Chaleurs en hautes montagnes.

Il arriva au moment ou Nouanda frappait à la porte.
Il gratifia son amie d'un sourire, se mis à bailler puis à s'étirer, faisant claquer une ou deux vertèbres au passage. C'est qu'il avait peut dormis ces dernières quarante huit heures le Bioroïde et même quand vous êtes génétiquement modifié , bah ça fini par se sentir.

Puis pensant au problème actuel de Maria et à la façon de le régler.

-"Dis, tu sais si on as des tranquillisants?"

Elle devait savoir, elle, ça lui arrivait de gérer les stocks. Puis c'est chiant à gérer une femelle en chaleur, autant qu'elle dorme sinon elle pourrait regretter ses actes une fois calmée, surtout si elle tombait enceinte.

Vrai quoi! y'a pas idée de tomber enceinte sans ordres de son supérieur. En plus comme y'avait pas de matrice artificielle dans le coin, elle devrais porter à terme et ça ferais un combattant de moins pendant plusieurs mois, mauvais plan.

-"...Pour les types S elles avait des pilules à avaler pour éviter ça, mais je pense pas qu'on en trouve dans le coin."

Pour le coup, pris au dépourvu, le coup des moufles fit sourire Haarbald.
Par contre il leva un sourcil pour ce qui concernait "calmer Maria".

-"Okay Boss on vas s'occuper de ça!"

C’était un ordre de reproduction ou pas?

Forcement, c'est le moment pour que ce connard de first intervienne, en lui envoyant un message via neuromat, alors qu'il avait pendant longtemps fermé sa gueule de vielle raclure numérique.

Ca sentait mauvais l'histoire pourquoi First recommençait à se manifester maintenant?

First-"Bonne idée, met la enceinte avant qu'un être génétiquement inférieur en profite."

*soupir*

Haarbald fit cependant un signe de tête au nouveau, juste pour signaler qu'il ne l'ignorait pas.

First-"Il faut relancer la production des trans-humains, tu n'est pas sans savoir que..*click*" *Mode off-line.*

Pas besoin de cette IA! Son chef c’était Jess, pas une relique du passé, quelle que soit leur histoire commune.

...Mais c’était pas clair! C'est un ordre de reproduction ou pas?

Bha il poserait la question à Nouanda une fois au calme.

Il se tourna ver Maria :

-"Salut! Dis moi, sur une échelle de 1 à 10 quel est ton niveau de contrôle actuel?"

Curieusement le bioroïde semblait avoir déjà connu cette situation.

Ah...me voilà devant le chef de toute la zone. Mes réflexes de mercenaire reviennent instantanément, et ce malgré l'alcool qui circule dans mon sang. Je me redresse, droit comme un I, au garde-à-vous, et me présente par moi-même
Nathanael Ormurin, infirmier de l'unité mercenaire des Gardiens d'Asgaard au rapport monsieur.
J'ai toujours apprécié ces présentations officielles. Elles en jettent d'avantage qu'un "Salut moi c'est...". En plus, l'armée, ou du moins un cadre militaire ou paramilitaire, ça vos donne une rigueur et un sens du respect toujours apprécié.
Maintenant j'ai juste à attendre mon affectation et à m'y tenir. 'Tain...c'est Soren qui aurait aimé me voir comme ça tout les jours. Dire que j'étais le plus présentable de l'unité.

J'attends maintenant la réponse du patron. Il semble qu'il règne ici une certaine agitation. Je vois deux-trois personnes que j'ai croisé tout à l'heure au bar. J'ai l'impression d'être revenu plusieurs années en arrière, lorsqu'on m'a intégré dans l'unité. Navn pä Thor...quelle bande de tarés...pas un pour rattraper l'autre. Je sens que je vais me plaire ici

A peine sort il de la chambre de la métisse qu'haarbald et Nouanda sont derrière la porte avec un grand type jamais vu ici. Sur le coup Milo se stoppe et le regarde fixement. Ils étaient quasi de la même taille et malgré que le chevelu semble fragiliser par la survie il reflétait une certaine brutalité. Surement un Métaleux...

" - On s'en occupe... Je... Je te présente Nathanael, un nouveau venu. Il y a failli y avoir clash avec Juan... J'ai préféré te l'amener directement. J'ai... J'ai laissé la polonaise à Juan pour le calmer, j'ai précisé qu'il ne devait pas - trop - l'abimer."

- Merci.

Milo hoche de la tête en regardant sur le coté Nouanda. La Polonaise ici était signe de la réussite de la mission. Pour ce qui est de Juan, Jess lâche une rapide grimace. Il savait le Mexicain à cran d'être aussi haut perché.

" -"Okay Boss on vas s'occuper de ça!"

Jess hoche la tête vers Haarbald aussi. Il les fait passer dans la chambre et referme la porte pour gérer Maria quand le barbu dit:

" Nathanael Ormurin, infirmier de l'unité mercenaire des Gardiens d'Asgaard au rapport monsieur. "

C'était bien cela... un mercenaire. Le nom de l'unité ne lui dit rien par contre. Le Serbe lui tend la main et dit à la suite:

- Milosevik Jess, meneur de survie des lieux et de l'équipe Flesh and Blood.
J'étais au courant de ton arrivée mais pas de la réception. Ca devient une habitude et ça ne me plait pas. J'aime recevoir en personne.

Il lui fait signe de la main de le suivre.

- Marchons un peu tu veux bien...

La démarche de l'homme est rapide dans le couloir. Sa voix est grave et plus rapide qu'au commencement.

- Je ne connais pas ton passé mais le notre a été plutôt marqué par le sang. Tu es mercenaire, tu dois aisément l'imaginer.

Tout en marchant Milo tourne plusieurs fois la tête dans sa direction et continue sur sa lancée.

- Je ne connais pas encore tes envies et objectifs à long terme mais moi j'ai besoin de personnes fiables qui assurent dans la survie... dans tous les points de vue. Là celle à qui j'ai confié la surveillance de cobayes vient de me lâcher avec des chaleurs du à un virus qui dort en elle. Je manque donc de personnel. Si tu n'es engagé dans rien, j'aurais des missions pour toi.

Il s'arrête au fond du couloir, prêt à ouvrir une porte qui donne à une zone technique.

- Tu peux m'en dire plus sur toi ?

Le Patron veut un CV? C'est parfait alors. Je me lance.
Version longue ou version courte? Désolé j'ai pas pu m'en empêcher, je suppose que ce qui m'est arrivé quand j'avais 4 ans ne vous intéresse pas le moins du monde.
Comme je vous l'ai dit, je suis...ou plutôt j'étais infirmier dans un groupe de mercenaires scandinaves dénommés les Gardiens d'Asgaard. Nous étions des païens et avons bourlingué sur pas mal de champs de batailles. J'me suis engagé en 99 et j'ai directement été envoyé au Kosovo. Ma première mission consistait à apporter un soutien régulier aux troupes de l'ONU en place. Ensuite ça a été le Rwanda, la Birmanie, la Côte d'Ivoire, Afghanistan, Irak mais pas très longtemps, Géorgie, et Venezuela. On était des spécialistes pour se foutre dans un bordel monstre et s'en sortir avec plus que ce qu'on avait au départ. J'vous raconterai à l'occasion ma première opération maritime. Puis j'ai été choisi pour aller dans un des bunker.
Pendant toutes mes opérations, j'devais me débrouiller avec ce que j'trouvais pour faire des médocs. Autant vous dire que pour ce qui est de la survie en terrain hostile, je gère plutôt bien. J'arrivais à confectionner un cataplasme avec deux feuilles, une bouse d'éléphant fraiche et un lacet. Après, je reste capable dans les autres domaines excepté ce qui est de la mécanique, ça j'ai jamais réussi à m'y mettre.
Pour vous faire un p'tit truc bref, donnez vos ordres, j'exécute.
En espérant que ça lui convienne. Y'a pas beaucoup de soldats qui peuvent se vanter d'avoir des états de services aussi impecs'.

Il s’était approché de Maria et comme il le craignais, il commençait à avoir une réaction.
La tête tournait légèrement et un début d’excitation commencait à brouiller le fil de ses pensées.

La fatigue en plus, il fallut une bonne seconde au Bioroïde pour réorganiser son schéma mental.

Malgré lui l'homme aux gènes de lion poussa un léger grognement animal.

Bon Maria était clairement à un stade avancé, il allait falloir s'organiser pour l'avenir, histoire de gérer la situation correctement.

-"Okay Maria, essaye de rester concentrée encore un peu, j’aimerai que tu me donnes la fréquence et la durée standard de tes chaleurs histoire qu'on puisse s'organiser à l'avenir."

Les efforts qu'il fournissait pour rester de marbre étaient colossaux, combien de temps il allait tenir?

Le grand gaillard se lance pendant que Milo ouvre la porte.

" Version longue ou version courte? Désolé j'ai pas pu m'en empêcher, je suppose que ce qui m'est arrivé quand j'avais 4 ans ne vous intéresse pas le moins du monde."

Le Serbe le coupe un court instant après cette première phrase avant de le laisser continuer.

- Tu sais... l'enfance vécue en dit long sur une personne.

Il l'écoute tout en marchant dans la zone technique. Plusieurs fois le balafré s'arrête et juge du regard si c'est du foin ou du métal.
Non, le type ne semble pas être un mythomane comme on peut en rencontrer sur le continent. Il semblait dire la vérité.
L'originaire de l'Est s'arrête à la fin de la présentation. Ils sont tous deux pas loin d'une machinerie des téléphériques... devant un grand vitraille fêlé.


- Tu dois connaitre les fonctionnements d'Uzis, fusils mitrailleurs et autres explosifs de tous genres tout comme la survie en milieu hostile. C'est un sacré plus de nos jours Nathanael. Reste que ce nouveau monde réserve bien des surprises que même les plus expérimentés ne pourront faire face. Le continent ou on se trouve est faussé de bien étrange manière.

Milosevik lève le menton vers l’extérieur, derrière la grande vitre dégueulasse.

- Là bas... à des kilomètres d'ici il y a des femmes à l’allure frêle et sans défense qui te foutrons un coup de couteau dans la nuque. Il y aura des adolescents avec des AK quarante sept... des gosses tueurs et cannibales. Les anciennes caissières de supermarchés peuvant être les pires assassins du désert comme les maîtres d'école les pires violeurs du coin. Plus aucun repère de l'avant Crash ne tient.

Il se met bien en face de lui, plongeant son regard dans ses yeux... parlant lentement.

- Je peux t'assurer que les extras-terrestres sont sur notre sol... que des Zombies peuvent te mordre et te contaminer... tout comme des cyborgs ou hommes modifiés sont parmi nous. Ce n'est pas des craques mais bien notre nouvelle réalité. Je ne suis pas camé là... ni totalement fou. Faudra t'attendre à tout Nathanael.

Le Serbe bavard montre du pouce au dessus son épaule de là ou ils viennent.

- Le blond que tu as croisé tout à l'heure a un passé un peu comme le tien... rattaché à l'ONU.
Moi je suis qu'un ancien collectionneur qui a travaillé dans la restauration... et qui a pris un chemin criminel. ce qui m'a sauvé la vie lors du Crash quand j'étais enfermé dans un pénitencier. Je ne vais pas jouer au gradé avec toi. Juste faire ce que je fais de mieux depuis quelques années... prendre de bonnes décisions pour le bien de ceux qui m'entourent.

Il sort deux roulées et un de ses briquets. Il s'allume une sèche et tend la deuxième à l'homme... tout a s’apprêtant à lui allumer.
Jess tire une latte et recrache la fumée vers le haut plafond avant de continuer.

- Je ne te donnerai pas d'ordre Nat. J'en donne même pas à mes camarades. Je donnerai juste des consignes ou du travail logique à faire.
Un ordre c'est quand on a pas le choix. Je donne toujours un choix. Ca roule avec les miens depuis très longtemps parce qu'on sait qu'on se complète et ce qui faut faire. Souvent je n'ai même pas besoin d'ouvrir la bouche pour que des actions soient faites.
Mais si tu veux des missions spécifiques pour mériter le gite et le couvert tout comme pouvoir boire de l'alcool au bar, je peux t'en trouver.
Des rondes... de la surveillance de zone... de prisonniers... faire des expéditions en bas des falaises... Il y a le choix.

Il fit un signe de tête affirmatif à Nouanda et quitta la pièce .

Une fois de l'autre coté de la porte il poussa un soupir et inspira ensuite profondément. L'animal était là, juste sous sa peau, il le sentait remuer l'appelant à suivre ses instincts.

Il été parvenu à garder le contrôle aux prix de grands efforts et à présent hors de la pièce, ne baignant pas dans les phéromones de Maria, il commençait à reprendre ses esprits.

Aprés cet instant d’arrêt, il reparti en direction des cuisines.

Il avait fait "les courses" pour Nouanda et revint assez vite. Sa tension était redescendu aussi vite qu'elle était montée.

Il avait réussi à se contrôler mais il ne fallait pas que ça dure trop longtemps, son instinct était devenu plus fort ces dernières années et dans ce cas précis ce n'était pas à son avantage.

Il frappa à la porte, trois coups francs. Nouanda était une femelle, elle était bien plus résistante que lui aux attaques hormonales de Maria, peut être même immunisée, donc mieux valait que ce soit elle qui soit entre la féline et l'homme aux gènes de lion.

Durant ce temps, un peu avant.

Frisson aux mots de la féline, goûts mêlés, saveurs animales. Et murmure plein de promesses. Il reste un instant là, songeur, puis s'ébroue tandis que le flux hormonal s'éloigne et que son cerveau dégonfle.

Quand il sort quelques secondes plus tard, il aperçoit la bleuette un peu plus loin, l'air toujours aussi... Aussi quoi ? Furax ? Contre lui ?

Il s'approche à grands pas derrière son dos, et amène sa main contre celui-ci. La caresse est un peu plus appuyée qu'auparavant lors de son arrivée dans la cabane aux hormones. Ainsi assuré d'avoir son attention, il lui parle d'une voix grave, lente, un soupçon de tendresse dans la voix, doublé d'une touche énervée.

- Hé, m'belle ! T'm'expliques ?

Ses yeux cherchent les siens. Son visage n'exprime que la quête d'une réponse.

Haarbald observa Nouanda mettre les champis dans la tasse et fit une légère grimace.
En général il était contre l'utilisation de drogues, mais pour une fois ça semblait tout indiqué.

Il posa de nouveau les yeux sur Maria en évitant de trop se rapprocher, mais déjà, son propre corps réagissait aux appels de celui de la "cousine."

Seulement, c'était son esprit qui était aux commandes et pour l'instant celui-ci résistait plutôt bien.

Il toisa ensuite Nouanda un instant.

-"C'est curieux que ça te soit jamais arrivé à toi. j'en conclu que soit t'a un régulateur, soit ton génome est moins altéré que le sien et le mien."

Comme toujours, le ton employé était calme et analytique.

-"Bon dés qu'on as une idée de son cycle, on vas pouvoir prendre les mesures nécessaires, First a bien tenté de me souffler une solution mais je suis pas convaincu que ce soit une bonne idée."