Suite du post Outpost Bunker

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

Maria emmena donc le black qui tremblait comme une feuille à l'intérieur de l'ancienne station.

"Bon... la montagne c'est pas un jeu, mais y a des règles quand même à suivre... Déjà première règle, faut pas rester tout seul. Le seuil d'oxygène a diminué, et si je ne m'abuse tu n'es pas habitué. Alors pas de mouvements brusques, faut que tu t'économises."

Maria emmena le mec vers le refuge, et trouva un endroit calme.

Tu t'enroules dans ta couverture, tu te couvres avec la cape, et tu te frictionnes les mains et les pieds... je reviens tout de suite.

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Mer 5 Sep 2012 - 20:29

Docilement, les lèvres et les extrémités dangereusement décolorées, Abdim s'installa dans un coin du refuge, sur une caisse métallique qui trainait là depuis plusieurs décennies. Tremblant encore plus à l'idée de perdre un orteil que par le froid montagneux qui semblait vouloir écorcher son pauvre corps habitué aux chaleurs étouffantes du désert, le guérisseur emmitouflé dans sa pièce de laine brunâtre installa la couverture imperméable sur son dos et suivit avec obéissance les instruction de la jeune femme qui semblait connaitre les conditions contre-nature des grands sommets. Lorsque son cerveau parvint a sortir de cette torpeur gonflée par les endorphines naturellement secrétées de son organisme, il se surprit à comparer Maria a ces blancs qui semblaient être de pairs avec le décor ambiant.

- Je crois qu'on sera bien en sécurité, ici. Il faut être...fou pour chercher à jouer des poings dans un endroit pareil.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

Maria revint avec un vieux blouson troué, et quelques broques sous les bras.

Elle s'assit sans rien dire juste devant le black, regarda ses pieds et ses doigts et grimmaça. Elle se garda de tout commentaire.

Elle sortit une crême à l'apparence "pas glop" de sa besace. Un mélange de baume Saint Bernard et d'anti inflammatoire... Sauf que dommage, ça avait plutôt l'air artisanal.

Graisse de phoque, trouvée ici, avec quelques autres trucs dedant, ça va te réchauffer. Fous en partout et continue à pas bouger, tu fais ça très bien.

Ouais... en sécurité, mais va falloir s'approvisionner, parceque sans bouffe ce sera nous les couillons... et beaucoup de matos... et puis va falloir regarder ce qu'il reste des pistes d'antan, parceque faut pouvoir se barrer si les télésièges fonctionnent plus. Y a des pistes, mais y a beaucoup de neige et ça va pas être du gateau.

Maria commença à se mettre au boulot et à recoudre les vêtements. C'était pas du joli, mais ça allait sûrement être solide vu comment elle s'acharnait sur le fil doublé et l'espace des coutures.

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Jeu 6 Sep 2012 - 0:05

Le voyageur attrape l'étrange onguent et le porte à son nez, curieux. L'odeur grasse ne lui paraissant pas familière, il en applique sur son index et son majeur joints, avant de masser la pâte du creux du pouce. La texture épaisse et abrasive du baume lui rappelait les cataplasmes à la farine de lin qu'il préparait pour soulager les blessures graves. Et s'il n'avait encore jamais eu l'occasion de voir de but en blanc un phoque, il était suffisamment vieux pour connaitre de nom la bestiole qui parvenait à nager dans les eaux glaciales du pôle arctique jadis. Pas de doute, trouver une pommade comme celle-ci en cette sombre époque était un vrai miracle. Sans plus attendre, Alhrazed le guérisseur appliqua une belle noix de crème sur son avant-bras gauche, qu'il s'affaira à étaler jusqu'à son épaule.

- Si des expéditions se font à travers la montagne, j'aimerais autant y participer. Je vais finir comme ces stalactites à rester sur place. On ne peut pas dire que j'ai réellement le profil du parfait sherpa, mais je me demande bien qui l'a par ici. A par vous, j'entends.

Il marque un temps d'arrêt et regarde le résultat. La couche grasse sur son bras semble naturellement tiède, comme une agréable seconde peau qu'il aurait enfilé. Il reprit :

- Les autres ont l'air de lutter contre le froid a leur manière. L'alcool.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

Maria continua de coudre et de rassembler les partie du blouson qui s'étaient dites "au revoir" il y a bien longtemps...

Maria respirait l'odeur du baume qui lui rappelait toutes les fois ou elle avait du appliquer un truc qui y ressemblait. Les entrainements de 48H non stop, les mecs qui gueulaient des ordres, les rebels qui disparaissaient subitement... Tout ça était si loin, drôle d'époque où les mecs sont devenus des sauvages, d'un côté les choses étaient plus simples. Moins de trucs qui pourrissaient et compliquaient les relations : c'était plus brutal, plus sauvage, plus simple finalement... enfin en apparence du moins.

Elle laissa échapper un pseudo regard sympathique ou de compassion à Alhrazed, peut être grâce à ce petit moment d'évasion... mais ce regard appartenait au passé et il s'effaça cependant assez vite derrière les traits durs qu'il connaissait.

"Ca va mieux, ça te réchauffe? Faut que ton rythme cardiaque diminue un peu, que ton corps puîsse se reposer... tiens et occupe toi les dents avec ce truc"

Elle balança une petite poche plastique qui contient les vestiges d'une patte de fruit.

"T'inquiètes pas, tu vas pas rouiller ici. Quand ça va mieux, on part fouiller les lieux avec un ancien chariot de femme de chambre, ça nous permettra de trier un peu... Ensuite on ira s'occuper de te faire des skis, et des raquettes si on est chanceux... En attendant, essaye le blouson!"

Maria s'attela ensuite au pantalon...

"Bon et il nous sort d'où l'oiseau rare?
Quelle origine?
Et surtout, qui t'a envoyé chez nous?
On a le temps, et j'adore les longues histoires, alors te gêne pas. Et juste pour toi, j'adore aussi les belles histoires, sans incohérence, avec un scénario rempli de sincérité et de bonne foi.
Tu me dois bien ça non?"

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Jeu 6 Sep 2012 - 15:01

Abdim n'avait rien perçu de l’éphémère regard empreint de compassion de la jeune femme, trop occupé qu'il était a appliquer l'onguent sur ses bras, sa nuque, ses jambes. L'homme n'était pas d'un naturel très curieux et n'avait jamais tenté d'extirper la moindre information des habitants de Red Vault depuis son arrivée. Il ignorait même jusqu'au prénom de celle qui s'affairait de lui rapiécer quelques fripes et cette situation lui satisfaisait pleinement. Il n'avait pas besoin de le connaitre pour obtenir son aide ou bien pour payer sa dette envers la communauté. A ne pas en douter, Alhrazed était un adepte des relations humaines simples.

La jeune femme, elle, se montra déjà plus indiscrète. Le guérisseur ne pouvait pas la blâmer, le monde était définitivement un grand bouillon cosmopolite et certaines personnes aimaient simplement savoir. Sans réelles raisons et sans arrières pensées. Abdim retira la couverture imperméable qui lui avait été remise sur la passerelle, noua son plaid a sa taille à la manière des antiques égyptiens et enfila le vêtement qu'avait retapé la couturière amatrice. C'était un grand blouson de couleur kaki terni par la poussière et le temps doublé de laine polaire. Sur l'épaule droite, un écusson effilé semblait illisible, bien que l'on devinait là l'emblème de quelques gardes-chasses de montagne. La graisse de phoque collait à sa peau et semblait attirer sur elle d’innombrables boulettes fibreuses que l'homme aurait la surprise de découvrir lorsqu'il enlèverait l'habit. Terminant de mâcher et d'avaler la pâte sucrée qui, malgré les années, n'avait pas moisie, il lui répondit, avec force simplicité :

- Oui, j'imagine que je n'aurais rien a perdre a parler un peu de moi, puisque vous y tenez. Autrefois, avant l'apocalypse, je vivais quelque part dans ce que les anciens appelaient le "Continent Noir". Une terre qui ressemblait étrangement au désert qui nous entoure. Une large bande de roche et de sable perdue dans l’hémisphère Sud du globe, aux richesses perpétuellement ponctionnées par le Nord et l'Ouest. C'est de là que je viens.

Il s'arrêta quelques instants, ajustant sur lui le blouson et jetant un œil sur le pantalon que rapiéçait Maria. Après quoi il reprit.

- J'étais un jeune apprenti-fleuriste, installé dans l'une de ces grandes communautés où les quartiers les plus luxueux côtoyait les plus pauvres de quelques pas seulement. J'ai toujours aimé les plantes. Je les connaissais bien. Quand l'apocalypse a eut lieu, j'ai trouvé refuge dans une crevasse bien connue des habitants locaux, dont il était impossible de sortir sans l'aide de secours. Je ne saurais pas vous dire combien de temps nous avons vécu là-dedans, mais nous avions la chance d'avoir accès aux nappes d'eau souterraines et aux poissons cavernicoles.

Il se surprit d'un rire franc, secouant la tête.

- Assez de temps pour être aujourd'hui prit de violentes nausées à la seule vue d'un poisson, a vrai dire. Dans cette caverne, j'ai eut deux enfants. Morts très tôt, comme une grande majorité des nouveaux-nés. Ma compagne n'a pas survécu au second accouchement, elle non-plus. C'était arrivé quelques lunes le grand froid précédent. En gelant, l'eau a provoquer un affaissement des parois rocheuses de notre crevasse et nous avons pu sortir par l'une de ces nouvelles failles. Parce que je n'avais plus ni femme, ni enfant, je suis partit. Je n'étais pas le seul mais je crois bien que la plupart des miens sont restés là-bas.

Il froissa l'emballage de la pâte de fruit et le posa sur la caisse métalliques, frottant ses mains l'une contre l'autre.

- Ensuite nous avons marché, longtemps. Le monde avait complétement changé et je suis bien incapable de vous dire où nous nous dirigions. On se contentait, je crois, de marcher de manière aléatoire, alors que tout le monde avait oublié où nous pouvions retrouver notre abri. Nous vivions nus et cette pièce de tissu, je l'ai trouvé un jour dans le sable. Moins d'insolations. Parfois, l'un d'entre nous tombait, malade, affamé ou brulé par le soleil. Et puis finalement, ils sont tous morts, me laissant seul. Après avoir épuisé presque toutes mes ressources, j'ai rencontré un errant dans le désert. On évitait en général ce genre de personne mais je n'avais pas bien le choix et je me suis approché de lui. Il m'a alors indiqué les montagnes et vous m'avez retrouvé. Rien de bien chevaleresque.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

Maria écouta concentrée le discours de l'afro américain, mais en réalité, elle laissa une image de "on cause juste pour tuer le temps".

Un pantalon, une bonne doublure en cuir pour le renforcer... ça prenait son temps à faire.

Maria laissa le mec finir son discours, releva la tête quelques minutes après. Aucune question. Autant jouer la naïve sur l'histoire pré-crash, inutile de se présenter et de la ramener.

Le mec était simple, dommage qu'il ressemble encore à un putain d’anorexique.. Mais connaissant Jess, le mec allait surement reprendre quelques couleurs. Outre certains traits de caractère qu'Alhrazed découvrirait tôt ou tard, il était certain que le Serbe savait recevoir ses "invités".

Pantalon terminé...

Elle n'avait même pas calculé que le mec n'avait pas de tee shirt, ni même un pull ou une chemise..

"Ca va mieux? Tu r'prends des couleurs? Nan parceque va falloir bientôt songer à compléter ta tenue, sinon ça va pas sentir très très bon..."

"Tu fais du combien?" Tout en regardant ses pieds...

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Jeu 6 Sep 2012 - 17:45

L'homme se releva, observant le rendu. Le veste lui tombait sous les hanches et semblait avoir été destinée à un individu quelque peu plus rond que lui. Toutefois, le vêtement était agréable, même pour cet indigène qui ne s'était pas encombré de plus qu'un simple linge de laine durant cette dernière décennie. Dans le froid sec du refuge, sentir sur sa peau la chaleur d'un blouson chaud était un petit luxe dont il était peut-être le seul a ressentir toute l'importance. Et bien que ses jambes fussent encore laissées à l'air libre dans sa jupe improvisée, il ne grelottait déjà plus, réchauffé par le nouvel habit et une l'impression reposante d'avoir vidé son sac. Si le marron clair des lèvres du guérisseur étaient encore marqué d'ombres violacées, il se sentait néanmoins ragaillardi.

- Bien mieux, oui. Merci. Je pense que je chercherais de nouveaux vêtements après la soupe, quelques changes ne seront pas de refus. Quand à ma pointure, pour ne pas vous mentir, je ne m'en souviens plus. Entre 40 et 50 ?

Il haussa les épaules, après quoi il agrippa le pantalon et le jaugea du regard. Voila un vêtement qu'il n'avait pas enfilé depuis l'apocalypse. La sensation du vent glissant le long de ses jambes nues n'allaient toutefois probablement pas lui manquer, surtout lorsque ledit vent dépasse a peine les 5°C au mercure. Enfilant le pantalon sous sa couverture, il ajusta la taille et plia religieusement sa pièce de tissu avant de la déposer sur la caisse. Cette dernière lui servirait probablement de couverture pour les froides nuits a venir.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

En silence la scène se déroulait...

Ce mec avait un espèce de côté "mec qui a tout vu", ça se sentait avec une espèce de lacher prise, ou peut être son détachement, elle ne savait pas trop... En tous cas il avait vécu, il ne bronchait pas, ne la ramenait pas. Il devenait enfin intéressant.

Pour l'instant, elle lui filait un coup de main... Elle mesura son pied à l'aide d'une mesure formée par l'écart entre le pouce et l'index : un parfait angle droit. La démerde, c'était son truc à elle. M'ouais... taille 10... mais pourquoi avait il parlé en taille européenne?

"M'ouais tu tailles 10 pour les pompes..."
Elle partit et revint quelques minutes plus tard avec une série de moonboots et bottes pas mal abimées. Elle avait lacé toutes les pompes ensembles pour les porter comme un charmant bouquet tête en bas, bonnes odeurs garanties.

Silencieusement, Maria lui présente deux paires de bottes, et deux de moonboots...

Vas y essaye. Choisis en une de chaque et j m’en occupe.

C'était un miracle d'avoir une paire complète dans ce monde, ce que Maria faisait, c'était pire que gâter un gamin à Noël...

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Jeu 6 Sep 2012 - 19:47

Sans plus de cérémonie, Alhrazed laissa balader son regard sur la première paire de botte qui pendait là, un vieux modèle de chaussure de marche brune douée d'un épais rembourrage cotonneux, que l'humidité avait partiellement moisie. N'accordant qu'une courte attention a ce détail, l'homme jaugea superficiellement l’intérieur de cette dernière. La texture spongieuse et humide de la chaussure était aussi désagréable que l'odeur qui s'en échappait, ne manquant pas d'extirper une grimace à l'indigène.

- Cette paire fera l'affaire. Et celle-ci aussi. En revanche, je vais rester pieds nus a l'abri du refuge le temps de trouver une paire de linges secs pour mes pieds. Avec le froid, l'humidité et l'insalubrité des locaux, c'est un coup a attraper le pied des tranchées et je ne pense pas trouver de quoi faire un cataplasme efficace a cette altitude. Et vous devriez faire attention aussi.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

"Disons que... avant que je m'occupe de l'intérieur de ces fameuses chausses... je me disais que c'était mieux que tu choisisses. Laisse moi juste quelques heures..."

Deja pour commencer une bonne dose de talc... une heure et pas mal de poudre pour extirper une grosse partie de l'humidité. Maria ouvrit les chaussure en grand et enleva les lacets qui de toute façon cassèrent bien trop usés...
Le Black n'avait pas remarqué mais... l'arrière de la botte gauche était bien entamé, et quant aux snowboots, il y avait bien entendu quelques petits "réglages" à réaliser.

Maria s'attela à tout ça pour lui fournir trois heures plus tards, deux paires de pompes un peu plus acceptables... Elle avait même renforcé les pointes de petites plaques en métal, et les côtés de lanières de cuir... Ca brillait presque, on voyait encore pas mal de défauts, mais ça devenait des pompes standards pour l'époque.

"Faut laisser sécher encore un peu... "

Par contre... pour les chaussettes... Mouais bon attends je reviens.

Maria revint quelques minutes plus tard avec pas mal de vieilles frusques...et deux vieux oreillers...

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Jeu 6 Sep 2012 - 20:52

- ZZZzzzZZZ...Mh...?

L'homme avait profité du petit aparté pour s'assoupir assis sur la caisse métallique, les pieds enfouis dans sa couverture tandis qu'il demeurait emmitouflé dans ses nouveaux haillons adaptés aux conditions difficiles de la montagne. La jeune femme, qui apparaissait comme étant débrouillarde et pour le moins hyperactive, s'était une nouvelle éloignée la tête plein d'idée, laissant quelques heures de répit au guérisseur qui, quelques heures plus tôt, avant même le lever du soleil, assistais les équipes de manutention dans le chargement d'un certain nombre de caisses de provisions et d'équipement de première nécessité dans les téléphériques à nouveau opérationnels. Trois heures pour le moins efficientes, n'ayant retenu dans l’atmosphère froide et sans appel du refuge que les ronflements d'Abdim et les bruits de bouteilles au loin.

Quand Maria revint, armée des chaussures qu'elle venait de retravailler avec un intéressant sens du système D, art dans lequel elle semblait exceller, ce fut en coup de vent, ne laissant au voyageur que le soin de se réveiller brusquement sans comprendre ce qui lui tombait alors sur la tête. Frottant la barbe négligée qui lui irritait périodiquement le visage, se décolla son dos du mur sur lequel il s'était appuyé et essuya du revers de sa manche un fin filet de bave qui s'était fortuitement échappé pendant son sommeil. Fort d'une vitalité nouvelle et de l'envie de se remettre au travail pour faire fonctionner au plus vite la vieille chaudière dont parlaient les autres, il chercha des yeux la jeune femme, qui ne revint que de longues minutes plus tard, les bras chargés de vêtements et de tissu.

- Je vais finir pas me sentir gêné, vous savez ?

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

L'humeur des chats est et restera capricieuse.

De la gêne? Le mec avait pioncé, s'était requinqué, et il était gêné?

Et bah il allait se démerder le mec.

Maria resta figée quelques longues secondes, puis elle balança le tas de fringues aux pieds du mec.

"Si tu dis ça, c'est que ça va mieux on dirait... Et bah te sens pas gêné, tu vas te les faire toi même les chaussettes.

Tu as de quoi faire un bon fourrage, ça comblera le manque de semelle des pompes... T'as de quoi coudre... Et t'as comme tout l'monde ta ptite cervelle. J'espère que tu sais t'en servir. Au fait, monsieur taille 40-50, t'as fait un séjour en Europe, ou tu te procurais tes fringues chez la croix rouge? Colonie française?

Maria s'installa en tailleur dans un coin de la salle. Elle le regardait avec un soupçon d'absence, comme pensive.

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Jeu 6 Sep 2012 - 23:08

En bonne force tranquille qu'il était, Abdim se pencha et attrapa un t-shirt noir qui trainait au sommet de la pile de vêtement, insensible aux sauts d'humeur de son homologue. Ne se distinguant ni dans la maniement de l'aiguille, ni dans la maitrise du système D, il se contenta fort simplement de déchirer la frusque en plusieurs lambeaux réguliers qu'il déposa a coté de lui, sans plus d'explication.

- Colonie Française, oui.

Avec une certaine réserve à la vue des plaies a peine cicatrisées qui recouvraient la plante de ses pieds, il enroula les bandelettes autour de son extrémité, étendant les lambeaux de linge à quelques centimètres au dessus de sa cheville. Le résultat ne valait pas une paire de "Bleuforet" et l'étanchéité de ce haillon improvisé était plus que douteuse. Toutefois, il serait à l'avenir protégé des irritations et écarterait temporairement le risque de voir apparaitre d'inquiétants signes de nécroses sur ses pieds. il regarda la jeune femme avec un sourire penaud.

- Elles sont parfaites. Et j'imagine qu'avec une couche supplémentaire, mon pied sera bien calé dans cette botte.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

"M'ouais comme tu veux..."

Ce calme qu'il dégageait déroutait quelques peu Maria. Elle n'avait pas l'habitude, ou alors elle l'avait eu il y a bien longtemps...

"Ca tiendra pas la route... quand la neige va commencer à rentrer dans tes pompes, les bandes pourraient geler ou au mieux tu auras une marre de flotte autour de tes petons. Tu ne peux pas te contenter de ça, ou alors qu'à l'intérieur. Je t'en ferai d'autres plus solides quand on sortira tous les deux.

Ah au fait, tu sais skier? Maria le regarda avec de grands yeux ronds.

Enfin pas faire du chasse neige, là on est plutôt dans le "hors piste"..."

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Sam 8 Sep 2012 - 9:04

Il opérât quelques ajustements à ces bandelettes de tissu noir qui lui serraient les pieds. En l'état, elles faisaient effectivement plus office de gant plantaire que de réelle protection contre l'humidité dévorante de la neige. Aussi tenterait-il de les sécher aussi souvent que possible auprès de la chaudière après chaque expédition, espérant que cela suffirait a ne pas lui abimer les extrémités.... et que la chaudière saurait être remise en fonction un jour. S'emballant les pieds dans une nouvelle couche de lambeaux de coton tressé, il enfila lentement les bottes améliorées de la jeune femme, prenant soin de ne pas déranger la fragile tenue de la couche de vêtement superficielle. Quelques boules de tissus pour bourrer l’éventuel jeu à sa cheville et le tour était joué, à ses yeux tout au moins. Savait-il skier ? Une question un peu naïve.

- C'est la première fois que je vois de la neige.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

Bon... on va faire une ptite marche pour se dégourdir les jambes? Ca te fera du bien, on peut d'ailleurs commencer à lister tout ce qui est récupérable pour faire le tri ensuite...

Après on ira manger...

Ca te va?

Maria commençait à avoir la bougeotte, elle en avait marre de ce rôle de nounou, alors valait mieux qu'il les bouge un peu, ses fesses. Et puisqu'il aimait bien ses ptites bandes de tissus, et ben elle irait pas le contrarier le mec.

Maria était visiblement prête à partir se ballader, et visiblement elle l'attendait.

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Sam 8 Sep 2012 - 14:27

Abdim se leva de sa caisse métallique, laissant derrière lui son plaid marron. Essayant ses nouvelles chaussures dont il était encore assez peu accommodé -lui qui avait passé une bonne moitié de sa vie les pieds à l'air libre-, il fit quelques pas hasardeux a travers le refuge. La sensation était étrange mais l'homme n'était pas particulièrement contraignant et se rapprocha de la pile de vêtements qui trainait encore sur le sol. Il y attrapa dans un geste un tee-shirt autrefois blanc terni par la crasse ainsi qu'un épais pull de laine dont une couture à l'épaule semblait avoir été forcée.

Il déposa son manteau sur le support qui lui avait servi de couchette et essuya du revers de la main les boulettes laineuses qui s'étaient attachés à son corps sec, marqué par les privations et les rationnements draconiens. A la faible lueur d'une fenêtre terne, son torse et ses bras semblaient luire sous l'action de la graisse de phoque dont il s'était enduit quelques heures plus tôt. Là où l'on devinait un cœur qui bat, d'épaisses cicatrices se profilaient, pâles sur le corps sombre du guérisseur, témoins d'anciennes scarifications probablement rituelles. Sans chercher a expliquer ce fait, lui qui était habitué a leur présence, Abdim enfila les vêtements qu'il avait alors ramassé et se couvrit a nouveau de l'épais manteau. Il était prêt.

- Oui, ça me va. L'endroit est plutôt vaste... Par où commence t-on ?

A ces mots, il fourra le récipient d'onguent dans sa poche.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

Maria regarda le mec qui était aussi à l'aise qu'un éléphant de mer sur une piste d'athlétisme et cela la fit sourire.

Elle l'observa se fringuer, essayer ses pompes, on aurait dit un gamin qui venait de recevoir ses cadeaux de Noël, triste époque.

Tout à coup la gueule de Maria changea subitement, et elle se mit à tousser violemment. Un charmant mélange de sang et d'une substance aux teintes "vert caca d'oie" sortit de sa bouche en plus ou moins fines goutelettes.
Maria tomba à genoux le regard crispé.

On voyait déjà l'effet de contractions et crispations musculaire sur tout son corps.

"Aaaa...Rrrkkk..." (un bruit fort charmant sorti des profondeurs de ses cordes vocales et de son centre de la douleur, ce qu'on appelle crier fort sans faire de bruit)

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Dim 9 Sep 2012 - 0:17

Prit par surprise et -pendant plusieurs secondes qui probablement semblaient être une éternité aux yeux de la jeune femme- empreint d'incertitude, Abdim eut un geste de recul quand son homologue tomba sur ses deux genoux. La fulgurance de ses maux avait eu raison du bon sens du guérisseur, qui chercha des yeux une présence humaine autour de lui, autour que celle qui semblait mal en point et lui-même. Conscient qu'ils étaient seuls dans ce recoin du refuge et incapable de se résoudre à laisser seule la reine du système D, il s'accroupit à ses côtés, posant une main au haut de son dos.

- Mince, ça ne va pas fort. Je...je vais prendre votre radio et appeler Jess Milosevik. Essayez de vous calmer.

Ce après quoi il chercha du regard la radio de la jeune femme.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

La jeune femme n'avait pas de radio.

Aurait elle pu se mettre sur la fréquence des Flesh grâce à celle ci? Ils ne lui faisaient pas assez confiance pour ça.

Maria réagissait à peine aux dires du mec, elle toussa une seconde fois, plus fortement, le même contenu, les mêmes conditions.

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Dim 9 Sep 2012 - 12:13

C'était bien sa veine. La jeune femme avait l'air d'un cancéreuse pulmonaire en phase terminale et Alhrazed était bien incapable de trouver une radio. L'herboriste, qui n'était en revanche pas médecin pour dix sous, se releva, impuissant. En l'état, il était bien incapable d'aider la malade et s’écarta de cette dernière, regrettant amèrement d'avoir posé sa main sur elle. Il ne lui restait qu'a espérer que son mal n'était pas dû a un virus contagieux.

- Hmpf... Je vais chercher quelqu'un.

Et il s'en alla, laissant seule la jeune femme dans son triste état.

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Dim 9 Sep 2012 - 19:46

Quelqu'un... Ou quelqu'une. Faisant le tour du propriétaire, accompagnée de Nada, Nouanda redécouvrait les lieux qu'elle avait déjà visités. Peuplés, ils étaient bien plus attrayants et la jeune femme n'était pas gênée le moins du monde par le froid.

Elle portait tout de même un long manteau noir qui, ouvert, laissait apparaitre un pull à col roulé, une paire de jeans et des rangers de même teinte. Ses armes et sa radio pendaient à sa ceinture, mais cette fois elle n'avait nulle raison de se méfier et ses mains ne s'y portèrent pas.

Elle croisa donc Alhrazed qui avait quelque peu l'air soucieux et l'interrogea du regard. Un grognement sourd s'échappa de sa gorge qui calma aussitôt la jeune lynx qui ne demandait qu'à jouer et s'assit devant sa maitresse.

- Un souci ?

Sujet: Re: Suite du post Outpost Bunker Dim 9 Sep 2012 - 21:37

Rapidement, Alhrazed croisa quelqu'un. Une femme, une jeune asiatique, qui l'avait interceptée non loin du Red Vault lors de son arrivée au sein de la communauté, en compagnie de la souffrante qu'elle connaissait probablement. A ses pieds reposait une bête fauve, sauvage, ce qui ne manqua pas d'étonner l'herboriste. Surprise de courte durée, il est vrai, alors que l'homme indiqua de son doigt une porte au bout du couloir glacial.

- Quelqu'un va plutôt mal, là-bas. Elle crache du...sang.

Messages : 214 Date d'inscription : 11/07/2012

Effectivement le temps qu'Alhrazed aille faire un "ptit tour", Maria avait eu le temps d'en cracher des sympatiques caillots de sang. Elle avait aussi essayer de se trainer vers la sortie, ce qui lui vaut une chouette progression de 75 cm en se trainant dans son sang... Un peu glauque, un peu crade, mais ça laisse imaginer le tableau des retrouvailles pour la scène suivante.

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