Credi Express, livraison de prisonniers sous 48h.

Résumé des épisodes précédents :

Francis. Le bonhomme est grand, mais n'a posé aucune difficulté au petit mètre 60 de notre lugubre assassine.
C'est assise sur le corps, en vie mais saignant, que Kosan la retrouve, une roulée du serbe entre les lèvres.
Il semble qu'elle ai joué un peu avec sa proie durant l'attente. Après tout, personne lui a dit qu'il devait être livré en bon état.

Transfert de Marchandise effectué, elle repars aussitôt à dos de Bambiche, direction le désert de l'est.
La vigie y a repéré un charmant jouet qui pourrait plaire à certains au bunker.
À ramener intact cette fois.

Mercredi voyage de nuit et arrive sur la position de sa cible avant l'aube.

(échange MP)

Mercredi :

Citation :

tout petit matin, l'aube ne s'est pas encore levée.
La jeune fille est réveillée par la pression d'un genoux entre ses omoplates, et une main sur sa tête qui la maintiens au sol le temps de lui passer un bâillon.

Une fois fait, son agresseur se tourne sans relâcher la pression du genoux dans son dos et lui lie poignets dans le dos et chevilles en un éclair.

Probablement encore embrumée, la voilà soulevée terre et jetée sur le dos du chameau.
Si elle a eu le temps d’apercevoir son agresseur, elle n'a pu deviner qu'une silhouette féminine avant de se retrouver couverte sous une lourde couverture.

Encore quelques liens pour la ficeler solidement à la bestiole avant que tout s’arrête pendant une bonne dizaine de minutes.

Après, sans mots, juste deux claquements de langue, la voilà secouée, le chameau se relève sur ses pattes et se remet en route.

Tseyu :

Citation :

Dire qu'elle faisait un jolie rêve... Pas encore tout a fait réveillé elle prend à peine conscience qu'on lui met un bâillon.

Quelqu'un? C'était pas trop tôt, mais le bâillon lui semble un peu superflus vu qu'elle n'a personne à appeler à l'aide et qu'elle n'a pas encore commencé à casser les oreilles à quelqu'un. 'Fin, peut être qu'elle ronflait, ou que cette femme n'aime pas la discutions?

Bref, c'est pas la fin du monde. Elle va finir de dormir et voir où elle va se réveiller. On avisera rendu là.

Merde... Ce chameau pourrait bouger moins brusquement? On essais de se rendormir ici!

Tseyu quelques heures plus tard :

Citation :

Évidement, elle fini par se réveiller, il fait chaud sous la couverture et il est l'heure de déjeuner. En plus, c'est pas la position la plus agréable.

Elle bouge un peu et fait un peu de bruit pour attirer l'attention de l'autre.

-Hum? Humhumhum?

En bâillon, ça veut dire: Salut? On arrive bientôt?

Mercredi ne prête pas attention à la saucisse remuante derrière elle.
Sur les sentiers de montagne, l'avancée du chameau au pas de course et chaotique et la jeune fille ficelée dessus se fait sérieusement secouer.

C'est en milieu d'après-midi qu'elles arrivent enfin au pied des pistes de l'outpost.

À la station de téléphérique, credi fait coucher la monture, direction l'interphone.
Index sur le bouton, voix froide comme à son habitude, que la jeune fille peut entendre, mais avec un trait... d'humour... elle s'adresse au gardien du jour :
- Ici Mercredi. J'ai un colis pour Monsieur Milosevik Jess.

La souris. L'énonciation de ce surnom tire un infime sourire à la lugubre. Drôle de souvenirs.

- Sans doute. Mais elle a pas eu l'occasion de le prononcer encore. Je l'ai pas déballée, comme convenu à la commande.
Je peux juste dire qu'elle est jaune, comme toi. Mais jeune, et docile.

"Mais" ... "Jeune"...

...

...

Mais qu'est ce qu'elle sous entend là, la lugubre ? Que Nouanda est vieille ? Cela ne fait que deux ans qu'elle vit réellement... Deux ans qu'elle a appris ce que signifie vivre, et cela grâce au Serbe. Et pourquoi la comparer à elle ?

Elle secoue la tête, un léger sourire en coin, à la limite du rictus, sur les lèvres. Un temps de blanc avant qu'elle ne réponde, doucement, presque de cette même voix qu'elle avait utilisé pour Julia, toute douce, presque.

- Un nouveau jouet ?

Nulle colère, un brin d'amusement, non, la souris n'arrivera pas à éveiller ce brin de jalousie latent à l'idée qu'une jeune, toute jeune, femme approche son homme. Peut-être qu'il y a une chose que Mercredi ne connait pas encore, la confiance, la confiance totale.
Pour Nouanda, c'est le cas.

On aura tenté, mas la nounou a des ressources.

Pas de réponse verbale à sa dernière question, la cabine arrive déjà en vue, d'ici un petit 1/4 d'heure, l'ombre du Serbe pourra voir le sujet de ses propres yeux.

Nouvelle secousse pour la gamine saucissonnée au dos du chameau qui se relève.
Sous sa couverture elle ne peut entendre que le grincement métallique de la boite à sardines qui entre en gare puis ouvre ses portes.

Bambiche à bord, credi l'attache à une rambarde juste avant que la mécanique se remettre en marche.
Les chameau sont pas trop habitués à voir le monde de haut, faudrait pas qu'il nous pique une panique en liberté à 50m du sol.

Durant l'ascension, credi se roule un cone, la douce herbe de Gouache n'a pas d'égale.
Terminus au pic. Joint au bec, la lugubre prends le temps de détacher la bete et rassembler quelquesaffaires avant de sortir.
La jaune de poche toujours arnachée dessus comme simple bagage.

Milo est là, évidement. Il semble assez excité par ce que lui apporte la maman noël postapo.

Il va à l'essentiel sans oublier sa petite offrande à l'oreille de credi.

- Je parie qu'il fait meilleur en bas...
Tu dois regretter d'être remontée, non ? Voyons ce que la chasse donne...

La lugubre hausse les épaules, façons de dire "bof, m'en fout".

Elle le regarde filer aussi sec vers l'objet de sa présence et lui ôte la couverture comme un enfant déchirerait l'emballage de son cadeau.

- Tu comprends ce que je dis ? Tu parles notre langue ?
C'est comment ton nom ? Moi c'est Milosevik Jess, le directeur de ce centre de vacances. T'aime les vacances d'hiver ?

*pfufufu* Mercredi pouf discrètement à l'entente de ses questions, surtout à cause d'un détail pour lequel elle s'approche d'eux.
À coté de Milo, tentant d'avoir l'air le moins moqueur possible, d'une main, elle défait le nœud derrière la tête de la gamine et lui retire le bout de chiffon qui empêchait sa langue de remuer dans sa bouche.

- Là, elle aura moins de mal à s'exprimer maintenant.

La gosse a des couleurs, elle semble avoir été tenue bien au chaud entre l'épaisse couverture et la chaleur dégagée par l'animal.
La lugubre en a visiblement pris plus soins qu'elle voudra l'admettre.

Après avoir ôter son bâillon, Mercredi regroupe ses quelques affaires restées sur le chameau avant d'aller prendre ce dernier par la bride... ah ben non, quelqu'un d'autre s'occupe de ça. Chouette, un service d'accueil.

Faisant fit de ne pas avoir ve le signe de Milo, la lugubre se dirige déjà seule vers la porte d'entrée de l'outpost, mais se fait vite rattraper par Nouanda et apostropher par le Serbe.

- Elle a l'air toute fragile la fille. Pas besoin de lui faire peur ou lui rentrer dans le lard hein !

- Je vais préparer du thé bien chaud pour tous. Prenez place avec elle et tenter de savoir son age, d'ou elle vient et ce qu'elle faisait avant.

Léger soupir... pas moyen d'y couper donc ..? espéreront qu'elle trouve ce qu'elle voulait aller chercher, au bar donc... en même temps, c'est souvent là qu'il squatte.

Dans la pièce Mercredi s'installe au bar. Pas de Saphir ? si c'est le cas elle ira piocher un petit verre et une bouteille sous le comptoir à un emplacement bien connu.

Un dé à coudre d'alcool de patate à 90°, c'est bien plus efficace qu'un bol de thé pour se réchauffer.

Après elle se tournera vers les deux compatriotes, observant amusée et curieuse le comportement de Tseyu, mais de son visage amorphe naturel, impossible d'y trouver quelconque signe.

Elle regarde encore un petit coup autour. Les manières, la façon de parler, elle change soudainement d'attitude. Le "juste un type" lui avait ouvert les yeux.

-Je vois, vous êtes donc des barbares. Je dois avouer un instant que j'ai espérée que Renault ait entendu mes prière et m'ai ramené vers les terres de l'empire. Je ne savais même pas qu'il existait des territoires habitables par delà le désert.

Elle passe la tasse de thé sous son nez pour la sentir sans oser se brûler les lèvres. Elle continu en profitant que les autres sont encore à l'étape de digérer les informations.

-Mais je dois avouer que je n'avais jamais entendu parlé de barbares pouvant préparer un thé de qualité. Vous êtes les premiers que je rencontre en réalité.

Elle sourit, ces "barbares" ne connaissent surement pas les protocoles, elle ne peut pas tenir rigueur de leurs manquements. Elle dépose sa tasse et commence à se mettre un peu plus à l'aise.

-Je prendrai bien un peu de sucre si vous êtes suffisamment prospère pour vous permettre ce genre de luxe.

Credi regarde passer le serbe. Voir ce meneur d'hommes assassin aux petits soins de ses invités la fait toujours sourire intérieurement.
C'est pourtant marqué sur sa figure et tout dans sa tenue, mais ses agissements feraient presque oublier sa dangerosité.

Elle s'enfile son verre cul sec avant de le suivre vers les deux jaunes.
Acceptant la tasse de thé avec un hochement de tête en signe de gratitude, elle s'installe à coté de Tseyu.

Drôle de tableau où le seul homme présent semble être le gant de velours face aux mains de fer féminines qui entourent la poupée de porcelaine.

Tasse entre ces mains, Mercredi adossée au fauteuil déguste l'alcool qui lui brûle les entrailles et la chaleur douce qui s'insinue dans ses doigts.

Levant un sourcil du coté de la gamine après sa réponse à Jess :
- Tu semble venir d'un monde totalement opposé à cette réalité. Comment tu es arrivée ici ?

Elle regarde cette femme qu'elle ne connait pas mais qui semble s'intéresser à son histoire. Elle soupire.

- Je me rendais au temple de Honda pour un pèlerinage de printemps quand une tempête de sable ma séparé de l'escorte. Je me suis perdu dans le désert sans fin et j'ai fini par me rendre ici. Il semble que le désert ne soit pas réellement sans fin.