Arrivée de credi au bunker

La jeune lugubre tout juste revenue de son sa petite virée extérieure ne fait qu'un passage express à red vault.
Pas le temps d'y faire halte, elle se rend tout de suite à la station de téléphérique pour faire embarquer son cheval dans le grande cabine.
Et elle se sauve le temps qu'elle se remplisse pour rentabiliser le voyage.

Quand l'heure du départ arrive, pas de credi à l'horizon...
Mais elle est bien plus proche qu'on peux l'imaginer.
Sur la toit de la station, pieds ballants au dessus des câbles à se rouler un cône.

Quand la cabine se met en mouvement, les éventuels occupants peuvent entendre un *boum* sonore suivi d'un deuxième plus doux alors qu'elle viens de sortir au grand jour.

S'ils grimpent par la trappe d'accès au toit il découvrirons comme les guetteurs du bunker une credi installée confortablement contre le bras qui relie la cabine aux câbles, baguette magique aux lèvres à contempler le paysage.

Arrivée à la station d'arrivée, elle sautera sur une corniche arrivée à la hauteur de la cabine au bout de sa course pour aller enjamber les gardes-corps et aller attendre son cheval au quaie d'arrivée.

Il y a des jours ou même un Uggly regrette de n'être pas monté dans une de ses cabines. Ca fait plusieurs jours qui grimpe, arpente, escalade cette immense montagne sans en voir le bout. Son sac lui pèse et le froid lui torture les agrafes sur sa peau deja bien meurtrie. La corde tire la gueule aussi, manquerait plus qu'il fasse le grand plongeon.

L'occupation de l'instant est de voir une nouvelle cabine se dirigeant vers la station. N'a qu'un oeil voit la petite délurée sur le toit et une bestiole dans l'habitacle. Uggly s'accorde une pause sur sa roche. Croumps fait la tête du petit oiseau qui passe sous les dents de l'irradié. N'avait qu'à pas faire son nid sur sa route. En survie tout est bon. Uggly bave et en bave. Il arrivera surement le jour d'après.

Les portes sont déjà ouvertes quand Mercredi arrive près de la cabine de laquelle s'est extirpé un serbe bien pâle.
Petit sourire en coin, amusée. "Alors il a le vertige..." pense-t-elle.

Poursuivant sa marche, elle envoie son mégot dans le vide d'une pichenette quand son beau blond tentant de sauver les apparences tant bien que mal l'apostrophe.

L'effet du THC débridant légèrement l'expression de ses sentiments sur sa figure, elle arbore un léger sourire mais bien visible.

Et c'est avec un parfait accent, surprenant qu'elle le salue avant de poursuivre dans sa langue naturelle :
- Здраво лепа плавуша.
Tout va bien pour moi.
Tu devrais plutôt t'inquiéter de toi-même. T'a pas l'air dans ton assiette...
Porter tes bagages toi-même devrait te remettre en forme.

Clin d'œil sur ses derniers mots.

Mercredi s'adosse à la rambarde à coté du Serbe, bras croisés le temps du déchargement, gardant un oeil sur sa monture, veillant à ce qu'il ne s'impatiente pas trop dans cette boite. Ce cheval a mauvais caractère et n'aime guère les espaces clos ni les étrangers.

- Ви морате да промените га 404. Faudra me montrer ça.
Mon vocabulaire est limité mais je le comprends très bien.
Je n'ai pas disparue, mais seules les personnes concernées savaient ce que je faisait.
...
Mais tu viens pas d'un pays froid à la base toi ?

Mercedi souris amusée par son serbe emmitouflé qui lui parle de son pays et tente de sauver les apparences.

Elle attends quelques secondes en silence avant de décoller ses fesses de la rambarde et se diriger vers la cabine récupérer son destrier.
Elle lui défait simplement la bride et lui donne deux tapes à l'encolure donnant le signe à la bête de la suivre sans besoin de la tenir.

Revenant à coté de Kosan, elle lui demande :

- Tu me montre les écuries ? je connais pas cet endroit encore.

- Comme au bon vieux temps?

Mercredi souris et pars à la suite du bibendum de toile et stupéfiants. Quelques souvenirs lui reviennent en tête durant la courte marche... ainsi qu'un frisson remontant son dos.

*clac* l’ouverture de la porte ramène sa conscience vers son environnement.
son petit sourire ne la pas quittée quand elle écoute kosan, pas très sûr de lui.

Elle avance jusqu'à coté de lui et passe sa tête dans l'ouverture pour jeter un coup d'oeil à l'intérieur, et humer...
Ça sent pas les écuries... mais l'endroit semble propre et pas trop dangereux pour les animaux...
Ça ira pour le moment, elle aura le temps plus tard de ramener sa monture à l'endroit prévu qui lui aura été indiqué par quelqu'un de mieux renseigné.

- Ça a pas l'air d'être ça, mais bon, ça ira pour le moment.

elle s'avance jusqu'au milieu de cette pièce, les sabots du March Malaen claquants à sa suite.
Elle détaille le lieux et repère un endroit qui fera parfaitement office d'enclos, entre deux cabines délabrées.

Avant d'y conduire son cheval, elle défait les quelques sangles qui maintenaient les charges sur son dos. Pas grand chose, quelques vivres et vêtements.
La selle est elle aussi rapidement ôtée de quelques gestes bien rôdés.

Et enfin une tape au postérieur de la monture sou lagée pour la faire avancée dans son box de fortune.
Elle l'y attache par la bride avant de retourner vers Kosan.

- Tu viens d'arriver aussi non ?

La miss s'étire en approchant de Kosan, féline, gracieuse si on occulte le sinistre craquement de ses phalanges et quelques vertèbres. Un peu de fatigue ?

Elle regarde son serbe tentant de la charrier en se défendant.

- Oh ? C'est que tu avait l'air de t'amuser, je me suis dit que tu prenait ça pour un manège...

Petit clin d'oeil avant de poursuivre :

- Tu sait s'ils ont de l'eau chaude ici ou je ferais mieux de d'abord aller dire bonjour à Jess qui saura me dire où sont les douches ?

Kosan grognon est tout à fait au goût de credi qui s'amuse beaucoup à sa réplique.
Il a changé, plus sûr de lui, il semble ne plus avoir peur d'elle comme avant.
À se demander qui est le plus âgé des deux.

sous sourire s'accentue encore quand il insiste pour lui trouver les douche.
Amour-propre ou autre idée en tête ?

Bref, elle le suis quand il prends le seau pour le porter près de sa monture.
Avisé, il ne cherche pas à trop s'approcher de l'animal caractériel.
Mercredi le récupère pour le déposer devant son destrier.

- Merci pour ça.

Une caresse sur le museau de l'animal avant de retourner vers ses affaires.

- D'accord. Je te suis, laisse moi juste 2s pour prendre quelques affaires.

Sur ces mots elle s’accroupit devant un de ses sacs.
Elle en sors une serviette qui fut blanche autrefois mais semble propre malgré sa couleur passée, un ensemble de sous-vêtements et ce qui semble être une robe vaguement pliée.
Impudique, le tout sous les yeux du blond.

Elle replis la serviette sur ses affaires et la noue pour en faire un balluchon.

Elle reste une seconde songeuse ainsi accroupis à regarder kosan avant de se relever d'un bon et... se pendre à son bras.

- En avant monsieur le guide !

credi se laisse mener à travers les couloirs.
Un soupçon d'inquiétude. Combien de temps ça va durer ?

Mais bruit de pas salvateur, kosan la tire... dans un changement brutal de direction pour faire face à... Mamie.

Son comportement change subitement.
Credi relachée avance d'un pas vers elle, toujours pett sourire aux lèvres.

- Bonjour mamie.

Elle se retourne vers la boule de tissu pour lui soulever son bonnet et baisser son col, dévoilant son visage à Aslaug.

- Oui. C'est bien Kosan.

C’était peut être le moment le plus agréable de la journée.

Sentir l’eau lentement glisser sur son corps et ne plus penser à rien. Fermer les yeux et se concentrer uniquement sur cette sensation.
La douche n’était pas plus chaude qu’à Red Vault mais pas plus froide non plus… c’était déjà ça…
En fait, le corps s’habituait… il y avait tellement de contraste de température avec l’extérieur que l’espace simple dédié à la toilette paraissait le comble du confort.
Impressionnant comme la nature humaine peut s’adapter à l’extrême.

Son seul luxe…le seul moment ou elle se permettait une immersion dans une bulle de cocooning.
Sûrement parce que l’eau faisait parti de ses gênes, de sa culture et de son histoire personnelle.

Elle s’était longuement essuyée, avait enfilé un pull plus chaud et un vieux jean… tenue idéale pour accompagner Jenie s’il partait piocher. Puis elle avait enroulé un linge de bain au-dessus de sa tête pour permettre à sa longue chevelure de sécher plus vite.

Tentative dérisoire de dompter la masse blonde de cheveux qui s’échappaient en cascade

C’est dans cette tenue qu’elle tomba nez à nez avec sa fillotte et une silhouette qu’elle ne pouvait pas ne pas identifier

Parce que peu de chose de ce qui c’était passé à 404 n’avait pu lui échapper… elle avait comprit tres vite qu’il y avait eu une histoire entre eux là bas

Elle s’était d’ailleurs demandé comment sa charogne aurait réagi si il etait resté en vie… lui si protecteur envers la jeune fille.

Ça va chef? Bien installée ?

Léger sourire quand mercredi lui ôta sa panoplie d’alpiniste.

La norvégienne et son serbe.

Quelle drôle de relation était la leur.
Ils se connaissaient si bien et si peu.
Il avait tout su de ses enthousiasmes, de ses doutes, de ses victoires et ses échecs mais elle… le connaissait elle vraiment ? Lui, le confident, le fidèle second d’une vie qu’elle avait choisi de quitter.


ça va oui

A son tour d’être un peu gênée… l’italien n’était pas loin. Elle avait souvent un passager durant son vagabondage.
Un passager qui n’était pas vraiment clandestin… le regard de Kosan quand il les croisait ne laissait aucun doute sur les certitudes du jeune homme… il savait… que désormais le rital ne quittait plus ses jours et ses nuits.

Et puis là, elle surprenait le serbe en compagnie agréable.

C’etait peut être d’un accord tacite mais ni l’un ni l’autre n’avaient joué de séduction ou s’étaient laissés dériver vers une complicité porteuse de confidences sur leur vie amoureuse. Et cela malgré leur rapport quasi quotidien pour gérer la comm
Sans doute etait il vital, pour deux partenaires de travail, de ne pas transgresser le respect nécessaire à leur sphère privé.

Et puis…Elle avait son van à 404… son refuge…

Ici les frontières étaient minces, floues, fluctuantes.
Elles les exposaient davantage.

Hum…Kosan… Mercredi… les douches sont sur votre droite là au bout de ce couloir si c’est ce que vous cherchez.

Elle les observe, amusée, laissant à son serbe le loisir de débiter ses explications sur sa présence au coté de Mercredi.

Curieux mélange que ce nouveau couple mais était elle apte à juger, elle, qui par le passé, a su choquer, par ses choix amoureux, un grand nombre de ses connaissances ?

Est ce l’héritage scientifique de son physicien de père ? Elle avait même tendance à trouver l’expérience passionnante.

D’un coté sa gamine héritage… presque son anti thèse.

Par quel caprice du destin, la norvégienne, qui trop souvent laissait ses émois déborder à fleur de peau, s’était elle entichée de la jolie gosse au visage fermé qui murait ses émotions et ses sentiments sous ses airs crâneurs et hautains.

Par quel autre caprice, le contact entre elles d’eux avait il été si simple et si évident ?

Pas de débordement d’affection… ne rêvons pas…

Non juste des ébauches… esquisse d’un sourire, d’un clin d’œil… ces minuscules signes émis par le corps pour que les deux comprennent qu’à défaut de partager le même territoire, personne n'est un danger quand leurs regards vagabondent aux frontières de l’autre

Un observateur non averti aurait pu aisément passer à coté du lien quasi invisible qui les reliait.

Pourtant ce lien existait… bien au-delà de la mémoire de celui qui avait quitter leur vie.

Et de l’autre coté… dans le ring de l’amour… son serbe… le pudique, le libertin, l’insolent, l’éternel amoureux de la gente féminine au charme nonchalant.

Premier round à l’Outpost

Elle ne ferait pas l’arbitre, attendrait sagement le résultat loin des combats … le sourire aux lèvres.

Tiens, elle n’avait même pas remarqué le tutoiement !

Jenie
Il n’est pas loin mon rital….vous allez sûrement le croiser


Bonne visite Mercredi… je te félicite sur le choix de ton guide.

Elle s’écarta un peu, leur laissa le passage

Décidément, la communication sans mots est un bon de sa mamie.
Mercredi est amusée par cet échange silencieux. Il semble que kosan a aussi un lien particulier avec Aslaug.

- Jenie
Il n’est pas loin mon rital…vous allez sûrement le croiser

Très discret froncement de sourcils à l’énonciation du nom de cet homme... Il va falloir le rencontrer celui la un jour... en tête à tête.

- Bonne visite Mercredi… je te félicite sur le choix de ton guide.

Petit sourire à Aslaug :
- Il semble moins doué ici qu'a la station 404, mais bon, ça me promène quand même.

il fait de plus en plus chaud sous le cuir de Mercredi, autant dans son corps que son âme (si si, elle en a une), à chaque mot d'Aslaug. Sage, attentionnée, douce, ... et coquine mamie.
Elle se doute évidemment que credi ne joue pas à la marelle avec son Serbe
Bien que la lugubre ne montre aucun signe de l'effet que lui font les doigts qui se promènent sur sa nuque.
Si ce n'est qu'un autre que lui aurais sans aucun doute déjà perdue sa main.

Quelque chose la dérange cela dit... Jenie, ce fantôme dont elle entends encore parler sans le voir. À croire qu'il la fuit... aurais-t-il des choses à se reprocher ?

Mais Aslaug semble pressée de le retrouver justement et se remet en marche.
Quand elles se croiserons elle aura droit à un sourire de sa petite lugubre. Sourire complice qui devrait lui faire comprendre qu'elles se sont bien comprises.

Elle l'aurais bien suivie mais l'une comme l'autre ont mieux à faire pour l'heure.
Alors Mercredi repasse son bras sous celui de kosan.

- En route ?