait ça mais elle faisait encore dos, elle hésitait encore un poil...

Maria réfléchissait à tout ça et fit le point un instant mais...

Target : un Serbe bien en jambe, plus de 90 kgs de muscles et de testostérone qui approchait et s'interrogeait déjà.
Tentative de sortie : échec.
Système hypothalamo-hypophysaire : à nouveau en marche.

Derrière : Gouache et Jax, mi figue, mi raisin, en train de se demander à quoi elle s'est shooter, si elle a la ménopause... etc.

Le blondinet est hésitant mais n'a pas tout laché.

Le système de pilotage automatique hormonal tout nouveau de Maria se mit en marche et délencha une réaction... une faille... toute petite... à travers laquelle la vraie Maria protesta à travers un petit regard de surprise et béat... Elle devait lui dire que...

Trop tard.
Vlan.
Deuxième vague hormonale. Aujourd'hui c'était open bar.

Maria regarda Milo avec un regard qui ne s'invente pas comme ça... Avec lui c'était plus complexe, c'était refoulé, c'était...

Le regard de braise de la féline s'intensifia, un petit grognement sensiblement pareil que le dernier, mais sensiblement différent aussi... Cette fois c'était pour jouer.

Un petit regard derrière vers Jax.

La facilité ou la démence? Le blondinet ou le gros mâle dominant?

"Il se passe pas grand chose. Moi jme casse"

Pas par dépit, plutôt par jeu... Elle était incapable de choisir, elle prendrait celui qui la suivrait.
Elle se dirigea une fois de plus vers la sortie.

Et Jax ne dis rien... Il ne marche pas... Il court...
" Belle furax... C'est quoi ton nom?" Soumis va...
Mais la jeune femme ne dit rien.
Jess est enfin là, il a été même super rapide... L'appel radio n'était pas vraiment nécessaire en fin de compte... Sauf pour ramener un mâle entre les griffes de la veuve noire.
Pas de doute le serbe va surement en vouloir à la saphir, de l'avoir fait rappliquer pour une soit disante "urgence."

- Je suis désolée Jess... Je...

Maria la furie...

- Bon... Moi aussi j'ai mieux à faire. J'ai pas ce qu'il faut pour la retenir.

La jeune femme tourne les talons et sort du cabanon.
Si elle reste, pas de doute, ça risque de lui retomber sur le coin du nez!
Jax saura quoi faire... Bonne ou mauvaise solution. Jess sera surement moins patient.

Gouache avait été remplacée par le Serbe, qui voulait des explications à ce bordel.

Maria était incapable d'expliquer quoique ce soit, aussi, retenue au bras par le Serbe qui n'avait pas vraiment marché au semblant de vague réponse, elle ouvrit la bouche pour essayer de répondre un truc valable, mais aucun son ne sortit...

Au lieu de ça, le thermomètre interne de Maria monta en flèche. En effet, le contact direct de Milosevik sur Maria provoqua chez cette dernière une affluence de bouffée de chaleur et une déstabilisation instantannée, alors elle regarda le Serbe comme on regarde un gros fruit mûr en plein été.

Petite lumière rouge affichant un danger... Puis la voix de Jax qui répond au Serbe déjà en train d'analyser copieusement chaque mot du Biker...

C'était complètement insensé, et le Serbe ne goberait certainement pas cette espèce de tentative de diversion, mais du coup Maria avait envie de le couvrir, de l'appuyer... non sans quelques idées "animales" en tête.

Alors elle balança instinctivement au Blondinet :

"Bon alors on y va ou tu vas encore me faire attendre trente plombs?
Puis à Milo :
Laisse tomber Milo, c'est Gouache qui nous a fait une crise de jalousie en direct parceque je l'emmène avec moi pour commencer à reconnaître les pistes..."

Elle avait balancé tout ça bien naturellement. Elle envoya le regard le plus convaincant du monde au serbe.

"Bon j'avoue... j'ai ptete pas été très très sympa, mais j'irais m'excuser plus tard, et désolé de t'avoir emmerdé..."

Elle finit sur un petit regard tout désolé, tout mimi, limite craquant.
Et voila qu'elle faisait la gamine super convaincante à présent.

Haar venait de finir sa douche et c’était déjà rhabillé, quand un appel radio du boss brisa le silence dans lequel il c’était enfermé.

Ho bordel, des chaleurs, comme avec certaines type S... L'espace d'un instant il se demanda si c’était une bonne idée de le mettre lui en présence d'une femelle en chaleur, il se sentait toujours à cran quand c’était le cas. Et c’était pas arrivé depuis longtemps.

Tant pis, il se contrôlerais, il se sentirait juste bizarre après.

-"Haarbald, reçu, je me dirige sur le lieu."

Aussitôt dis, aussitôt fait; Le replicant pris la direction de la chambre de Maria, prenant une grande inspiration; Il devais garder son contrôle en présence de Maria, tout ceci n’était que de l’instinct animal pur, il pouvais...Devais passer par dessus, mais le Fract l'avait amené à justement écouter de plus en plus son coté animal; Etait'il encore capable de contrôle à ce point?