Nid de guèpes

Tout s'était passé très vite et Maximiliane avait reçu une balle à l'épaule. Un cri de douleur s'échappa du fond de sa gorge, sa voix cassée avait surement raisonné dans la moitié du bunker. La jeune femme fut projetée en avant par le coup et se retrouva vite au sol, main à l'épaule par pur réflexe de douleur. Le sang maintenant sur les doigts, elle ne comprenait pas tellement ce qui pouvait bien lui arriver.

Cette pouffiasse aux cheveux noirs devait vraiment se faire soigner, il lui manquait réellement un grain. Une autre femme arrivait sur son chemin et cette gamine ne se sentait plus pisser. Max lui avait expliqué qu'elle était étrange mais pas aussi débile non plus....

Aux gestes de la lugubre qui suivirent, Maximiliane ne la quitta pas des yeux, dépitée, un air de mépris dominait son visage. Son rythme cardiaque allant en crescendo, elle respirait en saccadant son souffle, la position ne devait pas être l'une des meilleures ainsi que son état physique.
Un mot sortit tout de même du fond de sa gorge, les yeux encore rivés vers la lugubre. Autant en finir, elle ne respecterait jamais les pauvres désires de cette folle.

Salope ...

Puis Stark arriva et tout alla très vite. Maximiliaine fut libérée de la prise de Credi, une petite marre de sang à sa vue dans laquelle elle déposa sa main pour essayer de se relever.

Dans quel monde de fou était-elle tombée ? C'était bien décidé, la prochaine fois, elle dépouillerait le cadavre et repartirait aussi vite qu'elle serait venue.

Mercredi s'adosse au mur se tenant le ventre, toussotant discrètement après avoir été relevée je ne sais trop comment.

- T'a pas perdu la main. On devrais faire ça plus souvent...

« Je peux savoir pour qui tu te prends ?! »

La lugubre secoue la tête doucement de droite à gauche

- Je te retourne la question. Qu'est-ce qu'il te prends de croire en un baratin aussi mauvais et laisser cette étrangère se promener et afficher son arrogance librement ici ?
Un des nôtres est mort. Elle cache quelque chose et toi tu la laisse vaquer dans l'outpost comme si de rien était ?
N'es-tu pas le leader de l'Ordre, qui massacrera quiconque touchera à l'honneur des notre ?
T'a perdu la main pour ça, Stark.

Avant qu'il ne réponde, Mercredi se baisse pour ramasser son arme et se rapproche de Gouache.

Stark est planté là, faisant face, il entend alors la phrase de Scal, puis les réflexions de Mercredi. Il la regarde, encore une fois elle prends ça pour un jeu. Puis elle se met à argumenter une explication, voltige pour éviter la question qu'il vient de lui poser...

Il tourne alors légèrement la tête, tout en gardant Mercredi, qui se déplace vers Gouache, et cette dernière dans son champ de vision, et s'adresse à Scal.

« Scal, aide la à se relever, emmène la à l'infirmerie faut la faire soigner rapidement. Je t'y rejoins dans pas longtemps. »

Puis il s'adresse à nouveau à Mercredi. Pas question de ne pas répondre à cette "question" qu'elle vient de lui retourner.

« Du haut de tes même pas vingt ans tu crois que tu peux me dire à moi que je sais pas ce que je fais ? Des interrogatoires j'en ai mené bien assez pour savoir si celui que j'interroge me dit la vérité ou quelque chose qui s'en rapproche, ou si on me ment. Et même alors, si je me trompais, les conséquences seraient de mon fait. Y'a rien à redire quand je prends une décision. J'ai vu Max avant qu'il ne parte. Je sais dans quel état il était. »

Il s'arrête un moment, regard toujours braqué sur les deux rebelles. Il repense à Max qui lui rend la bague de l'Ordre avant de partir, comme s'il avait su qu'il ne reviendrait pas, comme s'il avait décidé de ne pas revenir...

« Je suis le leader de l'Ordre, et je massacrerai quiconque touche à notre honneur. Mais là c'est toi qui piétine le miens en t'attaquant à qui j'ai décidé de laisser la vie. J'ai pris ma décision quant à Maximiliane. La discussion est close. Et le prochain qui tente de lui porter atteinte physiquement aura à faire à moi. J'espère avoir été clair, parce que c'est mon dernier avertissement. »

Stark ne baisse pas sa garde. Mercredi semble avoir bu. Il sait qu'elle peut se rebeller. Il fait avec et s'adapte au l'animal sauvage qu'elle peut être parfois.

Mercredi regagne le cocon doux des bras de Gouache, cachant tant bien que mal la douleur au ventre, mais dur de dire si elle en souffre ou si elle aime ça.

Silencieuse pendant sa réplique, surprise alors qu'elle tire sur la chaînette à son cou, elle écarquille les yeux quand Gouache avouera son meurtre.

Quand la saphir la tire vers le bar, elle s'oppose au mouvement, la laissant partir avec quelques pas d'avance. Rapide regard vers Jess et les nouveaux spectateurs de la scène avant de retourner vers Stark.

Toujours glaciale :

- Ou tu lui fait confiance ou tu nous fait confiance. Il n'y a pas d'autre choix...

Et emboîte le pas de sa moitié. Croisant son Serbe qui veux sans doute user de sa diplomatie.
Elle lui fera un discret signe de tête avant de refermer la porte derrière elle et retrouver Gouache.

Sur le comptoir, un main de credi viens déposer l'arme déchargée et vite se refermer sur l'anneau que Gouache a emporté, l'autre passant dans la chevelure bleue, sans mots.

La lugubre a été piquée à vif par l'aveu de Gouache mais il n'est pas le temps des questions pour le moment.

Décidé à coincer Jelica dans un espace clot, Juan referme la porte derrière son passage. Petit sourire et l'oeil vicieux.

-Yélica ma pétite péquina on doit parler toua et moi.

Le mexicain s'imagine deja engouffrer sa langue dans la bouche de la petite pour lui permettre de la foutre dans le cul par la suite. Il s'approche d'elle et lui caresse les cheveux. Etant l'ex petite protégée d'Ivy il était logique qu'elle prenne sa place sur la queue de Pablo. Normal quoi.

BANG

Un coup de feu. Juan remettra à plus tard son rendez vous amoureux. Le truc qui énerve.

-Mon pétit doigt mé dit qué ça va sentir lé cochon carbonizado.

Il lui fait signe de faire gaffe et va entre ouvrir la porte. Dépassant sa boule rasée il voit Jess et Steeve dans le couloir. Tout naturellement il va les suivre pour gérer le bousin. C'était un peu plus loin au bar. Le serbe blond et des équipiers de l'Ordre. Il y avait une inconnue blessée. On aurait dit que c'était elle la source du conflit. Jess fait signe de se déployer. Ce que fait Juan dans la seconde. Le mexicain va au comptoir près des 2 femmes.

-Quel bordel hein! Yé sais pas qui est l'inconnou avéc lé pétit trou dans l'épaule mais cé que yé sais cé qué yé soif.

Juan fera grace à Gouache de le servir et ira prendre une bouteille comme il sait si bien le faire tandis que le frère de Kaias évacue la blessée vers l’infirmerie de Vanessa.

Juan referme la porte de l'atelier derrière lui, il veut discuter son regard et anormal on dirait qu'il a bu, le mexicain se rapproche d'elle il lui caresse les cheveux d'une étrange façon.

Il veut parler, la serbe a un étrange pressentiment elle se tient sur ses gardes, sa main glisse doucement dans sa poche elle referme ses doigts sur le poing américain quand tout d'un coup, un coup de feu éclate.

Juan lui fait signe de faire gaffe et sort, Jelica retire alors la main de sa poche s'empare de son mousquet et s'engouffre dans le couloir derrière le latino.


arriver devant l'entrée du bar la serbe reconnait certains membre de l'ordre dont leurs chef, il y a aussi une fille inconnue qui pisse le sang, Jess lance ses ordres et tout naturellement Jelica se poste contre un pilier prête a toute éventualité.

Maximiliane se laissa entraîner par Scal jusqu'à l'infirmerie. La tête lui tournait à présent et tout lui paraissait flou. Elle avait réussit à créer des conflits en un rien de temps. Un groupe soudé, que lui avait raconté Max, la brune n'en croyait aucun mot.

Visiblement Mercredi et Gouache désiraient faire partie d'un groupe sans vraiment avoir besoin d'un chef. Aucune règles n'étaient suivies et encore moins les ordres de leur propre patron. La jeune femme s'était demandé comment ils avaient fait pour tenir jusqu'ici, vu comment ils s'étaient bouffé le nez pour la disparition accidentelle d'un ami.

Se prendre pour les princesses des lieux avait certainement des failles, il fallait bien le croire. Remises à l'ordre direct, les voilà maintenant parties au bar pour se cacher et aller pleurer, comme des enfants prit sur le fait d'une connerie bien faite.

Maximiliane était bien déçue de tout ce qu'elle venait de voir. L'avenir, il disait. Mais l'avenir de quoi au juste?

C'est derrière le vitrail gelé que Steeve voit la montée de prise de tête entre des hommes et femmes de l'Ordre. Ce n'était pas la première fois. Cette fois ci ça montait d'un cran. Le pilote rabat sa capuche et s'en va chercher Jess là ou il l'avait vu il y a une heure. Il y était toujours quand il lui fait part de cette nouvelle engueulade. Il accompagne son ami pour..... BOUM ! Un coup de feu ! Bon instinct Reavers, mais trop tard. Possible qu'il y ait un mort. Dans le couloir qui mène au bar (là d'ou semble provenir le bruit), ils croisent Juan et Jelica. Ce cochon de Latino devait se faire sucer par la petite.

Viens Juan, possible qu'on ait du monde à maîtriser

Ouep, pas tuer, il y avait des amis. Une fois sur place il y a la teintée du bar, miss jambon de minuit, copain chasseur de nuit et plus loin le grand Scal avec leur chef Stark. La nouvelle arrivée depuis peu avait l'air de s'être prit une balle dans l'épaule. Aie aie ! Ou était l'époque de crêpage de chignon ou de combat de boue ? Non maintenant un différent se régler à coup de flingue. Le désordre dans l'Ordre. La fautive n’échappe pas au flair de Steeve. Il sent de quel objet vient la poudre. Le pilote la fixe un léger moment le regard rieur et s'en va emboîter le pas à Scal.

Attends j'vais t'aider Scal
J'ai les clefs de l'infirmerie en l'absence de Vanessa
Elle est de repos là, je vais l'appeler si y'a besoin d'une opération

Steeve rassure la blessée d'un sourire et se concentre au maximum pour ne pas regarder la blessure. Il avait hâte de se retrouver avec elle à l'infirmerie. Rester à écarter le faux frère de Kaias quand ils y seront.

Tenez bons, nous y sommes presque
Stark va régler les problèmes au bar, tu devrais le retrouver au plus vite pour l'épauler
Tu peux me laisser la jeune femme, Vanessa et moi on s'en occupe

De l'animation il y en avait maintenant au bord de cet incident. Désobéir, menacer et tirer un coup de feu dans les murs du bunker. Voilà que de fabuleuses idées et de magnifiques actions réalisées. Il ne manquait plus que ça dans le tableau de la survie, le bordel chez ses hôtes.

Scal s'exécute rapidement, il a compris la priorité. Même dans ce monde de fou on ne tire pas sur un invité désarmé. La blessée doit maintenant être emmenée à l'infirmerie au plus vite afin d'assurer sa survie. Belle démonstration de ce qu'était ce "groupe".

Jess vient d'arriver accompagné de plusieurs de ses Flesh pour assurer la sécurité des lieux. Même si leur présence n'est pas forcément nécessaire pour gérer la situation, elle est tout à fait normal dans le cadre des choses. Le chef des Flesh pose alors la question à 1 millions. "Qu'est ce qui se passe ?"

Pas le temps d'y répondre que l'une des deux rebelles du moment prolonge la fête avec une argumentation dénuée de tout sens, sans queue ni tête. Diminuer ses hommes ce n'était pas vraiment ce qui s'était passé. Les contrôler par contre semblait bien plus proche. Contrôler les dérapages intolérables en ces lieux. Gouache s'était lancé dans une longue tirade compliquée dont certaines phrases lui échappait un peu. Longue tirade qui se termina par un lancé de bague au sol. Geste mesuré ou non...

Parler calmement à cette fille... Stark ne voyait pas en quoi cela correspondait à la scène qu'il avait vu en arrivant. Oui, il connaissait Gouache, alors pourquoi elle avait laissé Mercredi torturer une personne devant ses yeux sans broncher, sans intervenir. Ce n'était pas la Gouache qu'il connaissait. La Gouache qu'il connaissait aurait chercher à comprendre, aurait tenter de connaitre un peu plus un nouveau venu, lui aurait laisser le bénéfice du doute, la présomption d'innocence. La Gouache qu'il connaissait n'aurait pas toléré autant de violence et une telle agression et serait intervenu pour calmer Credi au lieu de la regarder faire. Alors il connaissait Gouache oui, du moins il se souvenait de l'ancienne Gouache, est-ce qu'il y avait une nouvelle Gouache ?

Puis Mercredi suit la jeune femme. Lançant ce qui semble être un ultimatum. "Ou tu lui fais confiances, ou tu nous fais confiance, il n'y a pas d'autres choix..."

Un ultimatum, rien que ça. Il n'y avait pas de choix à faire. Complètement déplacé, ce n'était pas une histoire de confiance, mais une histoire de respect des décisions prises. Et la décision il l'avait prise, Maximiliane ne serait pas punie pour un crime qu'il pensait qu'elle n'avait pas commis. Et dans le jeu de la justice et de la question, il avait pas mal d'expérience. C'était ce qu'il avait décidé. Maximiliane était libre en ces lieux, comme n'importe quel survivants qui seraient arrivés. Un simple survivant, libre de rester si Jess le voulait bien, ou de partir faire sa vie ailleurs. Officiellement, l'Ordre ne retiendrait rien contre elle, et c'était bien là, sa décision, en tant que chef de ce groupe.

Toujours impassible, il observe les deux jeunes femmes s'en aller. Son poignard retrouve alors son étui et il se tourne enfin vers Jess. Il allait devoir s'expliquer et s'excuser pour la pagaille maintenant...

« Désolé pour le bordel Jess. Je sais pas ce qui leur a pris. Je crois qu'ils ont vraiment pas digéré l'annonce du décès de Max... Je peux pas leur en vouloir pour ça. Mais de foutre le bordel comme ça, c'est intolérable. Ca ne se reproduira plus. »

Il se déplace et ramasse les deux bagues orphelines de leur propriétaire... Le regard froid, il les remet dans sa poche.

« Heureusement qu'il n'y a pas plus de blessé que ça et celle qui est touchée ne l'est pas trop gravement je pense. Faudrait aller voir à l'infirmerie... »

Maximiliane se laissa trainer sans un mot jusqu'à l'infirmerie. A présent, il n'y avait plus un seul homme à ses côtés, mais deux. Elle se savait sonnée, mais pas au point de ne plus savoir compter. La jeune femme tourna alors la tête vers ce nouveau venu et lui adressa un léger sourire, perdu entre deux grimaces. Elle s'excusera de sa non politesse plus tard, quand le moment sera venu.

La température lui semblait avoir diminuée, bien qu'elle soit encore habillée de la même façon. Les sueurs froides qu'elle avait récupérées en étaient probablement la cause.

Sa tête tournant de l'autre côté, Maximiliane adressa un sourire de remerciement à Scal, l'une des personnes les plus aimables qu'elle avait rencontré jusqu'à maintenant. Le sourire était léger mais sincère, et lorsque celui-ci accéléra le pas, une grimace vint à faire disparaître son sourire. Mais putain, ça faisait un mal de chien. Elle ne s'attendait quand même pas à ça avant de recevoir le coup.

Hochant la tête plusieurs fois au chauve, Steeve prend sa radio de sa main libre.

Vaness, si tu m'entends c'est Steeve
On a une blessée par balle à l'épaule, surement un plomb d'arme à poudre noire
Risque: hémorragie et infection
On se rend à l'infirmerie, je t'y attends si tu reçois
J'vais commencer les premiers soins

Steeve avait de bonnes bases de secourisme mais n'était pas chirurgien. Comme la balle n'avait pas l'air d'être ressortie, Vanessa se devait d'être là pour régler ce problème. Un mouvement de tête vers le visage de la blessée pour remarquer qu'elle est encore consciente.

Ne t’inquiète pas miss, on est sur le coup. Ca brûle je suppose. Normal, l'épaule à une bonne masse de muscles
C'est le plomb qui travaille la chair
Ne bouge pas ton bras et respire profondément

Deux minutes à parcourir les couloirs et les voila devant la porte de l'infirmerie. Reavers range sa radio et sort son jeu de clefs. Clic clac c'est ouvert. Il entre dans la pièce principale, allume l'éclairage et prend les devants en se nettoyant les mains et avant bras.

Scal, referme la porte tu veux bien
Tu peux l'aider à prendre place sur la table de la pièce à coté
Retire lui tous objets gênant et fais couler l'eau dans la bassine métallique de la grande pièce
Tu verras un brûleur près des commodes, sers toi en pour chauffer l'eau
On a pas une minute à perdre

Steeve était dirigiste pour mener à bien ce début de soin. Les blessures mal soignées ne pardonnaient pas en ces temps de survie. Il était un peu dans son domaine ici. Il enchaînera à mettre des gants, à sortir des compresses et prendra le plateau à soins avant de rejoindre Maximiliane dans la pièce prévue pour les interventions.

Un petit discours qui se voulait rassurant à l'égard de Maximiliane, un appel radio et quelques tours de clefs et les voila tous trois dans l'infirmerie.

Steeve s'active, il semble savoir ce qu'il fait et c'est tant mieux. Scal lui malgré ses quelques notions de médecine qui tiennent plus de la survie et des premiers secours se contentera de suivre les directives.

Une chose qu'il savait bien faire c'est analyser et mémoriser des consignes même dans un domaine qu'il ne connait pas et les appliquer à la lettre.

Il referma donc la porte d'un léger mouvement du pied pour ne pas lâcher la jeune femme et se dirigeât vers la pièce à coté. Arrivé au niveau de la table, une petite mise en garde murmurée à Maximiliane.

Attention, ça risque de secouer un peu...

Il lui laissa un petit temps puis se baissa délicatement pour passer son bras derrière ses genoux et la soulever du sol tout en souplesse. Puis, toujours avec le maximum de délicatesse, il la posa doucement sur la table. En position assise dans un premier temps...

Ça va aller?

J'espère parce que la suite va être plus compliquée...

...Si tu ne veut pas qu'on découpe tes vêtements il va falloir enlever le haut.

Il balaye la pièce du regard et se fixe sur une pile de draps, il en saisit un.

Tiens, tu pourra mettre ça après pour te couvrir.

Son expression, bien que toujours très neutre, se veut bienveillante et ne semble dissimuler aucune arrière pensée.

Je doutes que tu y arrives seule, toutefois si tu veux te débrouiller je te laisse faire. Je suis juste là je vais faire chauffer l'eau.

Si tu as besoin d'aide n’hésites pas, je n'ai vraiment pas les intentions que veut bien me porter Mercredi...

Sur ce, Scal se dirige vers la bassine pour la remplir et la poser sur le brûleur, après s’être lui aussi soigneusement lavé les mains. Il ne regardera pas directement la jeune femme mais tous ses autres sens sont en alerte permanente et il est prêt à bondir pour la récupérer si jamais Maximiliane venait à vaciller...

Les pas s'accéléraient drôlement et Maximiliane tirait de plus en plus une étrange grimace. La radio à la main, le jeune homme se présenta sous le nom de Steeve, maintenant elle pouvait mettre un nom sur ce visage encore inconnu. A ses indications, la jeune femme acquiesça sans vraiment penser qu'elle en était vraiment capable, vu le rythme de leur démarche.

Enfin ils arrivèrent devant une porte qui ne tarda pas trop à s'ouvrir. Maximiliane fut embarquée dans une autre pièce où, d'un coup, elle se retrouva perchée dans les bras de Scal pour finir assise sur une table. La tête commençait à lui tourner mais elle avait tout de même compris ce qu'on lui demandait de faire, notamment se déshabiller...

Ok, merci. Je pense que ... je vais me débrouiller...

D'une main tremblante, la brune attrapa sa fermeture et la descendit jusqu'au plus bas de sa veste. Bingo, déjà une étape ! Mais cela semblait prendre une éternité si elle ne pouvait bouger l'autre bras.... Après avoir inspirer un bon coup elle réussit à extirper son bras d'une manche, puis l'autre de la deuxième. Son écharpe en lambeau fut ensuite enlevée d'un coup sec, mais maintenant son pull et son t-shirt, c'était une autre affaire...

La jeune femme réussit à sortir de ses habits, en grognant et en jurant, mais elle y arriva sans aide apparente. Elle resta vêtue que par le maintien noir qu'elle portait sur sa poitrine, le draps recouvrait ses jambes encore emballées par son jean. Allez savoir à quoi cela pouvait bien servir...

Un regard de dégoût en examinant le derrière de son épaule, Maximiliane se trouvait tout de même bien chanceuse. Après avoir été "torturée" comme du bétail que l'on désire abattre, la voilà maintenant "chouchoutée" par deux hommes, rien que pour elle.

" « Désolé pour le bordel Jess. Je sais pas ce qui leur a pris. Je crois qu'ils ont vraiment pas digéré l'annonce du décès de Max... Je peux pas leur en vouloir pour ça. Mais de foutre le bordel comme ça, c'est intolérable. Ca ne se reproduira plus. » "

Milosevik secoue la main et fronce les sourcils en rejoignant Stark. Ce devenait un peu plus clair maintenant. pourtant il restait pas mal de choses obscures.

- Je crois mon ami que ça va plus loin que cela.
La fille... cette Maximiliane, quand elle est arrivée on a un peu parlé et en peu de temps j'ai apprit pour la mort accidentelle de Max.
Je suis un bon gros parano Stark mais je suis certain qu'elle n'y est pour rien. On ne rejoint pas les camarades avec le matériel de celui qu'on a tué... à moins d'être un fou schizophrène. J'ai loupé les quelques heures qui se sont déroulées par la suite... semblerait que les discussions avec les autres membres de ton équipe n'ont pas plu. Pourquoi ?

Après sa réponse, Milo enchaine.

- Pour ce qui est de la casse vous êtes chez vous ici aussi... on réparera ensemble. Vos problèmes sont les miens... vous n'êtes pas des étrangers.

Coup d'oeil vers le bar ou était partie Mercredi et Gouache. La teintée part dans la pièce du fond pendant que la petite Gothique était toujours au comptoir, l'arme posée sur le bois. Le Serbe lève sa main devant Logan... façon de demander un peu de temps. Il passera sur le coté pour prendre Mercredi par le bras.

- Allez viens Mercredi, faut qu'on parle.

Si elle le suit, Jess la guidera à son bureau... Une pièce un peu plus loin dans le couloir principal.

Porte fermée, Maximiliane déposée, eau dans bassine, mains lavée et pchiii attente que l'eau chauffe au programme pour le grand chauve. Bien assez de temps pour Steeve d'être seul avec la blessée dans la pièce prévue à cet effet puisque: mains lavées, prise du plateau de soins. C'est alors qu'une crampe magistrale lui vient à la cuisse gauche. Steeve est obligé de poser ses fesses sur un coin de table et attendre que cela se passe. Ce qui donne tout le temps à l'eau et au va-et-vient de Scal d'accomplir leur tache. James n'aura pas ces 5, 6 minutes tant espérées.

Spoiler:

Scal de Pel a écrit:

Steeve, on est bons ici. On attend plus que toi... Et surtout Vanessa.

Le pilote arrive en boitant, dépose le plateau sur le coté et grimace avant de dire:

Désolé j'ai eu un contre-temps malvenu
Vanessa ne répond pas
Possible qu'elle ait coupé sa radio pour dormir
On va devoir commencer sans elle
Extraire une balle je n'ai jamais fait, va falloir me faire confiance

Le canadien approchera son visage de celui de la jeune femme. Yeux légèrement plissés, visage paisible.

Me fais-tu confiance ?
Je ne tremble pas pour ce genre de chose
Une incision, la plus petite pince pour retirer le plomb sans arracher les veines
Compresses éponges et points de souture pour terminer le travail
C'est le programme

Steeve annonce directement ce qu'il compte faire. Arrivera t-elle à se faire à l'idée d'être opérée par un novice en la matière ?

La jeune femme se retrouvait maintenant presque à demie nue devant Scal, qui finit par l'allonger et la recouvrir du draps. Un léger sourire rieur se dessina sur ses lèvres, un peu gênée de ne pas y avoir pensé plus tôt. Puis l'homme enchaîne avec sa petite blague, histoire de détendre l'atmosphère. Maximiliane fit une petite moue qui se transforma doucement en sourire, elle aurait pu y rester, autant en rire.

Puis Steeve arriva à son tour en ... boitant. Quelle journée, décidément. Si elle n'avait pas ressentie la douleur à son épaule, celle-ci aurait surement éclater de rire par le comique de l'histoire. Elle laissa son sourire mélangé à sa moue se figer sur son visage en regardant l'homme arriver.

Puis, le sérieux repris et les nouvelles n'étaient finalement pas très bonnes... Steeve se dévouait pour soigner son épaule, en espérant qu'il n'avait pas été boucher auparavant. Un peu surprise de savoir que son nouveau soigneur allait être un novice dans le domaine, Maximiliane grimaça un peu en serrant les dents. Enfin, quand ce dernier lui expliqua l'opération étape par étape, la brune plissa le dessus de son nez au fur et à mesure des détails. Malheureusement pour elle, les assurances n’existaient plus.

Je pense que je n'ai pas vraiment le choix. Alors allons-y...
Essayes juste de ne pas m’amocher plus que je ne suis déjà.

La jeune femme tenta un clin d'oeil à son interlocuteur, mais celui-ci fut vite stoppé par une autre grimace, la blessure commençait vraiment à picoter. Cette journée aurait été visiblement, la journée des grimaces pour la brune.

les portes du bar se referment derrière le Serbe de Nouanda. Derrière, celui de credi semble tenter de contenir "la foule".
Gouache viens à peine de passer à coté de la lugubre, direction la sortie.

Mercredi elle, est passé derrière le bar, sans répondre au commentaire de Juan, elle remplis à nouveau son verre de Vodka, Et en sors un autre pour Jess, l'invitant sans signe à approcher.
Son visage est froid, son attitude ordinaire, sa voix monocorde, aucun signe de stress ou d'énervement.

Regard vers Gouache à la proposition de le suivre.

Au lieux de se lever pour lui emboîter le pas, elle monte sur son tabouret et s'empare de son verre.

Elle fiche ses yeux dans ceux du maître des lieux après avoir balayé la pièce du regard dans un geste volontairement ample pour être remarqué :

- Toutes les personnes ici présentes peuvent entendre ce dont tu aimerais qu'on parle.
Alors parlons.

Elle accompagne ses derniers mots pas un geste de la main pour faire glisser un verre plein sur le comptoir, au cas où la première invitation n'aurais pas été clair, et regarde Gouache pour savoir si elle servira un autre verre ou non.